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Plantation
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Floraison
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Taille
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Le genre Elaeagnus comprend 44 espèces occupant tout l'hémisphère nord (Europe, Amérique, Asie) et une australienne. Il appartient à la famille des Éléagnacées tout comme l'argousier (Hippophae rhamnoides) connu pour ses baies orange. Les éléagnus, ou chalefs, sont de petits arbres, des arbustes, des plantes grimpantes, aux feuilles alternes entières, caduques ou persistantes, portant de petites écailles argentées ou brun rouille caractéristiques, sur les feuilles, les pousses, les boutons et les fruits.
Leurs rameaux à bois dur portent généralement de longues épines. Le feuillage coriace, dense, plus ou moins large, paraît sous différents tons vert-de-gris, argenté, panaché de jaune, etc., qui en font le principal attrait. Le limbe est ponctué de petits points translucides sur le dessus et d'écailles rouille ou argentée au revers.
Le chalef possède des fleurs discrètes mais souvent très odorantes à l'automne ou en fin de printemps. De petites clochettes crème, terminées par 4 pétales étalés sont groupées à l'aisselle des feuilles. La fleur n'est en fait constituée que de sépales, les pétales étant absents. Elle est hermaphrodite.
Les fruits charnus, ovoïdes, de la taille d'une myrtille sauvage ou d'une olive, sont comestibles chez certaines espèces. Ils mûrissent en fin d'hiver et contiennent un noyau. Leur peau couverte d'écailles argentées leur donne un aspect brillant comme tout le reste de la plante.
Elaeagnus vient du grec elaea qui désigne l'olivier et gnos signifiant « sacré », car l'olivier de bohème (E. angustifolia) en particulier possède un feuillage étroit argenté semblable à celui de l'olivier. Le terme vernaculaire « chalef » vient de l'arabe et désigne le saule avec lequel on pensait qu'il était apparenté.
En Europe, les éléagnus servent avant tout de plantes d'ornement ou de haie alors qu'en Chine, les vertus culinaires, voire médicinales, des fruits sont recherchées notamment chez les espèces angustifolia, umbellata et multiflora (goumi). Cette dernière est consommée pour ses fruits délicieux, cuits de préférence, mais aussi en tant que médicament pour soulager la toux et les infections intestinales (fruits, feuilles et racines). Des études ont même montré une action bénéfique contre le cancer du colon. Eleagnus umbellata possède un taux élevé de lycopène, un antioxydant également contenu dans la tomate, aux vertus anticancéreuses, anti-maladies cardio-vasculaires, antidiabétiques, etc.
Les éléagnus sont des plantes rustiques et peu exigeantes, qui tolèrent toutes les situations aussi bien l'ombre que le soleil du moins pour les espèces persistantes. On les cultive partout en France.
Ils améliorent les sols pauvres grâce à la présence de bactéries (actinomycètes) contenues dans des nodosités racinaires, capables de fixer l'azote de l'air. En échange, la plante fournit des sucres qu'elle produit grâce à la photosynthèse.
Les terres sèches, sableuses leur conviennent très bien. Les terres trop humides et riches peuvent les faire dépérir.
Les éléagnus se plantent en pleine terre ou en bac dans un substrat léger. Ils peuvent se planter en haie, en isolé ou même se palisser contre un mur.
Plantez l'éléagnus en mars ou septembre.
Allégez la terre avec du sable si la terre est lourde.
Pour réaliser une haie :
Pour une culture en pot, utilisez un bac assez profond d'au moins 30 cm de haut et 40 de large.
Protégez les jeunes plants de haie durant le premier hiver avec un brise-vent et installez un paillis de feuilles mortes ou de fougères.
Sur les cultivars panachés, supprimez les pousses vertes à leur base car ils peuvent être greffés.
Faites un apport de terreau ou d'engrais organique à l'automne pour les plantes élevées en bac.
En juin puis en septembre pour former une haie stricte. En port libre, taillez l’éléagnus en fin d’hiver, voire une seconde fois en été.
L’éléagnus accepte très bien les tailles répétées et peut être palissé ou mené en topiaire.
Pour obtenir une haie stricte de 1 à 2 m de haut, taillez de préférence 2 fois dans l’année. N’attendez pas trop pour effectuer les tailles car les pousses sont souvent vigoureuses, assez désordonnées, et le bois devient dur en se lignifiant.
Une taille sévère peut être pratiquée pour densifier la touffe et donner un port buissonnant.
L'éléagnus peut souffrir de chlorose en sol calcaire qui se traduit par un jaunissement des feuilles. Réalisez un apport de fer par un produit anti-chlorose ou abaissez le pH en apportant de la tourbe au pied.
Les psylles sont des insectes piqueurs qui pullulent parfois et affaiblissent la plante. On peut les combattre en introduisant des larves de coccinelles ou de syrphes ou en appliquant un insecticide (pyréthrine par exemple).
Certaines chenilles de papillon comme la noctuelle typique (Naenia typica) se nourrissent des feuilles des éléagnus mais sans conséquences graves.
Enfin, certaines branches peuvent sécher de façon subite suite à un manque d'eau. Coupez-les et arrosez-les copieusement au pied.
Les espèces drageonnantes comme E. commutata et multiflora peuvent être multipliées par séparation de drageons ou division à l'automne.
En automne, semez les noyaux des fruits contre un mur orienté au nord ou à l'est afin que le froid agisse sur les semences (vernalisation). La levée prend 3-4 mois. La fructification intervient 4 à 5 ans après le semis.
Il est fréquent de trouver de semis spontané d'éléagnus. Il suffit de les prélever avec leur motte puis de les élever en pot.
Le bouturage n'est pas aisé et requiert quelques précautions pour réussir :
Les éléagnus sont des arbustes résistant au froid, à la pollution, aux ravageurs. Ils s’adaptent à tous les sols, en particulier les sols secs et pauvres qu’ils enrichissent favorisant ainsi d’autres espèces, et sont du reste très mellifères. Leurs fruits sont un mets apprécié des oiseaux et des hommes pour certaines espèces.
Le goumi fut introduit en Europe par la Hollande et aux États-Unis dans la deuxième partie du XIXe siècle. Lavallée le rapporte en France en 1861 et Joseph Clarté, membre de la société d’acclimatation, le diffuse particulièrement en Lorraine (Meurthe-et-Moselle dans la région de Baccarat et dans les Vosges) où il est cultivé dans les jardins amateurs pour sa productivité et sa rusticité. Il y est aujourd’hui naturalisé. Ses fruits un peu astringents, acidulés et sucrés sont utilisés sous forme de confiture, pâtisserie ou de vin sucré. Dans la région Centre, il est recommandé comme couvert à gibier.
L’olivier de Bohème (E. angustifolia) s’est naturalisé en Méditerranée et sur la bordure atlantique.
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