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Le genre Trachycarpus réunit 6 espèces aux grandes feuilles en éventail, originaires du sud de la Chine et de l’Himalaya si bien qu’elles poussent toutes en climat assez frais.
Trachycarpus fortunei, appelé palmier chanvre, palmier chauve, palmier de Chusan ou palmier de Chine est l’un des plus cultivés en zone tempérée du fait de sa résistance importante aux basses températures et de sa croissance rapide comparée à d’autres palmiers plus rustiques comme Rhapidophyllum hystrix (-25 °C) et Nannorrhops ritchieana (-20 °C). Il est probablement originaire des forêts montagneuses tempérées et subtropicales du sud de la Chine et de Birmanie, poussant jusqu’à 2 400 m d’altitude. Il s’est naturalisé à l’est de la Chine notamment sur les îles Chusan, au Japon, en Corée et en Chine du Nord. On le reconnaît facilement à son stipe recouvert de fibres entrelacées comme du chanvre, persistant plusieurs années après la chute des palmes. Ce chanvre forme une couche isolante. Le stipe mesure jusqu’à 15 m de haut et prend un aspect grêle avec l’âge, une fois dénué de ses fibres.
Note : contrairement aux vrais arbres dont le tronc grossit, les palmiers ont le diamètre du stipe qui demeure constant, voire rétrécit !
La couronne est composée d’une trentaine de feuilles en éventail, larges de 70 jusqu’à 120 cm lorsqu’elles poussent à l’ombre, teintée d’un vert plus ou moins sombre selon l’exposition. Le pétiole non épineux mais coupant, mesurant de 50 à 100 cm de long, est couvert d’un tomentum brun clair à sa base. L’extrémité des 40 segments qui composent la palme se divise en deux. L’exubérance des feuilles s’accroît avec les conditions ombragées et humides. Les feuilles sèches persistent longtemps sur l’arbre, formant une sorte de jupon grisâtre sous la couronne que l’on peut couper. Les nouvelles feuilles émergent du centre du stipe comme chez tous les palmiers.
Les Trachycarpus sont généralement dioïques, il existe donc des pieds mâles et femelles distincts mais parfois monoïques. Les inflorescences courtes et très ramifiées forment des grappes jaune orangé, en mai-juin.
Les fruits noir violet de 1 cm apparaissent en nombre, portés par les pédoncules jaune orangé. Ils contiennent un noyau en forme de petits haricots courbes que les oiseaux disséminent après avoir savouré la pulpe.
Les fibres du stipe servent de brosses, de rembourrage de matelas, à confectionner des vêtements imperméables, des cordages, des nattes au Japon… En Chine, les feuilles blanchies à la vapeur puis désagrégées entrent dans la conception de tapis épais et souples. Les Japonais se font des chapeaux avec les feuilles tressées. Le bois solide du stipe résiste à l’humidité et s’utilise comme poteau. Les graines pourraient avoir des propriétés anticancéreuses.
Le nom Trachycarpus vient du grec trachys qui signifie « âpre, amer » et de karpos « fruit » pour indiquer la saveur désagréable des fruits. Le nom d’espèce fortunei honore le botaniste Robert Fortune qui rapporta les premières graines de Chine.
Le Trachycarpus se plante au soleil comme à mi-ombre, voire à l'ombre où il devient luxuriant. Il tolère des sols de toute nature, plutôt frais mais bien drainé. Choisissez une exposition abritée des vents froids même s'il tolère des gels à -18 °C. En revanche il tolère bien les embruns. Il se contente d'étés frais et humides et craint plus la sécheresse et les étés très chauds (une plantation au nord est préférable dans le Midi). Les jeunes plants peuvent souffrir à partir de -8 °C. Les gels prolongés peuvent endommager le feuillage à partir de -12 °C.
Ce palmier, même s'il ne possède pas la grâce des palmes du Phoenix, est idéal pour conférer une ambiance exotique, quelle que soit la région de France où vous habitez. Beaucoup de grands manoirs l'ont adopté pour accompagner une allée ou pour former un bosquet transparent. En effet, dès que l'arbre atteint une certaine hauteur, les troncs fins permettent de voir le paysage qui se profile à l'arrière-plan.
Plantez le palmier chanvre au printemps ou en été.
Le palmier supporte bien la transplantation car son système racinaire est peu profond mais il faut prendre soin de ne pas déranger les racines.
Ces palmiers se cultivent aussi très bien en bac dans une serre ou en extérieur. Utilisez alors un mélange équilibré de terreau et terre de jardin.
Dans les régions à hiver rude, remontez les palmes autour du cœur et enveloppez les jeunes sujets de paillassons. Ôtez la neige des palmes le cas échéant.
Le palmier apprécie de copieux arrosages durant l'été, même s'il tolère la sécheresse, afin d'activer la croissance.
Coupez éventuellement les palmes desséchées en laissant le départ du pétiole pour lui donner un aspect plus net. Certains ôtent le chanvre du stipe pour mettre en valeur sa « peau » lustrée sachant que cela augmente sa fragilité face au gel.
Fin avril-début mai, supprimez simplement les palmes desséchées ou ayant souffert du gel à quelques centimètres de la base des pétioles qui vont constituer le stipe.
Les acariens, cochenilles et pucerons sont des parasites assez classiques surtout en intérieur.
Assez peu de nuisibles s'attaquent aux Trachycarpus qui poussent en extérieur.
Cependant, dans le sud de la France, deux nuisibles apparut récemment font des ravages, entrainant la mort rapide du sujet : le papillon Paysandisia archon depuis 1997 et le charançon rouge du palmier Rhynchophorus ferrugineus depuis 2006.
Les symptômes qui doivent vous alerter sont :
Plusieurs traitements s'offrent à vous :
Ces deux ravageurs progressant très rapidement, une mobilisation générale dans les régions infectées est primordiale. Quelques précautions à prendre :
Une carence en fer ou en minéraux (magnésium) peut entraîner un jaunissement des palmes. Comblez cette carence, fertilisez avec un engrais complet pour palmiers.
Un dessèchement des feuilles peut être observé. On distingue plusieurs causes :
Les palmiers se multiplient facilement par semis, ce qui a d'ailleurs permis leur diffusion massive à partir du XIXe siècle. Avant cela, on s'efforçait de rapporter de jeunes plants qui souvent mouraient au cours du voyage qui durait plusieurs mois. Une anecdote raconte que l'utilisation de graines de Livistona australis comme couche drainage est à l'origine de cette révolution. On s'est rendu compte que ces graines ayant subi une stratification durant le voyage ont germé immédiatement.
La levée de graines fraîches prend de quelques semaines à quelques mois. Semez dès l'automne ou au printemps.
Semez les graines dans un pot empli de terre et laissez à l'extérieur en maintenant le pot légèrement humide. La germination demande 6 à 8 semaines. La croissance des plants est lente durant les 3 premières années. Les feuilles sont simples et non palmées au stade juvénile.
Les palmiers chanvres sont très communs car ils se plaisent quasiment partout en France, hormis en zone de montagne et se montrent très peu exigeants. Ils ne nécessitent aucune protection une fois bien repris et tolèrent même la neige. Ils apportent une note exotique et poussent même en sous-bois.
Contre les parasites, employez des solutions naturelles comme le purin d'orties.
Par Eva DEUFFIC
Le palmier de Chine est mentionné pour la première fois par Engelbert Kaempfer (1651-1716) en 1712 puis par le botaniste suédois Thunberg à la fin du XVIIIe siècle en voyage au Japon. Le premier envoi de graines vers l’Europe est fait par le naturaliste allemand Philipp Franz Balthasar von Siebold (1796-1866) en 1830. Le palmier figure dans les plantes nouvelles du Jardin des Plantes de Paris en 1832, probablement grâce aux envois de graines depuis le Jardin botanique de Leyde aux Pays-Bas.
Le botaniste anglais Robert Fortune (1812-1880) rapporta ses graines directement de Chine, depuis les îles Chusan situées à l’est du Zhejiang, en 1850, lors d’une expédition destinée à rapporter des graines de théier. Un second lot de graines plus important parvient en France en 1851 engendrant une large diffusion de l’espèce. Celle-ci porta à tort le nom de Chamaerops excelsa au XVIII et XIXe siècles du fait d’une confusion avec Rhapis excelsa qui portait ce nom-là.
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