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Le myrte (Myrtus) a donné son nom à la famille des Myrtacées, qui comprend aussi l'eucalyptus et le rince-bouteilles, mais aussi le goyavier, le giroflier et le quatre-épices. Le genre ne comprend que 3 ou 4 espèces, dont une seule est couramment cultivée chez nous. Elle se décline en plusieurs variétés, adaptées au sol et au climat de nombreuses régions.
Originaire du pourtour méditerranéen, Europe du Sud, Afrique du Nord, Proche-Orient, le myrte est l'arbuste de maquis par excellence. Près de chez nous, on le trouve dans le massif de l'Estérel, le golfe de Saint-Raphaël et surtout en Corse, d'où le nom vernaculaire du myrte commun, appelé aussi myrte de Corse.
Son nom, myrte, vient du latin myrtus, traduction du nom grec dont le radical signifie « parfum ». Le myrte possède une forte valeur symbolique dans de nombreuses civilisations antiques. Dans la mythologie grecque et romaine, il était dédié à la déesse Aphrodite ou Vénus et symbole de la beauté, de la jeunesse et de la chasteté. À ce titre, il a longtemps été utilisé pour les couronnes et les bouquets de mariées et dans les décorations florales lors des mariages.
C'est un arbuste à feuillage persistant dense et parfumé, portant de petites feuilles ovales lancéolées ou rondes, vert foncé, luisantes et coriaces. Elles sont plus ou moins serrées sur la tige selon les variétés. Lorsqu'on les froisse, elles dégagent un agréable parfum résineux. Par transparence, elles apparaissent criblées de petites glandes translucides le long de la nervure centrale, qui contiennent de l'huile essentielle.
Au printemps ou en été, selon la région et la variété, apparaissent, à l'aisselle des feuilles, de petites fleurs blanches solitaires très parfumées, aux longues et nombreuses étamines. De petites baies ovoïdes comestibles, noir bleuâtre ou blanches, recouvertes de pruine, leur succèdent.
D'une taille de 2 à 3 m, il a un port buissonnant, divisé en nombreux rameaux dès la base. Sur les sujets âgés, le tronc se desquame, laissant apparaître une belle écorce rougeâtre.
Moyennement rustique, le myrte supporte occasionnellement des températures de -10 °C en terrain sec, mais les pointes des jeunes pousses sont souvent grillées par le froid dès -6 à -8 °C. Il est préférable de l'installer dans un endroit protégé, près d'un mur au sud par exemple et de le cultiver en pot, à rentrer l'hiver, dans les régions froides. Il résiste en revanche très bien à la sécheresse une fois bien installé, même s'il apprécie un terrain frais.
Le myrte peut adopter à peu près toutes les situations : isolé, en arrière-plan d'un massif de vivaces, en bordure taillée, en haie libre, palissé contre mur, et même en topiaire… Il se prête également bien à la culture en pot. Optez, dans ce cas, pour une variété à port compact.
De par ses origines, c'est l'hôte parfait d'un jardin sec en bord de mer. Il se prête également à l'art topiaire, mais ne fleurit pas ce cas.
On extrait des feuilles une huile essentielle riche en tanin qui, couplée à ses principes actifs aromatiques, a des propriétés antibiotiques et antiseptiques. Elle est recommandée dans les infections respiratoires et urinaires. On la trouve aussi en parfumerie et cosmétologie. Elle entre notamment dans la préparation de dentifrices, savons, shampoings, après-rasages… On l'utilise aussi en application externe contre les inflammations pulmonaires ou les sinusites. Les feuilles de myrte prises en infusion ont des propriétés astringentes et digestives, utilisées pour combattre la diarrhée infantile.
Bon à savoir : en Grèce antique, on mâchait des baies de myrte pour rafraîchir l'haleine.
En cuisine aussi le myrte est très apprécié, surtout en Corse et en Sardaigne. On y fabrique une liqueur avec les fruits, la myrte (seul cas où ce nom est féminin !), aux vertus stomachiques, qui se déguste glacée après le repas, mais aussi des vins apéritifs, de l'alcool, de la gelée… Comme elles sont astringentes, il est préférable de consommer les baies une fois cuites et après avoir ôté les graines âpres et dures.
Séchées, les baies aromatisent la charcuterie et le vin, elles sont utilisées dans les pâtés, les marinades en remplacement du genièvre. Elles peuvent être intégrées à des sauces pour arroser le gibier et les viandes grasses. Les feuilles s'invitent également dans de nombreux plats en sauce.
Les rameaux brun-rouge, à la fois flexibles et durs, servent à confectionner des paniers odorants, des nasses à poissons ou des pièges à crustacés.
Plantez le myrte dans un sol léger, plutôt acide, bien drainé, à exposition ensoleillée et abritée des vents froids. Installez-le par exemple au pied d'un mur plein sud. Dans ces conditions, il peut résister à des gels passagers de -10 °C.
S'il ne supporte pas l'excès d'eau, il est tolérant aux terrains calcaires et résiste bien à la sécheresse.
Dans les régions les plus froides, il est conseillé de le cultiver en pot afin de pouvoir le rentrer en véranda ou en serre froide durant l'hiver.
Plantez le myrte au printemps, d'avril à juin, ou en septembre-octobre dans les régions chaudes, afin qu'il puisse profiter des pluies d'automne pour s'installer.
En pleine terre :
En pot, installez-le dans un grand bac garni d'une couche de drainage (tessons, gravier, billes d'argile) et de terreau de rempotage ou, mieux, d'un mélange de terreau de feuilles, de terre de bruyère, de tourbe et de terreau.
Une fois installé, le myrte ne nécessite aucun entretien. Il offre une bonne résistance à la sécheresse, mais apprécie toutefois des arrosages.
En pot, arrosez-le de façon à toujours conserver le substrat à peine humide. Veillez à ce que la soucoupe soit toujours vide. Réduisez la fréquence des arrosages lorsque les températures baissent en automne.
Attention : l'eau calcaire tache les feuilles.
Apportez un engrais complet tous les ans au départ de la végétation.
Protégez le pot du gel, qui détruirait les racines, ou rentrez-le sous abri hors gel, à une température n'excédant pas 10 °C.
Rempotez le myrte au printemps, au redémarrage de la végétation.
La taille n’est pas indispensable, elle sert surtout à donner une forme esthétique à l’arbuste.
Opérez en hiver, après la récolte des fruits, jusqu’en février-mars.
Supprimez les tiges mal placées, raccourcissez légèrement les extrémités.
Aucun.
Les feuilles se récoltent de mai à septembre, en veillant à ne pas affaiblir la plante par des récoltes trop importantes.
Les baies sont récoltées dès qu'elles ont pris leur couleur sombre et que leur peau se fripe, de décembre à février.
Les baies myrte se conservent transformées, en confiture ou dans l'alcool.
Les feuilles se conservent séchées dans une boîte métallique ou un sachet en papier.
Le myrte a la réputation d'être difficile à multiplier. Il faudra compter environ 4 ans pour obtenir une plante adulte. On opère par semis ou par bouturage.
Semez au printemps, en terrine placée sous châssis froid ou en pépinière bien exposée. Rempotez les plants individuellement un mois après la levée. Cultivez-les en pot pendant un an ou deux avant de les installer en pleine terre.
Bouturez le myrte de mai à juillet :
Plutôt que des bâtonnets d’encens, aux vertus contestées, faites brûler des rameaux de myrte pour purifier l’air de la maison.
Les baies de myrte sont très appréciées des oiseaux. Laissez-leur une partie de la récolte pour les attirer en hiver.
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