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Plantation
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Floraison
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Récolte
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Taille
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Poussant spontanément dans les haies, clairières et sous-bois en montagne mais aussi dans une large moitié est de la France, en Suisse, etc., le sureau rouge ou sureau à grappes (Sambucus racemosa) appartient au genre Sambucus (famille des Adoxacées) tout comme le sureau noir (Sambucus nigra) et une vingtaine d'autres espèces.
C'est un arbuste pouvant atteindre 3 à 5 m pour l'espèce type, les variétés étant souvent de taille inférieure (2 m maximum pour Sambucus racemosa 'Tenuifolia'), et sa croissance est rapide. Son port naturel est buissonnant plus ou moins étalé, donnant des cépées denses, mais il peut aussi être taillé aisément pour lui donner un port de petit arbre.
Comme pour le sureau noir, ses jeunes branches ont leur centre empli d'une moelle tendre orangée (blanche chez Sambucus nigra) que l'on peut facilement enlever. L'écorce du tronc, grise ou rougeâtre, est épaisse, irrégulière avec de nombreuses lenticelles verruqueuses donnant des craquelures vers sa base.
Les feuilles découpées sont composées de 5 à 7 folioles finement dentelées, plus ou moins étroites, de couleur vert foncé. Plus petites que celles du sureau noir, elles apparaissent très tôt au printemps, et sont caduques en fin d'automne. Les variétés horticoles ont un feuillage plus décoratif dans les tons de jaune et parfois lacinié (feuilles découpées en lanières).
Les fleurs vert jaunâtre, odorantes, apparaissent en avril-mai en même temps que les feuilles ou légèrement avant. Elles sont nombreuses et groupées en inflorescences pyramidales en forme de panicules aux extrémités des rameaux. Elles donnent de jolies grappes, mûres en août, de petites baies rouge vif très décoratives contenant de petites graines brunes ovales.
Le sureau rouge convient au jardin pour composer des haies naturelles. On peut l'alterner avec du sureau noir, ou le cultiver en isolé.
Ses fleurs et ses baies (surtout) ont toujours un usage alimentaire comme, par exemple, la confection de délicieuses gelées ou d'eau de vie.
Attention : les baies rouges ne sont comestibles que si l'on prend soin d'éliminer au préalable des pulpes écrasées toutes les graines qui sont toxiques.
Comme pour le sureau noir, le bois creux de ses jeunes rameaux peut servir à confectionner des sarbacanes et des sifflets ou des flûtes pour les enfants. Vous pourrez également utiliser ses feuilles comme inducteur de compost ou pour élaborer un purin insecticide utilisable en culture biologique.
Albert Klarenberg/CC BY NC SA 2.0/Flickr
Le sureau rouge est une espèce de mi-ombre comme de pleine lumière.
Il se plaît dans des sols assez profonds, légèrement secs ou frais, riches et argileux ou limoneux. Il s'adapte aux sols calcaires. Par contre, il supporte mal les sols trop grossiers ou régulièrement inondés.
Il s'adapte bien sur des talus aux pentes raides et instables.
Rustique, il poussera bien en montagne mais aussi dans une large moitié est de la France.
Pour un plant à racines nues : plantez-le en automne (de fin septembre à novembre).
Pour un plant en conteneur : vous pouvez, à défaut, le planter au printemps.
Lorsqu'ils existent chez votre pépiniériste, privilégiez les plants à racines nues à ceux en conteneur. La reprise sera plus vigoureuse.
Matt Lavin/CC BY NC 2.0/Flickr
En culture libre, le sureau rouge, robuste et rustique, ne demande aucun entretien particulier et résiste à la plupart des maladies et des insectes ravageurs.
De même, il n’est pas indispensable que vous le tailliez chaque année, ni que vous lui fassiez des apports d’engrais ou d’humus si votre sol est assez riche, ni des apports d’eau si votre terrain est naturellement frais.
Le sureau rouge supporte bien les tailles même importantes. Mais la taille n'est pas indispensable. En culture dans une haie libre, elle est inutile.
Vous pouvez intervenir plus ou moins régulièrement pour maintenir un beau port sur un arbuste isolé ou bien cultivé en arbre.
Taillez en fin d'hiver avant la reprise de la végétation, en février-mars.
Taille de formation :
Taille d'entretien :
Le sureau rouge, tout comme les autres sureaux, est robuste et peu sensible aux maladies et aux attaques de ravageurs. On peut observer cependant la présence de pucerons et plus rarement de la maladie du corail ou d'oïdium.
Aphis sabuccii, une espèce de puceron spécifique au sureau, peut l'attaquer à partir de la période de floraison. Les grappes de fleurs et les rameaux sont les premiers attaqués, ce qui affaiblit la plante. Sa présence est favorisée par la proximité non loin des pieds de sureau de certaines herbes (des Caryophyllacées). Contre les pucerons, les attaques étant bien visibles à l'œil nu dès leur départ, intervenez aussi tôt que possible.
La maladie du corail est détectée par l'observation de petites masses rouges apparaissant sur les branches et le tronc. Pour lutter contre cette maladie ou ralentir son développement, supprimez soigneusement les petits amas rouges puis traitez plusieurs fois de suite à la bouillie bordelaise, par exemple. Si l'atteinte est trop importante, vous devrez couper puis brûler les éléments atteints.
Quant à l'oïdium, c'est l'apparition d'une sorte de voile blanc sur le feuillage qui le révèle en premier. Ensuite, les feuilles atteintes sèchent et tombent, ce qui affaiblit l'arbuste. Conseil identique à la maladie du corail, dès que vous observerez des feuilles se couvrant d'une fine pellicule blanche puis se desséchant.
Vous pouvez récolter aussi bien les fleurs que les fruits de sureau rouge.
Mise en garde : après avoir récolté les fruits bien mûrs, ne les consommez pas sans avoir éliminé soigneusement toutes les graines qui contiennent de la sambicine, alcaloïde toxique provoquant des troubles digestifs ainsi que de la sambunigrine, glucoside donnant de l'acide cyanidrique au cours de son métabolisme.
Les propriétés des fleurs et des fruits ne sont bien connues que pour l'espèce type. Abstenez-vous de les récolter sur les diverses variétés horticoles, sans vous renseigner au préalable sur leur comestibilité.
Récoltez les fleurs en avril-mai lorsqu'elles seront bien épanouies. Cueillez les grappes par une journée de soleil pour qu'elles ne soient pas humides. Puis éraflez-les avec un peigne pour ne conserver que les fleurs.
Récoltez les fruits bien mûrs (rouge vif et luisants) fin août-septembre. Cueillez également les grappes entières que vous égrainerez ensuite pour récolter les baies.
Conservation des fleurs : lorsque vous n'utilisez pas votre récolte de suite, conservez-la 1 an au maximum (ensuite il vaut mieux la renouveler) en la faisant soigneusement sécher dans un lieu ventilé à l'abri du soleil.
Conservation des fruits : vous pouvez décider de congeler vos baies de sureau rouge pour ne les transformer que dans quelques mois. Ou bien employez-les rapidement après leur récolte en diverses préparations alimentaires : gelée, confiture, eau de vie et autres… (à renouveler chaque année pour conserver toute leur saveur).
Britt-Marie Sohlström/CC BY NC ND 2.0/Flickr
Vous pourrez pratiquer des semis de graines récoltées pour l'espèce type seulement. Le taux de réussite est important mais pour les variétés, le résultat peut être aléatoire.
Effectuez votre semis au printemps après les gelées.
Le sureau rouge n'offre qu'un très faible taux de réussite lors d'un bouturage de branches. Par contre un bouturage de racines donnera de bons résultats.
Attendez la fin de l'automne pour faire vos boutures.
Vous pourrez également multiplier facilement toutes les variétés de sureau rouge par division de leur touffe. Ces techniques permettant l'utilisation de souches locales favorisent un développement plus rapide.
Prélevez les rejets du pied en hiver ou au début du printemps avant le redémarrage de la végétation.
Le sureau rouge, arbuste ne nécessitant pas ou peu de traitements pouvant nuire à l'environnement, est un arbre triplement écologique car il constitue un refuge et un garde-manger pour de nombreux insectes et oiseaux. C'est une essence mellifère et nectarifère. D'autre part, il vous permet d'élaborer de succulentes confitures ou gelées à base de fruits non traités.
Enfin, en agriculture biologique, les feuilles de sureau améliorent la formation du compost et permettent aussi la fabrication de purin de sureau utilisé pour traiter contre pucerons et mildiou.
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