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Plantation
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Le genre Morus, appartenant à la famille des Moracées, est composé d'une dizaine d'espèces originaires des régions tempérées et chaudes de l'hémisphère Nord, principalement l'Extrême-Orient (Mongolie, Chine, Corée…), l'Asie occidentale et l'Amérique du Nord. Il s'agit d'arbres dont certains sont cultivés pour leurs fruits (les mûres) ou leurs feuilles, qui servent de nourriture au ver à soie. Certaines espèces sont largement cultivées, notamment le mûrier blanc, naturalisé sur tous les continents.
Bien connu sous le soleil du Midi, le mûrier pousse également très bien sur la côte atlantique, et jusqu'en Alsace. Plus généralement, on conseille de le planter dans la zone où pousse la vigne. Il supporte mal les embruns, mais résiste au vent et tolère la pollution urbaine.
Le mûrier est un arbre de taille moyenne, de croissance rapide (mûrier blanc) ou lente (mûrier noir). Avec l'âge, son tronc devient noueux et remarquable. Ses feuilles caduques, dentées et parfois lobées, cordiformes, renferment un suc laiteux. Le mûrier est le dernier arbre à se feuiller ; aussi, est-il l'emblème de la sagesse et de la prudence car cette feuillaison tardive lui évite d'être atteint par les gelées tardives.
En mai-juin apparaissent les fleurs, peu visibles. Ce sont des chatons pendants en forme de mamelons verdâtres. Ces fleurs sont soit mâles, soit femelles, mais on trouve les deux types de fleurs sur le même arbre (plante monoïque). Les fruits du mûrier, les mûres, de couleur rose à rouge presque noir, sont comestibles, plus ou moins juteux, sucrés et parfumés selon les espèces. Il ne faut pas les confondre avec les fruits des ronces, plantes ligneuses de la famille des Rosacées, dont l'aspect similaire leur a valu de prendre le même nom de « mûres », par analogie.
Aujourd'hui en France, les mûriers sont généralement plantés pour leur caractère ornemental, l'ombre que procure leur feuillage épais est appréciée en plein été, entre autres. Les mûres laissant en tombant sur le sol et les vêtements des taches indélébiles, de nouvelles variétés de mûriers d'ombrage dépourvus de mûres ont été créées.
Dans d'autres contrées ou d'autres temps, les mûriers ont bien d'autres utilisations :
Plantez le mûrier en sol léger, mais profond, et chaud. Même s'il s'accommode de tous les sols bien drainés et même s'il résiste bien au sec, il pousse plus vite en sol frais. Évitez les sols trop argileux, riches en azote et humides, qui ralentissent sa croissance, le rendant ainsi plus sensible au gel, et favorisent la pourriture des racines.
Une exposition au soleil est nécessaire, ainsi qu'une protection contre les vents froids et secs dans les régions les moins clémentes. Les jeunes rameaux sont assez sensibles au gel, mais cette sensibilité diminue avec l'âge.
Quoi qu'il en soit, choisissez son emplacement avec soin, car ses racines, à la fois pivotantes et traçantes, sont fragiles et il apprécie peu la transplantation.
Plantez-le de préférence au printemps dans les régions plus fraîches et en automne ou au printemps ailleurs.
Parfaitement rustique, le mûrier ne nécessite pas d'entretien particulier.
Arrosez régulièrement la première année et paillez autour du pied. Quand les racines seront bien développées, l'arrosage sera inutile.
Le mûrier peut être laissé libre et suivre sa forme naturelle, ou conduit en tonnelle.
Sur les espèces cultivées pour leurs fruits, la taille doit être légère, car elle n’améliore pas la fructification et une taille sévère peut même les empêcher de fructifier.
Ces arbres sont rarement atteints par des maladies ou des parasites.
Ils peuvent parfois être attaqués par des cochenilles, reconnaissables aux amas floconneux sur l'écorce ou sous les feuilles. Elles apparaissent généralement au printemps, la chaleur diurne et une certaine humidité nocturne favorisant leur développement.
Les variétés fruitières produisent des mûres presque sans pépins contrairement à celles des autres mûriers. Les mûres sont savoureuses et parfumées, mais elles pourrissent vite et doivent donc être consommées ou utilisées immédiatement.
Pour les récolter, placez une toile sous l’arbre et secouez doucement les branches.
Elles ne se conservent que congelées ou transformées. On en fait des confitures, des gelées, du vin, seules ou combinées avec des pommes.
Bien qu’étant devenu rare, le vin de mûres est toujours un délice.
Tous les mûriers se multiplient par semis, en octobre. Le mûrier blanc se multiplie aussi bien par bouturage, soit avec des boutures semi-ligneuses en juillet-août, soit des boutures ligneuses en automne.
Notez que seules les espèces peuvent être reproduites par semis, pas les variétés cultivées.
Les graines se sèment généralement au printemps, après une stratification hivernale :
Les graines peuvent également être semées dehors à l'automne sans stratification. La germination peut alors prendre plus de temps.
Contre les cochenilles, tant que l’arbre n’est pas trop imposant, vous pouvez pulvériser une solution de savon noir liquide, d’huile végétale et d’alcool (1 cuill. à café de chaque dans 1 l d’eau) tous les jours pendant 1 semaine.
Vous pouvez aussi pulvériser une huile horticole blanche, en juillet-août, qui a le même effet asphyxiant.
Sur les gros sujets, vous pouvez déloger les amas encroûtés avec un jet d’eau puissant (50 à 100 bars).
Le mûrier noir, sans doute originaire d’Asie occidentale (Iran, Afghanistan), s’est propagé autour de la Méditerranée dès l’Antiquité, apprécié pour ses fruits, alors que le mûrier blanc n’a été introduit en France qu’à la fin du XVe siècle. Sa culture s’est développée en même temps que l’élevage du ver à soie, sous l’impulsion d’Olivier de Serres, à partir du XVIIe siècle, d’abord dans le Sud de la France, mais on trouvait ensuite des mûriers blancs dans 63 départements.
La fin du ver à soie, due à la crise agricole et la concurrence des textiles synthétiques, entraîna de fait une raréfaction du mûrier blanc, alors que le mûrier noir reste commun comme arbre ornemental.
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