Olivier

Olivier en résumé

Dénomination

  • Nom(s) commun(s)

    Olivier

  • Nom(s) latin(s)

    Olea europæa

  • Famille

    Oleaceae

  • Type(s) de plante

    Arbre ▶ Arbre fruitier

    Plante comestible ▶ Arbre fruitier

Esthétique

  • Couleur des fleurs

  • Couleur des feuilles

  • Végétation Vivace : Plante qui vit plus de deux ans.
    Annuelle : Plante qui vit moins d'un an.
    Bisannuelle : Plante dont le cycle de vie dure deux années. La première année, la plante se développe la seconde année, elle donne fleurs et fruits, puis elle meurt.
    Pour en savoir plus

    Vivace
  • Feuillage Persistant : Le feuillage dure toute l'année.
    Semi-persistant ou semi-caduc : La plante conserve une partie de son feuillage toute l'année.
    Caduc : La plante perd ses feuilles à l'automne.
    Pour en savoir plus

    Persistant
  • Forme

    Arrondi, en boule ou ovale
  • Hauteur à maturité La hauteur à maturité est la hauteur à laquelle la plante s'élève naturellement quand elle bénéficie des conditions les plus favorables.
    La plante pourra prendre du temps pour atteindre cette hauteur, en fonction de la vitesse de sa croissance.
    La plante pourra aussi ne jamais atteindre sa hauteur à maturité, si elle est taillée régulièrement, ou si elle n'est pas cultivée dans les conditions optimales pour sa croissance.
    Pour en savoir plus

    2 à 10 m et +
  • Largeur à maturité

    5 m

Jardinage

  • Entretien Facile : La plante ne nécessite pas de soin particulier, ou des soins très simples.
    Modéré : La plante nécessite des soins réguliers ou un peu de pratique en jardinage.
    Difficile : La plante nécessite des soins importants et un savoir-faire en jardinage.
    Pour en savoir plus

    Modéré
  • Besoin en eau Le besoin en eau de la plante peut être assuré par la pluie, l'humidité naturelle du sol ou l'arrosage. Pour évaluer l'arrosage nécessaire, il faut aussi prendre en compte la température ambiante, à cause de l'évaporation, et de la capacité du sol à retenir l'eau.
    Faible : Pour une plante d'intérieur, arroser tous les mois. Pour une plante d'extérieur, elle supporte bien la sécheresse.
    Moyen : Pour une plante d'intérieur, arroser toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Pour une plante d'extérieur, elle aura besoin d'apports d'eau avant que le sol sèche.
    Important : Pour une plante d'intérieur, arroser plusieurs fois par semaine. Pour une plante d'extérieur, il lui faut des apports d'eau abondants et réguliers.
    Pour en savoir plus

    Faible
  • Croissance Lente : La plante atteint sa maturité en plusieurs décennies.
    Normale : La plante atteint sa maturité en quelques années.
    Rapide : La plante atteint sa maturité en quelques mois.
    Pour en savoir plus

    Lente
  • Multiplication La multiplication consiste à créer une nouvelle plante soi-même.
    Semis : La plante se reproduit par la plantation de graines.
    Pour en savoir plus
    Division : Une partie de la racine (rhizome, tubercule) sert à créer de nouvelles pousses.
    Pour en savoir plus
    Bouturage : Une branche est plantée en terre, où elle produit de nouvelles racines.
    Pour en savoir plus
    Marcottage : La branche n'est pas coupée de la plante mais elle est en partie enfouie dans la terre, où elle développe ses propres racines.
    Pour en savoir plus
    Greffe : Un fragment de plante est implanté sur une autre plante.
    Pour en savoir plus
    Impossible : Il n'est pas possible, pour un particulier, de multiplier sa plante. S'il en veut une autre, il lui faut l'acheter auprès d'un professionnel.

    Semis Division Bouturage Greffe
  • Résistance au froid Résistante (rustique) : Plante résistante au gel.
    À protéger (semi-rustique) : Plante qui supporte la fraîcheur mais qui nécessite une protection contre le gel.
    À rentrer (fragile) : Plante qui craint le froid et qui doit être abritée pendant la saison froide.
    Pour en savoir plus

    Moyenne
  • Type de sol Sol argileux : Terre lourde et collante quand elle est humide, qui durcit et craquelle en séchant.
    Sol calcaire : Terre claire et crayeuse, sèche l'été et boueuse l'hiver.
    Sol sableux : Terre légère, facile à travailler et qui retient mal l'eau.
    Sol caillouteux : Sol chargé de cailloux et pauvre en matières organiques.
    Humifère : Noire et facile à travailler, elle ressemble à la terre en forêt.
    Terre de bruyère : Sol acide (pH 4 à 5), sableux et riche en humus.
    Terreau : C'est facile, cette terre s'achète en magasin !
    Pour en savoir plus

    Sol calcaire Sol caillouteux
  • PH du sol Le pH mesure l'acidité du sol.
    Sol alcalin : Le pH est supérieur à 7. Il s'agit principalement des sols calcaires.
    Sol neutre : Le pH est compris entre 6,5 et 7,2. La plupart des plantes y poussent correctement.
    Sol acide : Le pH est inférieur à 7. Il s'agit principalement des terres de bruyère.
    Pour en savoir plus

    Sol alcalin Sol neutre Sol acide
  • Humidité du sol L'humidité du sol ne dépend pas de la pluie, mais de la manière dont le sol conserve l'eau ou non.
    Sol drainé : Sol frais mais où l'eau ne stagne pas.
    Sol humide : Sol où de l'eau stagne.
    Sol sec : Sol qui ne retient pas l'eau.
    Sol frais : Sol qui reste constamment humide (mais pas trempé). Pour en savoir plus

    Sol drainé Sol sec
  • Densité

    6- 8 m en tous sens

Emplacement

  • Exposition Soleil : La plante doit avoir du soleil direct toute la journée. En intérieur, c’est directement (moins d’1 m) devant une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Mi-ombre : La plante doit avoir du soleil une partie de la journée seulement. En intérieur, c’est devant une fenêtre à l’est ou plus éloignée d’une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Ombre : La plante doit être à l'ombre d'autres plantes. En intérieur, c’est le cas des pièces en hiver, des fenêtres au nord ou en partie occultées et quand la plante est loin de la fenêtre (+ de 2 m).
    Pour en savoir plus

    Soleil
  • Utilisation extérieure

    Balcon ou terrasse Plantation isolée
  • Plantation Pleine terre : La plante peut être plantée directement dans la terre.
    Bac, pot ou jardinière : La plante peut être plantée dans un bac. (Le volume du bac doit être adapté à la taille de la plante.)
    Pour en savoir plus

    Pleine terre Bac, pot ou jardinière
  • Climat

Plantation

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Floraison

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Récolte

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Taille

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

L'olivier est un arbre très décoratif que ce soit en bac sur un balcon, isolé dans le jardin ou bordant une allée. Il porte des feuilles persistantes allongées et vernissées sur le dessus, d’un joli vert foncé. Sa croissance est lente mais sa longévité et sa vitalité sont exceptionnelles. On le dit immortel !

L’abondante – mais fugace – floraison blanche du printemps donne, à l’automne, au bout de 5 à 7 ans, des olives vertes comestibles noircissant aux premiers frimas.

On trouve en pépinière de grands spécimens âgés, fournissant dès la première année une récolte et meublant immédiatement la terrasse ou le jardin. Cependant, ils s'adaptent moins bien que des jeunes.

Bien adapté aux climats chauds et secs, il aime les sols bien drainés, même caillouteux. Un arbre adulte résiste à des températures de -15 °C, voire plus froides, en climat sec et si le sol est bien drainé. En revanche, un jeune sujet ne résiste pas à des températures inférieures à -10 °C en sol humide. De plus, des gelées de 0 à -1 °C ou une forte hygrométrie rendent sa floraison stérile.

Il est donc quasiment impossible de produire des olives dans les régions au nord de la Loire.

Espèces et variétés d’oliviers

Il existe au moins 5 sous-espèces d’Olea europaea répandues autour de la Méditerranée et actuellement plus de 2 000 variétés d'olivier recensées. Chaque pays privilégie certains cultivars. Les arbres adultes font généralement de 2 à 10 m de hauteur en culture mais peuvent atteindre jusqu'à 20 m à l'état sauvage.

Si l’on ne veut planter qu’un seul arbre, on peut choisir l'olivier 'Cipressino' qui est autofertile et touffu. Sinon, les principaux cultivars plantés en France sont les suivants.

Variétés à huile

'Aglandau' ou 'Verdale de Carpentras' ou 'Berruguette' ou 'Blanquette' ou 'Plant d'Aix'

Variétés à huile 'Aglandau' ou 'Verdale de Carpentras' ou 'Berruguette' ou 'Blanquette' ou 'Plant d'Aix'
  • Variété : 'Aglandau' ou 'Verdale de Carpentras' ou 'Berruguette' ou 'Blanquette' ou 'Plant d'Aix'
  • Région : Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Var…
  • Particularités : Très bonne résistance au froid.
  • Qualité de l’huile : Huile onctueuse et aromatique (environ 20 % de la production française d'huile d'olive).

'Cayon'

'Cayon'
  • Variété : 'Cayon'
  • Région : Principalement dans le Var.
  • Particularités : Très appréciée pour son rôle de pollinisateur des autres variétés.
  • Qualité de l’huile : Huile très douce.

'Cipressino'

Variétés à huile 'Cipressino'
  • Variété : 'Cipressino'
  • Région : Toutes régions.
  • Particularités : Bonne résistance au froid. Variété très touffue souvent utilisée comme brise-vent.
  • Qualité de l’huile : Huile légèrement sucrée.

'Petit Ribier'

Variétés à huile 'Petit Ribier'
  • Variété : 'Petit Ribier'
  • Région : Répandue du centre du Var à l'ouest des Alpes-Maritimes.
  • Particularités : Différentes dénominations locales, ne pas confondre avec la variété Gros Ribier, peu productive. Grande résistance au froid.
  • Qualité de l’huile : Huile très appréciée pour son goût fruité vert.

'Sabine'

Variétés à huile 'Sabine'
  • Variété : 'Sabine'
  • Région : Une des principales variétés corses. Grands arbres jusqu’à 10 ou 15 m.
  • Particularités : Très tardive. Peu résistante au froid.
  • Qualité de l’huile : Huile très douce.

Variétés à huile + olives noires

'Cailletier' ou olive de Nice

Variétés à huile + olives noires 'Cailletier' ou olive de Nice
  • Variété : 'Cailletier' ou olive de Nice
  • Région : Autofertile. Peut atteindre 10 à 15 m dans les Alpes-Maritimes.
  • Particularités : Les olives sont petites. Seule variété autorisée pour l'AOC Olive de Nice.
  • Qualité de l’huile : Huile douce si elle est récoltée tardivement, et très fruitée si la récolte est précoce.

'Grossane'

'Grossane'
  • Variété : 'Grossane'
  • Région : Vallée des Baux, dans et autour des Alpilles.
  • Particularités : Variété rustique résistant bien au froid.
  • Qualité de l’huile : Production d'huile et d’olives noires confites, piquées au sel ou en saumure (AOC de la Vallée-des-Baux).

'Tanche' ou olive de Nyons

Variétés à huile + olives noires 'Tanche' ou olive de Nyons
  • Variété : 'Tanche' ou olive de Nyons
  • Région : Cultivée uniquement dans la Drôme et le nord du Vaucluse.
  • Particularités : Bonne résistance au froid.
  • Qualité de l’huile : Seule variété autorisée pour la production d’olives noires AOC de Nyons.

'Olivière'

'Olivière'
  • Variété : 'Olivière'
  • Région : Dans le Roussillon et le Languedoc.
  • Particularités : Grande résistance au froid.
  • Qualité de l’huile : Huile de qualité très fruitée.

'Belgentieroise'

Variétés à huile + olives noires 'Belgentieroise'
  • Variété : 'Belgentieroise'
  • Région : Vallée du Gapeau dans le Var.
  • Particularités : Production régulière et abondante. Résistance moyenne au froid.
  • Qualité de l’huile : Précoce, peut se récolter dès fin août.

Variétés à huile + olives vertes

'Lucques'

Variétés à huile + olives vertes 'Lucques'
  • Variété : 'Lucques'
  • Région : Variété du Languedoc.
  • Particularités : Olives d'une forme caractéristique en croissant de lune.
  • Qualité de l’huile : Excellente pour faire des olives vertes et de l'huile.

'Picholine'

Variétés à huile + olives vertes 'Picholine'
  • Variété : 'Picholine'
  • Région : Cultivée dans tout le sud et principale variété de la région de Nîmes.
  • Particularités : Surtout connue comme olive de table.
  • Qualité de l’huile : Huile très fruitée, légèrement amère et piquante.

'Amellau'

Variétés à huile + olives vertes 'Amellau'
  • Variété : 'Amellau'
  • Région : Surtout répandue dans l’Hérault et l'Aude.
  • Particularités : Peu productive, récolte des olives vertes fin septembre. Résiste bien au froid.
  • Qualité de l’huile : Huile très fruitée.

'Salonenque'

Variétés à huile + olives vertes 'Salonenque'
  • Variété : 'Salonenque'
  • Région : Bouches-du-Rhône, région de Salon-de-Provence, d’où son nom.
  • Particularités : AOC « olives cassées de la vallée des Baux-de-Provence »
  • Qualité de l’huile : Huile au fruité vert, assez douce.

Plantation d’olivier

Plantation d’olivier

Où planter un olivier ?

  • L'olivier se développe très bien en bac, même pour de gros spécimens. Dans les régions septentrionales gélives, vous pourrez ainsi les rentrer, d'octobre jusqu'en mars, dans un local lumineux et hors gel (serre ou véranda). Dans le cas d'une plantation en terre, protégez votre arbre avec un voile d'hivernage et paillez son pied.
  • Dans les régions méridionales et du sud-ouest, pour la plantation en pleine terre, choisissez une exposition bien ensoleillée, en sol sec, même rocailleux ou pauvre, mais bien drainé. L'olivier tolère les sols calcaires, mais craint les sols humides trop argileux où l'eau stagne.
  • Dans des sols franchement acides ou basiques, choisissez des variétés adaptées localement telles que l'Olivière du Roussillon, ou l'Aglandau de la vallée de la Durance.

Quand le planter ?

Habituellement, dans ses zones de culture traditionnelles, un olivier se plante au printemps, entre mi-mars et mi-juin, en évitant les périodes à fort risque de gelées. Les plants qui viennent d'être plantés y étant particulièrement sensibles.

Dans les régions au climat très doux, une plantation à l'automne, entre octobre et novembre, est envisageable.

Comment planter un olivier ?

Les plants d'olivier sont toujours vendus en pots ou en containers selon la taille. Il faut conserver la motte intacte et, si un chignon de racines s'est formé, le démêler et l'étaler lors de la mise en terre.

Prenez soin de creuser un trou nettement plus grand que la motte afin que les premières racines puissent pousser dans de la terre ameublie.

Une fois la motte posée, tuteurez solidement d'un ou plusieurs tuteurs selon la taille du jeune arbuste pour le protéger des vents violents. Faites attention de ne pas trop serrer les attaches autour du tronc. L'arbre conservera ses tuteurs pendant 3 à 4 ans.

Rebouchez ensuite le trou et tassez bien la terre.

Terminez en réalisant une tranchée d'au moins 50 cm de diamètre et de 10 cm de profondeur autour du pied et remplissez-la d'eau qui fera adhérer la terre aux racines. Évitez d'arroser directement la frondaison (soit les feuilles et les branches), ce qui provoquerait de la coulure à la floraison et des maladies cryptogamiques comme l'œil de paon en période de chaleur.

Pour une plantation, laissez de 6 à 8 m en tous sens entre les troncs. Un espacement suffisant favorise une bonne production et réduit les risques de maladies.

Note : pour une culture en bac, il est conseillé de rempoter vos oliviers tous les 3 ans. Choisissez toujours un pot ou un container un peu plus grand que l'original. Réalisez l'opération à l'automne ou au printemps dans un mélange à parts égales de terreau et de terre du jardin.

Idées d'association

Iris

La présence d'iris des jardins amplifie l'ambiance méditerranéenne.

Agapanthe

Le feuillage grisé de l'olivier valorise les ombelles bleues des agapanthes.

Phyllostachys

Des bambous (Phyllostachys) sont des alliés parfaits pour une touche très contemporaine.

Lavande

Les teintes des lavandes font écho à son feuillage.

Culture et entretien de l’olivier

Culture et entretien de l’olivier

Arrosage

L'arrosage d'un olivier doit rester modéré car, si cet arbre résiste bien à la sécheresse, il craint en revanche fortement l'humidité.

  • Arbres en container : l’olivier ne supporte pas un excès d’humidité. Après arrosage, ne pas laisser d’eau stagner dans la soucoupe. Ne recommencer à arroser qu’une fois la terre complètement sèche.
  • Arbres en pleine terre : l’olivier résiste à la sécheresse qui ne l’empêche pas de produire des olives. Cependant, un arrosage mesuré en période particulièrement chaude et de sécheresse accélérera sa croissance et augmentera sa production. On procédera de préférencene par goutte à goutte une ou deux fois par mois en juillet, août et septembre.

Engrais

Les oliviers s’accommodent d’un sol pauvre.

Toutefois, 3 apports d'engrais ou de fumier pendant l’hiver et le printemps rendront la récolte plus abondante et stimuleront la croissance des nouvelles pousses.

Taille de l’olivier

Quand tailler ?

Elle s'effectue au printemps, de mars à mi-mai, selon le climat local. Évitez de tailler tant que peuvent se produire de fortes gelées.

La taille de l'olivier peut avoir lieu chaque année ou une année sur deux.

Note : l'olivier produit même s'il n'est pas taillé. Mais en le taillant, vous favoriserez son développement général, son port, la grosseur de ses fruits, et vous prolongerez sa période de production.

Comment tailler ?

Pour l'olivier d'ornement, on privilégie l’allure générale de l’arbre. Le but est alors d'éliminer les branches frêles pour favoriser le développement des plus vigoureuses, dégager le tronc et former une belle couronne de feuillage.

Pour l'olivier à fruits, on favorise le développement du bois de l’année précédente qui va porter des fruits, et on éclaircit la frondaison pour faciliter la pénétration du soleil et de la lumière.

Maladies, nuisibles et parasites

Les ravageurs de l'olivier

De nombreux insectes parasites peuvent attaquer l'olivier en France.

  • La mouche de l'olivier :
    • C'est le parasite le plus redouté car en pondant ses œufs dans les fruits il rend la récolte impropre à la consommation que ce soit sous forme de fruits ou d'huile.
    • On lutte en plaçant des pièges colorés ou à phéromones.
  • Le thrips de l'olivier :
    • Minuscule insecte noir et brillant dont la larve et l'adulte piquent feuilles et olives pour se nourrir en les déformant.
    • Heureusement, les dégâts sont le plus souvent peu importants et ne nécessitent pas de traitement.
  • La cochenille noire de l'olivier :
    • Cette grosse cochenille suce la sève des feuilles et des jeunes tiges, affaiblissant l'arbre. Elle est souvent accompagnée de fumagine.
    • Pour prévenir son apparition, limitez les apports d'engrais azotés. Pour traiter, il faut des produits spéciaux associant insecticide et huiles permettant d'annuler la protection de sa carapace.
    • La lutte biologique avec certaines coccinelles, ainsi que d'autres insectes qui la parasitent elle-même ou sa larve, marche bien.
    • Pour les petits sujets en pots, le mieux est de retirer ces cochenilles directement à la main.
  • Le neiroun ou scolyte de l'olivier :
    • Il pratique des morsures à la base des grappes de fleurs et de jeunes rameaux qui sèchent et tombent. Les larves creusent des galeries dans les branches entraînant leur mort. Les arbres affaiblis sont plus attaqués que ceux qui sont vigoureux.
    • La lutte consiste à couper et brûler, aussitôt repérées, les branches sèches ou paraissant affaiblies.
  • La teigne de l'olivier :
    • Ce sont les chenilles de ce petit papillon gris qui causent des dégâts parfois importants au cours de leur cycle de reproduction en s'attaquant aux boutons floraux, puis aux olives et enfin aux feuilles.
    • Il faut traiter uniquement si le taux de feuilles atteintes à la fin de l'hiver dépasse 10 %. On traite biologiquement par pulvérisations de Bacillus thuringis (insecticide biologique) en tout début de floraison sur les fleurs.
  • La pyrale de l'olivier :
    • Les chenilles jaunes puis vertes de ce petit papillon blanchâtre se nourrissent des jeunes pousses et des olives en croissance.
    • Les dégâts, le plus souvent limités, ne nécessitent que rarement un traitement biologique à base de Bacillus Thuringis.

Les maladies de l'olivier

À une exception près, les maladies de l'olivier ne sont pas mortelles et se traitent facilement, ou même ne se traitent pas.

  • Le pourridié :
    • Lorsque l'armillaire, joli champignon couleur de miel, apparaît au pied d'un olivier, c'est que son mycélium a déjà envahi l'arbre et que celui-ci est condamné à court terme. En effet, tout son bois va se décomposer.
    • Il n'y a pas de traitement efficace. Mais on peut le prévenir en allégeant les sols lourds et humides, en évitant tout excès d'eau et tout apport de fumier non décomposé.
  • La verticillose :
    • Deuxième maladie grave à champignon de l'olivier. Après l'atteinte des racines, les parties aériennes sont également touchées entraînant le dessèchement brutal d'un ou plusieurs rameaux ou branches. Les feuilles se colorent en gris -brun et le bois en brun-rouge.
    • Il n'y a pas de traitement connu. Appliquez les mêmes conseils de prévention que pour le pourridié.
  • La fumagine :
    • Ce phénomène sans gravité se manifeste spectaculairement par le noircissement du tronc et des feuilles qui semblent recouverts de charbon.
    • C'est un champignon qui en est la cause et qui se développe sur le miellat exsudé par des cochenilles ou des pucerons. Outre le dégât esthétique provoqué, à terme, ce « charbon » a tendance à affaiblir l'arbre en gênant la photosynthèse.
    • Après une taille sévère, traitez avec de la bouillie bordelaise au printemps et en automne, pour éliminer le champignon.
    • Le traitement, qui n'est envisageable que sur quelques arbres jeunes, consiste au nettoiement des feuilles.
  • L'œil de paon (ou cycloconium) :
    • C'est une maladie fréquente des oliviers qui commence discrètement mais qui peut prendre de grandes proportions faute de traitement. Les feuilles atteintes par ce champignon arborent des taches circulaires jaunes ou brunes caractéristiques à la source de la dénomination de la maladie. Les feuilles malades finissant par tomber, l'esthétique de l'olivier atteint se dégrade et il s'affaiblit.
    • Le traitement préventif ou curatif consiste en une pulvérisation de bouillie bordelaise.
  • Le chancre de l'olivier :
    • La plupart du temps d'origine bactérienne, cette maladie se traduit par l'apparition de gros bourrelets (dits « chancres ») sur le bois de l'olivier. Elle n'est pas mortelle mais n'est pas esthétique et peut essaimer faute de soins.
    • Il n'y a pas de traitement autre que de couper et brûler la branche atteinte. S'il s'agit d'une branche charpentière, on peut essayer un curetage, limité au chancre.

Récolte des olives

Quand et comment récolter les olives ?

Les olives sont vertes quand elles sont récoltées précocement, et noires quand elles sont récoltées tardivement.

Les fruits arrivent à maturité entre fin août et février selon les variétés, les régions et le choix de récolter des olives vertes ou noires. La récolte a donc lieu soit en automne soit en hiver.

  • Pour la récolte d'olives de table, on procède de préférence à la main, mais également sur des bâches, dès fin août pour les variétés les plus précoces, puis en septembre et octobre tant que les fruits sont bien verts et charnus.
  • Pour la production d'huile, les fruits sont recueillis entre novembre et février alors qu'ils ont commencé à se colorer, sur des bâches posées au sol. On les détache des branches soit à la main, soit avec de petits râteaux appelés peignes.

Note : il faut souvent attendre de 3 à 5 ans pour voir apparaître les premières olives sur de jeunes arbres. Seuls les arbres âgés de plus de 15 ans produisent en quantité, à la condition de bénéficier d'un été chaud, long et ensoleillé.

La conservation des olives

De nombreuses méthodes plus ou moins ancestrales sont utilisables pour conserver les olives de table. Elles diffèrent surtout selon qu'il s'agisse d'olives vertes ou noires.

Pour les olives vertes, la conservation comporte 3 phases :

  • La désamérisation rapide par une solution de soude caustique le plus souvent, ou traditionnelle et lente avec une lessive de cendres (qui contient naturellement de la potasse).
  • Le rinçage.
  • La mise en saumure qui peut être :
    • avec fermentation (méthode « espagnole ») ;
    • sans fermentation (méthode « à la Picholine » et méthode « californienne » par stérilisation).

Pour les olives noires, la désamérisation n'est pas nécessaire.

Attention : la soude caustique doit être manipulée avec soin. Portez des gants pour toute manipulation et ne mélangez surtout pas avec un acide !

Multiplication de l’olivier

Multiplication de l’olivier

Quand multiplier ?

La multiplication de l'olivier se pratique au printemps comme pour une plantation de plants en pots.

Comment ?

L'olivier peut se multiplier par semis, bouturage herbacé, drageonnage, marcottage ou greffage. Ces méthodes économiques mais longues et fastidieuses ne sont en général pratiquées que par les pépiniéristes.

En revanche, la méthode qui consiste à replanter des éclats de souche peut être exploitée par un amateur éclairé. Elle permet d'obtenir rapidement en 3 ou 4 ans des arbres producteurs. Elle est possible à partir de vielles souches portant de multiples rejets.

Pour obtenir par éclatement un rejet avec un morceau de souche qui lui servira de réserve et quelques racines attachées, on utilise une pioche spéciale appelée communément un « Jean-Pierre ». Le rejet une fois replanté doit être sévèrement taillé.

Conseils écologiques

Pour la lutte contre la mouche de l’olivier (principal ravageur de ses récoltes), l’usage le plus simple est d’utiliser des pièges à phéromones (1 pour 4 à 5 arbres). Cette technique limite l'attaque de ce parasite en ne causant aucun dégât sur l’homme ou sur la faune environnante.

Un olivier jeune (moins de 5 ans) peut également être une cible pour les lapins qui aiment grignoter son écorce nuisant ainsi à la circulation de la sève et donc au développement de l'arbre. Pensez à protéger le pied de l'olivier avec un grillage ou encore un filet.

Un peu d'histoire…

L'histoire de l'olivier se perd dans la nuit des temps et se mêle avec celle des civilisations qui se sont succédé en Méditerranée.

C'est sous une forme sauvage qu'il apparut il y a plus de 60 000 ans. L'histoire raconte qu'il a été importé par les Phocéens installés à Massalia (Marseille) qui auraient développé sa production. Les Romains étendront plus tard sa culture à tout le midi de la France. Les premiers hommes récoltaient ses fruits ; il faudra attendre les cultivateurs du néolithique pour que s'organise la production du fruit de l'olivier et certainement l'extraction de l'huile d'olive.

Depuis, l'homme n’a pas cessé de maintenir l'olivier dans son paysage.