Orme

Orme en résumé

Dénomination

  • Nom(s) commun(s)

    Orme

  • Nom(s) latin(s)

    Ulmus

  • Famille

    Ulmacées

  • Type(s) de plante

    Arbre ▶ Arbre feuillu

Esthétique

  • Couleur des fleurs

  • Couleur des feuilles

  • Végétation Vivace : Plante qui vit plus de deux ans.
    Annuelle : Plante qui vit moins d'un an.
    Bisannuelle : Plante dont le cycle de vie dure deux années. La première année, la plante se développe la seconde année, elle donne fleurs et fruits, puis elle meurt.
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  • Feuillage Persistant : Le feuillage dure toute l'année.
    Semi-persistant ou semi-caduc : La plante conserve une partie de son feuillage toute l'année.
    Caduc : La plante perd ses feuilles à l'automne.
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    Caduc
  • Forme

    Ouvert ou divergeant
  • Hauteur à maturité La hauteur à maturité est la hauteur à laquelle la plante s'élève naturellement quand elle bénéficie des conditions les plus favorables.
    La plante pourra prendre du temps pour atteindre cette hauteur, en fonction de la vitesse de sa croissance.
    La plante pourra aussi ne jamais atteindre sa hauteur à maturité, si elle est taillée régulièrement, ou si elle n'est pas cultivée dans les conditions optimales pour sa croissance.
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    2 à 10 m et +
  • Largeur à maturité

    4 à 30 m

Jardinage

  • Entretien Facile : La plante ne nécessite pas de soin particulier, ou des soins très simples.
    Modéré : La plante nécessite des soins réguliers ou un peu de pratique en jardinage.
    Difficile : La plante nécessite des soins importants et un savoir-faire en jardinage.
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    Facile
  • Besoin en eau Le besoin en eau de la plante peut être assuré par la pluie, l'humidité naturelle du sol ou l'arrosage. Pour évaluer l'arrosage nécessaire, il faut aussi prendre en compte la température ambiante, à cause de l'évaporation, et de la capacité du sol à retenir l'eau.
    Faible : Pour une plante d'intérieur, arroser tous les mois. Pour une plante d'extérieur, elle supporte bien la sécheresse.
    Moyen : Pour une plante d'intérieur, arroser toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Pour une plante d'extérieur, elle aura besoin d'apports d'eau avant que le sol sèche.
    Important : Pour une plante d'intérieur, arroser plusieurs fois par semaine. Pour une plante d'extérieur, il lui faut des apports d'eau abondants et réguliers.
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    Moyen
  • Croissance Lente : La plante atteint sa maturité en plusieurs décennies.
    Normale : La plante atteint sa maturité en quelques années.
    Rapide : La plante atteint sa maturité en quelques mois.
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    Normale
  • Multiplication La multiplication consiste à créer une nouvelle plante soi-même.
    Semis : La plante se reproduit par la plantation de graines.
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    Division : Une partie de la racine (rhizome, tubercule) sert à créer de nouvelles pousses.
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    Bouturage : Une branche est plantée en terre, où elle produit de nouvelles racines.
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    Marcottage : La branche n'est pas coupée de la plante mais elle est en partie enfouie dans la terre, où elle développe ses propres racines.
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    Greffe : Un fragment de plante est implanté sur une autre plante.
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    Impossible : Il n'est pas possible, pour un particulier, de multiplier sa plante. S'il en veut une autre, il lui faut l'acheter auprès d'un professionnel.

    Semis Division Bouturage Greffe
  • Résistance au froid Résistante (rustique) : Plante résistante au gel.
    À protéger (semi-rustique) : Plante qui supporte la fraîcheur mais qui nécessite une protection contre le gel.
    À rentrer (fragile) : Plante qui craint le froid et qui doit être abritée pendant la saison froide.
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    Résistante
  • Type de sol Sol argileux : Terre lourde et collante quand elle est humide, qui durcit et craquelle en séchant.
    Sol calcaire : Terre claire et crayeuse, sèche l'été et boueuse l'hiver.
    Sol sableux : Terre légère, facile à travailler et qui retient mal l'eau.
    Sol caillouteux : Sol chargé de cailloux et pauvre en matières organiques.
    Humifère : Noire et facile à travailler, elle ressemble à la terre en forêt.
    Terre de bruyère : Sol acide (pH 4 à 5), sableux et riche en humus.
    Terreau : C'est facile, cette terre s'achète en magasin !
    Pour en savoir plus

    Sol calcaire Sol sableux Sol caillouteux Humus
  • PH du sol Le pH mesure l'acidité du sol.
    Sol alcalin : Le pH est supérieur à 7. Il s'agit principalement des sols calcaires.
    Sol neutre : Le pH est compris entre 6,5 et 7,2. La plupart des plantes y poussent correctement.
    Sol acide : Le pH est inférieur à 7. Il s'agit principalement des terres de bruyère.
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    Sol alcalin Sol neutre Sol acide
  • Humidité du sol L'humidité du sol ne dépend pas de la pluie, mais de la manière dont le sol conserve l'eau ou non.
    Sol drainé : Sol frais mais où l'eau ne stagne pas.
    Sol humide : Sol où de l'eau stagne.
    Sol sec : Sol qui ne retient pas l'eau.
    Sol frais : Sol qui reste constamment humide (mais pas trempé). Pour en savoir plus

    Sol drainé Sol humide
  • Densité

    0,1 pieds/m²

Emplacement

  • Exposition Soleil : La plante doit avoir du soleil direct toute la journée. En intérieur, c’est directement (moins d’1 m) devant une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Mi-ombre : La plante doit avoir du soleil une partie de la journée seulement. En intérieur, c’est devant une fenêtre à l’est ou plus éloignée d’une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Ombre : La plante doit être à l'ombre d'autres plantes. En intérieur, c’est le cas des pièces en hiver, des fenêtres au nord ou en partie occultées et quand la plante est loin de la fenêtre (+ de 2 m).
    Pour en savoir plus

    Soleil
  • Utilisation extérieure

    Bosquet ou forêt Haie Plantation isolée
  • Plantation Pleine terre : La plante peut être plantée directement dans la terre.
    Bac, pot ou jardinière : La plante peut être plantée dans un bac. (Le volume du bac doit être adapté à la taille de la plante.)
    Pour en savoir plus

    Pleine terre
  • Climat

Plantation

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Floraison

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Taille

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Le genre Ulmus réunit vingt à quarante espèces d’arbres, parfois d’arbustes, très rustiques, peuplant l’hémisphère nord tempéré (Europe, Amérique du Nord, Chine, Japon). La longévité de l’orme dépasse 500 ans.

La plupart des ormes forment un grand houppier en dôme muni de grosses branches, jusqu’à 40 m de haut en sol profond et bien drainé. L’écorce est grise à brunâtre, cannelée et crevassée dans le sens de la longueur, ou obliquement sur les sujets âgés. Les bourgeons ovoïdes sont asymétriques et la pousse terminale avorte en cours de saison ou en fin d’été selon l’espèce, pour céder la place à un bourgeon latéral. Les rameaux sont grêles, sinueux et ramifiés sur deux rangs.

Les ormes sont caducs excepté chez quelques espèces asiatiques semi-persistantes. Les feuilles sont simples, alternes et disposées sur deux rangs le long du rameau. Elles se reconnaissent à la dissymétrie du limbe doublement denté, rugueux ou pubescent. Les nervures très apparentes sont généralement parallèles. Elles se ramifient cependant chez certaines espèces ainsi que sur les feuilles développées tard en saison.

Chez l’orme champêtre (Ulmus glabra), la floraison intervient vers l’âge de 15-20 ans et se reproduit abondamment tous les 2 à 4 ans. Les inflorescences vert pourpre sont composées de fleurs sans pétales, hermaphrodites, qui paraissent sur les rameaux de l’année précédente, avant la feuillaison. La pollinisation se fait en grande partie par le vent ainsi que par les insectes. Mais certaines espèces sont totalement infertiles.

Les fruits sont formés d’une graine entourée d’une aile membraneuse (samare) de 1 à 2 cm de diamètre. Verdâtres, ils virent au brun à maturité et chutent au printemps avant l’apparition des feuilles, dispersés par le vent ou l’eau.

Le bois d’orme est un bois lourd brun pâle qui possède un beau grain en coupe tangentielle, résistant, dur et flexible mais difficile à refendre en raison de son fil entrecroisé. L’orme d’Angleterre (U. procera) possède un bois rouge, dur qui résiste bien à l’eau et ne se fendille pas.

Le mot Ulmus vient du latin et désignait l’orme dans l’Antiquité. Son origine étymologique viendrait de l’indo-européen avec la même racine Al que l’on retrouve chez l’alisier ou l’aulne. Glabra signifie « lisse » en latin, minor, « petit » et procera « très grand ». La forme ancienne de l’orme, oulme, a donné son nom à beaucoup de lieux-dits qui au fil du temps se sont transformés en « homme ».

Espèces et variétés d’orme

La classification classique distingue trois principales espèces européennes basées sur la forme des feuilles, mais il faut savoir que les avancées en génétique bouleversent constamment la donne. D’autre part, les noms vernaculaires désignent souvent deux espèces différentes.

Note : la classification des ormes de l’Europe de l’Ouest fait polémique depuis plus de 400 ans, c’est pourquoi le nombre d’espèces varie beaucoup selon les sources.

Orme des montagnes, orme blanc, ormeau, orme champêtre (Ulmus glabra, syn. U. campestris L., U. montana, U. scabra Mill.)

Espèce type

Orme des montagnes, orme blanc, ormeau, orme champêtre (Ulmus glabra, syn. U. campestris L., U. montana, U. scabra Mill.) Espèce type
  • Variété : Espèce type
  • Végétation : Arbre de 30 m en tous sens, sans drageon. Rameaux jeunes à poils rudes. Feuilles vert sombre mat, doublement dentées avec 2 pointes de part et d’autre de l’apex, de 12 à 15 cm de long, rêches comme du papier de verre dessus et à poils souples dessous, sauf sur les bords. Pétiole très court presque absent. Écorce lisse, grise puis gris-brun, craquelée et sillonnée.
  • Fleurs et fruits : Fleurs fertiles début mars en glomérules de 1 cm. Chaque fleur contient 2 styles avec 4-5 étamines à anthères rouge sombre. Fruits brun pâle, de 25 mm de diamètre, pourvus d’une faible échancrure, chutant en juillet. Semences abondantes, surtout dans le Midi.
  • Qualités : Originaire d’Europe et d’Asie occidentale, souvent en lisière et en montagne entre 600 et 1 400 m d’altitude. Espèce la plus répandue. Résiste à -40 °C. Son bois assez clair lui a valu le nom d’orme blanc.

'Camperdownii' (syn. U. glabra 'Camperdownii', U. montana var. pendula)

Orme des montagnes, orme blanc, ormeau, orme champêtre (Ulmus glabra, syn. U. campestris L., U. montana, U. scabra Mill.) 'Camperdownii' (syn. U. glabra 'Camperdownii', U. montana var. pendula)
  • Variété : 'Camperdownii' (syn. U. glabra 'Camperdownii', U. montana var. pendula)
  • Végétation : Arbre de 12 m de hauteur, pleureur à rameaux tortueux.
  • Fleurs et fruits : --
  • Qualités : Souvent planté dans les parcs et villes d’Europe.

'Lutescens' (syn. U. americana aurea, U. campestris lutescens, U. campestris 'Lutescens')

Orme des montagnes, orme blanc, ormeau, orme champêtre (Ulmus glabra, syn. U. campestris L., U. montana, U. scabra Mill.) 'Lutescens' (syn. U. americana aurea, U. campestris lutescens, U. campestris 'Lutescens')
  • Variété : 'Lutescens' (syn. U. americana aurea, U. campestris lutescens, U. campestris 'Lutescens')
  • Végétation : Arbre de 10 à 20 m en tous sens. Feuilles vert anis lavé de jaune au printemps et en été, dorées à l’automne.
  • Fleurs et fruits : --
  • Qualités : Répandu en Grande-Bretagne, Australie et Nouvelle-Zélande. Au soleil, les feuilles sont plus jaunes.

Orme d’Angleterre, orme champêtre, grand orme, ormeau, orme rouge (Ulmus procera, syn. U. campestris Mill.)

Espèce type

Orme d’Angleterre, orme champêtre, grand orme, ormeau, orme rouge (Ulmus procera, syn. U. campestris Mill.) Espèce type
  • Variété : Espèce type
  • Végétation : Arbre à port majestueux de 25 à 45 m, produisant de nombreux drageons. Rameaux pubescents grêles, parfois ornés de crêtes liégeuses. Bourgeons très foncés. Feuilles rêches, de 6-9 cm de long, velues au revers, à court pétiole, persistant parfois tard en automne. Environ 12 nervures parallèles, certaines ramifiées. Écorce grise moins craquelée que chez les autres ormes.
  • Fleurs et fruits : Floraison fin février-début mars. Produit du pollen mais pas de graines viables. Fruits presque ronds de 10-15 mm avec une échancrure fermée atteignant presque la graine.
  • Qualités : Originaire d’Angleterre jusqu’à 460 m d’altitude. S’hybride parfois avec U. glabra. Fut très planté en alignement sous Sully. Bois rouge très apprécié.

Petit orme (Ulmus minor, syn. U. carpinifolia)

Espèce type

Petit orme (Ulmus minor, syn. U. carpinifolia) Espèce type
  • Variété : Espèce type
  • Végétation : Arbre atteignant 30 m de haut sur 20 m de large, souvent en touffe car produisant de nombreux drageons. Feuilles à dessus lisse, glabres au revers, effilées aux 2 extrémités, de moins de 7 cm de long. Rameaux glabres.
  • Fleurs et fruits : Produit des fleurs et quelques graines viables occasionnellement.
  • Qualités : Répandu en Europe, Asie Mineure et Afrique du Nord.

'Variegata'

Petit orme (Ulmus minor, syn. U. carpinifolia) 'Variegata'
  • Variété : 'Variegata'
  • Végétation : De même vigueur que le type mais un peu moins drageonnant. Feuilles panachées de blanc.
  • Fleurs et fruits : --
  • Qualités : --

'Jacqueline Hillier' (syn. U. x hollandica 'Jacqueline Hillier')

Petit orme (Ulmus minor, syn. U. carpinifolia) 'Jacqueline Hillier' (syn. U. x hollandica 'Jacqueline Hillier')
  • Variété : 'Jacqueline Hillier' (syn. U. x hollandica 'Jacqueline Hillier')
  • Végétation : Cultivar nain ne dépassant pas 3 m.
  • Fleurs et fruits : --
  • Qualités : --

Orme de Chine (Ulmus parvifolia)

Espèce type

Orme de Chine (Ulmus parvifolia) Espèce type
  • Variété : Espèce type
  • Végétation : Petit arbre de 4 m, semi-persistant en climat doux. Feuilles crénelées de 3 cm, coriaces, vert sombre. Écorce décorative formant des plaques colorées.
  • Fleurs et fruits : Fruits mûrissant à l’automne.
  • Qualités : Originaire de Chine et du Japon. Tolérant à la graphiose. Croissance lente, souvent utilisé comme bonsaï. Résiste à -25 °C.

'Geisha'

Orme de Chine (Ulmus parvifolia) 'Geisha'
  • Variété : 'Geisha'
  • Végétation : Petit arbre de 4 m de haut sur 6 de large à 10 ans. Petites feuilles jaune beurre au printemps dont seule la bordure dentée conserve le coloris en été.
  • Fleurs et fruits : --
  • Qualités : Très ornemental. Se cultive aussi en bonsaï. Plein soleil.

Ulmus americana

Espèce type

Ulmus americana Espèce type
  • Variété : Espèce type
  • Végétation : Arbre à port ample atteignant 36 m à l’état sauvage, beaucoup moins en culture. Feuilles ovales de 10-15 cm, lisses parfois rugueuses, vert foncé, dessous plus pâle et un peu velu. 10 à 20 nervures parallèles par côté, très peu ramifiées. Rameaux très sinueux brun grisâtre avec quelques lenticelles, pendant en extrémité. Écorce zébrée orange clair et brun foncé.
  • Fleurs et fruits : Fleurs portées par un pédicelle individuel, en fascicules lâches. Fruits de 10 mm, ciliés sur les bords, profondément échancrés.
  • Qualités : Spontané dans le sud du Canada et dans la moitié est des États-Unis. Occupe des zones humides, inondées au printemps. Victime de la graphiose mais se ressème abondamment. Quelques sujets se montrent plus tolérants. Pour soleil, terrains riches, humides ou bien drainés.

Hybrides résistant à la graphiose

Ulmus LUTECE® 'Nanguen'

Hybrides résistant à la graphiose Ulmus LUTECE® 'Nanguen'
  • Variété : Ulmus LUTECE® 'Nanguen'
  • Végétation : Arbre élancé de 4 à 6 m de haut sur 2-3 m de large à 10 ans. Feuilles à bords très irréguliers, vert sombre.
  • Fleurs et fruits : --
  • Qualités : Obtention franco-hollandaise INRA-ALTERRA de 2003. Issue de 6 variétés françaises, 1 chinoise et 1 anglaise. Plein soleil.

Ulmus RESISTA® 'Sapporo Gold n° 2'

Hybrides résistant à la graphiose Ulmus RESISTA® 'Sapporo Gold n° 2'
  • Variété : Ulmus RESISTA® 'Sapporo Gold n° 2'
  • Végétation : Atteint 10 m sur 4 de diamètre en 15-20 ans. Feuilles dorées à l’automne.
  • Fleurs et fruits : --
  • Qualités : Obtention américaine issue d’un semis naturel entre Ulmus pumila et U. davidiana var. japonica. Soleil ou mi-ombre. Croissance rapide.

Ulmus VADA® 'Wanoux'

Ulmus VADA® 'Wanoux'
  • Variété : Ulmus VADA® 'Wanoux'
  • Végétation : À 10 ans, atteint 4-6 m sur 2-3 m de large. Feuilles sombres dentelées ressemblant au glabra.
  • Fleurs et fruits : Fleurs insignifiantes et pas de fructification.
  • Qualités : Obtention franco-hollandaise INRA-ALTERRA. Plein soleil.

Plantation de l’orme

Plantation de l’orme

Où le planter ?

Préférez un sol profond, riche et frais. L'orme des montagnes tolère cependant tous sols drainés même secs et calcaires.

Préférez une exposition en plein soleil.

Plantez-le en isolé, en lui laissant suffisamment d'espace pour qu'il puisse s'épanouir. Vous pouvez également créer un bosquet ou une haie.

Quand planter l'orme ?

La meilleure période pour planter l'orme est l'automne.

Comment le planter ?

Creusez une large fosse et plantez de préférence un petit sujet.

Culture et entretien de l’orme

Culture et entretien de l’orme

La culture des ormes encore jeunes ou résistants à la graphiose ne présente pas de difficultés.

Veillez à maintenir un sol frais en paillant et en versant quelques arrosoirs durant l'été.

Apportez du compost à l'automne.

Taille de l’orme

En fin d’hiver, hors période de gel, pratiquez une taille de formation classique. Éliminez les rejets sur les espèces drageonnantes.

Maladies, nuisibles et parasites

La graphiose de l'orme ou maladie hollandaise a commis des ravages sur les populations d'ormes. Elle fit son apparition aux Pays-Bas en 1917 et atteignit l'Amérique du Nord dans les années 1940 puis l'Europe de l'Ouest 30 ans plus tard, ramenée des États-Unis.

Le champignon responsable de l'obstruction des vaisseaux conducteurs de sève brute, Ophiostoma ulmi est propagé en Europe par deux espèces de scolytes (coléoptères), Scolytus scolytus, qui s'attaque au tronc et grosses branches, et S. multistriatus, qui affecte les rameaux. Hylurgopinus rufipes est un autre vecteur présent seulement en Amérique du Nord. Les femelles scolytes infectent l'arbre en transportant les spores du champignon sur leur lieu de ponte.

La deuxième vague d'épidémie européenne dans les années 1970 dévasta 100 % des ormes dans beaucoup d'endroits et, notamment, l'orme d'Angleterre (Ulmus procera) qui se reproduit végétativement. Il cessa d'exister en Angleterre en l'espace de 10 ans, contaminé cette fois par un autre champignon, Ophiostoma novoulmi. U. glabra, qui se reproduit par graines, montra une meilleure résistance à cause du brassage génétique. Certains ormes ont pu ainsi repousser depuis la souche et générer de nouvelles tiges qui n'intéressent pas encore les scolytes ou se montrent résistantes.

Il semble que l'avenir des ormes soit de nouveau assuré grâce aussi au maintien d'une diversité génétique au sein des populations locales. Le clonage de souches résistantes aurait pu avoir des conséquences plus graves que le maintien de cette diversité même avec des arbres affaiblis (note 1 : Gillon, 2008). Des études sur le pollen montrent que 5 800 ans auparavant, les populations d'ormes connurent également un déclin significatif dans le nord-ouest de l'Europe, témoignant probablement d'une maladie comparable à la graphiose (note 2 : Rackham, 1986). Bien entendu, ces déclins rapides ont des conséquences désastreuses sur la flore et surtout la faune (papillons Nymphalis polychloros, Cosmia diffinis) liées à l'orme, même si cela permet l'émergence d'autres populations comme les champignons qui se nourrissent de bois mort (Pleurotus ostreatus).

Les feuilles des Ulmus minor sont attaquées par des pucerons, Eriosoma ulmi, U. glabra par E. patchiae, qui provoquent l'enroulement du feuillage sans conséquence grave. E. lanuginosum induit des galles boursouflées rougeâtres assez spectaculaires tandis que des acariens du genre Eriophyes ou Tetraneura criblent les feuilles de petites galles semblables à des pustules. L'orme survit assez bien à ces attaques mineures.

Note 1 : GILLON Y. (2008), « Aux origines des plantes, Des plantes anciennes à la botanique du XXIe siècle », Fayard, p. 479-481.

Note 2 : MILNER E. (2011), « Trees of Britain and Ireland », Natural History Museum, p. 71-78.

Multiplication de l’orme

Multiplication de l’orme

La multiplication de l'orme peut se faire par séparation des rejets de souche ou de drageons chez les espèces qui drageonnent, par greffe pour les cultivars, ou par semis sachant que le taux de germination est souvent faible.

Le bouturage est également possible.

Semis

Semez à l'automne. La germination des graines intervient rapidement après leur libération. Le pouvoir germinatif est de 1 an ou plus lorsqu'elles sont séchées à l'air ou conservées à 1 °C.

Les graines disparaissent rapidement, probablement mangées par les souris ou les oiseaux. La germination se fait souvent à l'ombre des frênes ou des tilleuls dans les forêts anciennes. Placez les jeunes plants au soleil l'année suivante.

En été, pratiquez des boutures semi-aoûtées.

Deux techniques sont possibles :

Conseils écologiques

Les graines de l’orme sont appréciées des verdiers et probablement des souris.

La larve du lucane cerf-volant était un hôte de l’orme avant que sa population ne chute. Elle s’est désormais tournée vers le frêne.

L’écorce de l’orme, alcaline, fissurée et rétentrice d’humidité, est capable d’abriter plus de 200 espèces de lichens.

Un peu d’histoire…

À la fin de la guerre de Cent Ans, les forêts et les campagnes françaises étaient dévastées par une exploitation anarchique et excessive des ormes employés pour la fabrication des pièces d'artillerie. François 1er statua pour instaurer une gestion raisonnée des forêts d'ormes et son successeur Henri II ordonna la plantation d'ormes le long des routes – en particulier pour stabiliser les bas-côtés – et sur les places de village. La plantation d'arbres sur les places était déjà rendue obligatoire depuis longtemps, comme façon symbolique de garantir l'indépendance du village. Mais les paysans voyaient ces plantations comme une contrainte, une concurrence pour les cultures adjacentes et se faisaient prier. C'est le duc de Sully (1559-1641), grand voyer de France sous Henri IV, qui assura véritablement la plantation d'ormes le long des voies de communication en échange d'argent, si bien que nombre de ces arbres furent baptisés « le Sully » ou « le Rosny » car Sully était baron de Rosny. Beaucoup de ces arbres furent décapités par opposition au régime, notamment au moment de la Révolution.

L'orme était très souvent utilisé comme arbre repère, pour indiquer une direction comme à Saint-Thomas-de-Conac en Charente-Maritime ou comme poste d'observation à vue militaire comme dans la plaine près d'Hargicourt ou plus prosaïquement comme arbre à gibet (orme de Saint-Gervais). Dans le Centre et le Sud-Ouest, on le trouve planté sur les places de village comme à Biscarosse (40) où survit l'un des plus gros spécimens français mesurant presque 8 m de circonférence. Ces arbres servaient de point de ralliement, de lieu de rassemblement lors des fêtes mais aussi à rendre la justice. Il était également utilisé dans la construction et mené en taillis pour faire du bois de chauffage, voire des arcs pour remplacer l'if.

L'orme possède aussi des propriétés médicinales. La décoction d'écorce soignait les brûlures, bouillie dans du lait, elle servait à traiter la jaunisse, l'écorce interne mâchée, les maux de gorge. Ses feuilles servaient dans l'Antiquité à soigner « l'humeur noire », le cafard, les racines à faire repousser les cheveux, l'eau d'orme contenue dans les galles à soigner les yeux, etc.