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Le gombo est une plante annuelle appartenant à la même famille botanique (celle des Malvacées) que l'hibiscus. Comme ce dernier, il forme très rapidement un buisson assez haut qui se couvre d'un joli feuillage découpé et de superbes fleurs jaunes, plus ou moins rosées, au calice empourpré. À la floraison succède la fructification : d'étonnantes capsules plus ou moins longues (jusqu'à une quinzaine de centimètres de longueur), duveteuses ou non et de diverses couleurs selon les variétés.
Cultivé dans les régions tropicales, le gombo ne peut pousser en pleine terre que dans les zones méditerranéennes chaudes. Ailleurs, il est possible de le cultiver en pot, sous serre ou dans une véranda. Dans tous les cas, il faudra lui assurer une humidité conséquente.
Ce qui particularise le gombo, c'est sa texture mucilagineuse à la cuisson. Il contient en effet des pectines, des substances qui gonflent dans l'eau et qui épaississent les plats dans lesquels ils sont mêlés. C'est ce qui rend ce légume si apprécié dans les pays où on le cultive mais aussi si déroutant pour nos palais occidentaux. D'aucuns disent que le gombo n'a que très peu de saveur mais lui accordent d'absorber tous les arômes des aliments qu'il côtoie. Par ailleurs dans leur Potager d'un curieux, l'ouvrage recensant leurs essais d'acclimatation de végétaux exotiques, Pailleux et Bois affirment que le gombo semble n'être qu'un accessoire dans les mets dont il fait partie… mais qu'il leur est pourtant absolument essentiel !
Très peu calorique (25 à 40 kilocalories pour 100g), le gombo est un aliment très riche en vitamines A, C et P, en calcium et en de nombreux minéraux. Il a de tout temps eu sa place dans la pharmacopée des pays qui le cultivent. Ainsi on se servait de ses fruits pour confectionner des pâtes et des sirops « de Nafé », terme provenant de l'arabe « nafaha » qui signifie « salutaire ». Le gombo était, entre autres, utilisé comme plante pectorale pour lutter contre les rhumes et les affections pulmonaires. Ces graines torréfiées et infusées constituaient un ersatz de café pour certains et une délicieuse boisson pour de nombreux autres.
Scamperdale/CC BY NC 2.0/Flickr
La culture du gombo est aisée mais elle exige beaucoup de chaleur. La plante ne peut croître qu'au-dessus de 16 °C et, pour fleurir et fructifier, doit se prélasser à des températures moyennes de 25-30 °C.
Il pousse dans tous les sols humifères et bien drainés (ses racines craignent en effet l'excès d'humidité).
En dehors des régions méditerranéennes, il est conseillé de le cultiver en pot, sous serre ou en véranda.
Selon les variétés cultivées, les gombos forment des buissons parfois très hauts. Ils offrent alors une grande prise au vent. En conséquence, installez les gombos à l'abri du vent et tuteurez-les. Installez les tuteurs dès la plantation.
Le gombo se sème en mars ou avril, au chaud : des températures de 20 à 25 °C sont nécessaires pour sa germination qui a alors lieu en 8 à 10 jours.
Semez 3 à 4 petites graines rondes dans des pots de 6 cm de diamètre minimum. Si le temps extérieur repousse le moment de planter les gombos en pleine terre, repiquez les plants, dès qu'ils atteignent 5 cm de hauteur, dans des contenants plus grands.
Conseil : la levée des graines de gombos peut être capricieuse. Pour facilitez la germination, faites au préalable tremper les semences dans de l'eau tiède, 12 h avant le semis.
Répétons-le : les gombos exigent beaucoup de chaleur. On ne les installe en pleine terre que lorsque la température de cette dernière atteint 16 °C, soit à la mi-mai dans la région méditerranéenne.
Installez les plants sur un rang en les espaçant de 50 cm. Creusez une cuvette d'irrigation au pied de chaque gombo.
Si vous cultivez le gombo sous serre ou dans une véranda, plantez-le dans un contenant rempli d'un terreau allégé de sable, et faisant au moins 60 cm de profondeur.
ecos de pedra/CC BY NC SA 2.0/Flickr
Le gombo a besoin de chaleur mais cette plante tropicale exige aussi beaucoup d'humidité. Apportez-lui de l'eau très régulièrement et plus particulièrement à la floraison puis jusqu'à la fin de la production.
Conseil : si vous cultivez le gombo en pot, installez ce contenant dans une soucoupe, sur un lit de billes d'argiles. Veillez alors à ce que les coupelles soient toujours remplies d'eau.
Si vous souhaitez apporter de l'engrais au gombo, veillez à ce que celui-ci ne soit pas trop azoté, l'excès de cet élément favoriserait la croissance de la végétation au détriment de la fructification.
Pour les variétés les plus hautes, il peut être profitable de couper l'extrémité des tiges dès que celles-ci atteignent 1,50 m. Cet écimage permettra par ailleurs aux plantes de mieux se ramifier.
Le gombo se récolte tendre et immature, avant que ses graines ne noircissent et que ses tissus ne deviennent fibreux. Vous récolterez donc les capsules de 5 à 10 jours après la fécondation (à la chute des pétales), lorsqu’elles mesurent, selon les variétés, de 4 à 8 cm de longueur.
La cueillette des gombos peut s’échelonner sur plus de deux mois.
Les gombos frais ne se conservent pas très longtemps : 2 à 3 jours, enveloppés dans un sac en papier, dans le bac à légumes du réfrigérateur. Ces fruits se prêtent en revanche très bien au séchage : on coupe les capsules en rondelles qu’on laisse sécher dans un endroit chaud et, surtout, aéré. Il suffit de les laisser tremper durant 4 heures dans de l’eau (ou de les plonger dans une soupe, une sauce, un ragoût) pour les réhydrater
Le gombo se multiplie uniquement par semis. N’hésitez à laisser des fruits poursuivre leur maturité pour en récolter les graines. Celles-ci sont alors noires ; leur faculté germinative est de 5 ans.
Le gombo est une plante qui apprécie la compagnie des autres végétaux. Il possède une racine pivotante : son exploration souterraine est ainsi limitée. Son feuillage léger ne fait pas réellement d'ombre à ses voisins. N'hésitez donc pas à le planter sur le même rang que des salades, des céleris branches ou raves…
L’origine du gombo est assez incertaine. L’hypothèse qui prévaut actuellement rendrait cette plante originaire du sud de l’Égypte et de l’Éthiopie. Et, en effet, ce végétal pousse à l’état sauvage sur les rives alluviales du Nil où il semble cultivé depuis 4 000 ans. Dès 1216, un voyageur arabe aurait clairement décrit le gombo en Haute Égypte sous le nom de « Bamiah ». De cette région, le légume aurait émigré dans toute l’Afrique de l’Ouest. Les esclaves noirs auraient emporté avec eux des semences de gombo dont on note l’apparition au Brésil au XVIIe siècle puis, 100 ans plus tard, dans tous les États Unis. La culture de ce légume, pitance ordinaire des ouvriers, a toujours coïncidé avec celles des grandes plantations, notamment celle du coton. En Louisiane, le gombo, particulièrement populaire est à la base d’un plat traditionnel cajun au nom presque homonyme : le « Gumbo ».
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