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Les chamaecyparis (prononcer « kamaécipariss ») présentent tous un feuillage aplati, en forme d'écailles de 1 à 5 mm de long, comme chez le traditionnel thuya, feuillage qui dégage une odeur acre quand il est froissé. Le dessous des feuilles est souvent orné de bandes blanches formées par les stomates. Mais il est pourtant bien plus proche des conifères du genre Cupressus dont les rameaux sont de section arrondie.
Très rustiques (jusqu'à -20 °C), les chamaecyparis proviennent généralement d'habitats humides. Ce qui explique pourquoi ils sont moins à l'aise dans notre Midi où l'air associé au vent peut dessécher leur feuillage.
Leur bois est très solide et résistant à l'humidité, et ils sont d'ailleurs exploités pour ça dans leurs contrées d'origines pour la construction navale comme pour l'ébénisterie. Le bois du cyprès de Nootka est d'ailleurs appelé « cèdre jaune » à cause de sa couleur et de son grain fin. Mais chez nous, ce ne sont que des arbres d'ornement. Son écorce, souvent rose à rougeâtre, se desquame sur les vieux sujets.
Chaque arbre porte des cônes mâles et des cônes femelles à l'extrémité des rameaux. Les cônes, appelés strobiles, sont tout petits, avec des petites pointes. D'abord charnus, avec une inflorescence bleutée, ils deviennent ligneux et plissés au fil des mois. Les cônes mâles sont plutôt ovoïdes, et apparaissent au printemps, alors que les cônes femelles sont sphériques, et mûrissent en automne. Ces derniers restent longtemps sur l'arbre, bien après que la graine ait été éjectée.
Le chamaecyparis peut vivre très vieux. En Amérique du Nord, il n'est ainsi pas rare de trouver des cyprès de Nootka âgés de plusieurs milliers d'années !
andreasbalzer/CC BY-NC-SA 2.0/Flickr
Cet arbre préfère les sols profonds, pour pouvoir y envoyer ses racines, si possible bien drainés en hiver. Le bac, même grand, n'est donc pas sa tasse de thé.
L'ensoleillement ne lui fait pas peur s'il est modéré, et une exposition mi-ombragée lui convient d'ailleurs tout à fait. Comme beaucoup de conifères, il redoute les excès de calcaire.
Au jardin, selon les ports et dimensions des variétés, on peut apprécier cet arbre en bosquet, en isolé sur la pelouse, en rocaille, en haies, etc. Mais compte tenu de la beauté de ces arbres, c'est en isolé qu'il est conseillé de les planter. En haie, on utilise plutôt le Chamaecyparis lawsoniana type pour créer de grands rideaux végétaux, car c'est un conifère qui n'aime pas être taillé, contrairement au thuya.
Comme toutes les plantes ligneuses à feuillage persistant, le chamaecyparis est toujours vendu en conteneur, et peut donc être planté toute l'année, hors période de gel et de sécheresse.
Mais comme tous les arbres, l'hiver reste la meilleure saison pour le planter avec le maximum de chance de bonne reprise. Dans les régions à hiver sec, la fin de l'automne est même préférable.
Faites un trou au moins trois fois plus large et deux fois plus profond que le volume de la motte. L'arbre doit en effet pouvoir profiter beaucoup de terre ameublie après sa plantation pour lancer rapidement ses racines et bien s'ancrer au sol. Rebouchez partiellement pour pouvoir poser la motte. Le sommet de la motte doit affleurer le niveau du sol une fois l'arbre planté. Vérifiez avec un manche d'outil jeté en travers du trou. Compte tenu du fait que l'arbre va se tasser au fil des semaines suivant la plantation, laissez dépasser la motte de 3 ou 4 cm. Au besoin, retirez l'arbre et remettez un peu de la terre extraite. Rebouchez alors complètement tout autour, en tassant légèrement contre la motte.
Avec l'inévitable terre en excès, formez un boudin circulaire du diamètre du trou de plantation (et non pas simplement autour de la motte !). Il retiendra l'eau d'arrosage, et la forcera à s'infiltrer autour de la motte, là où les racines pourront aller la chercher.
Arrosez immédiatement après plantation, même s'il pleut. Comptez au moins deux gros arrosoirs d'eau pour un arbre. L'objectif n'est pas d'étancher la soif du chamaecyparis, mais de bien mettre la terre de rebouchage en contact avec les racines autour de la motte, pour favoriser une installation rapide. Mais dans les mois qui suivent la plantation, il ne faut pas pour autant laisser sécher la terre, et arroser copieusement les nouveaux sujets.
La motte empêche de poser un tuteur vertical le long du tronc, comme pour un arbre à feuillage caduc. Pour les sujets de plus de 1 m de hauteur, enfoncez donc un tuteur de bois en biais, dans la terre ferme en dehors du trou, de manière à ce qu'il croise le tronc du conifère. Posez alors un lien souple, sans serrer, entre le tronc et le tuteur. Juste pour le maintenir en cas de vent fort, mais sans le « suspendre » pour que l'arbre puisse se tasser doucement.
Si vous tenez vraiment à planter un chamaecyparis en bac, sachez que le contenant doit impérativement avoir une largeur d'au moins 1 m sur 1 m, et une profondeur minimale de 0,50 m. Attention, cet arbre ne pousse pas dans du terreau pur, mais dans un mélange de terre de jardin, de pouzzolane et de compost, dans les proportions de ¾, ¼, ¼. Privilégiez alors les variétés de petite taille à l'âge adulte, les seules à « supporter » de pousser en bac. Il s'agit notamment de Chamaecyparis lawsoniana 'Minima Aurea', Chamaecyparis obtusa 'Pygmaea' ou Chamaecyparis pisifera 'Boulevard'.
Athantor/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Le chamaecyparis n'est pas exigeant si la plantation a été bien réalisée. Pensez simplement à pailler la terre sur un grand cercle autour de l'arbre afin de conserver une certaine humidité au niveau de ses racines. N'oubliez pas l'arrosage au cours de l'année qui suit la plantation, même s'il pleut, et pas uniquement en été !
À défaut de paillis, il vous faudra biner la terre au cours des mois les plus chauds. N'oubliez pas l'adage, « un binage vaut deux arrosages »…
Un an après la plantation, puis durant 4 à 5 ans, vous pouvez nourrir votre protégé avec un engrais spécial conifères au milieu du printemps. Par la suite, ses racines suffisamment longues permettront à l'arbre de se nourrir tout seul avec ce qu'il trouvera en terre.
En bac, même si encore une fois ce n'est pas l'endroit favori du faux cyprès, veillez à ce que le substrat reste frais sur l'ensemble de la motte. C'est en général difficile, car l'eau finit par couler autour de la motte… Un système d'arrosage automatique au goutte-à-goutte au milieu de la motte est donc conseillé. Même si ce n'est jamais parfait…
Le faux cyprès n'aime pas être taillé. Ses rameaux redémarrent difficilement après une coupe…
Il est donc très important de bien choisir l’emplacement au moment de la plantation, et bien connaître l’encombrement et l'ombre portée de l’arbre à l’âge adulte, afin de ne pas avoir à le tailler par la suite et donc le défigurer.
Si jamais vous devez quand même tailler le faux cyprès par nécessité, pensez à ne pas couper jusqu'au vieux bois pour favoriser un redémarrage plus facile de la végétation.
Les meilleures périodes pour tailler le chamaecyparis se situent en mai et en octobre.
Certaines variétés de chamaecyparis, 'Elwoodii' et 'Allumii' notamment, sont particulièrement sensibles à une maladie causée par un champignon appelée phytophthora, maladie pouvant entraîner son dépérissement. À titre préventif, il est conseillé d'appliquer au pied de ces arbres sensibles, un produit appelé Aliette, qui est absorbé par les racines et véhiculé dans toute la plante. Une application tous les trois mois suffit en général à protéger les chamaecyparis.
Le pourridié est un champignon qui peut se développer sur les racines de ce conifère, et qui prolifère en terre trop humide. D'où l'importance de planter le chamaecyparis en terre bien drainée ! Quand le champignon apparaît sur le tronc, il est généralement trop tard pour sauver l'arbre.
Jean-Pol GRANDMONT/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Il se reproduit facilement par bouture semi-ligneuse. La meilleure période se situe à la fin de l'été, même septembre.
Sans outil, simplement avec la main, prélevez des rameaux secondaires à l'extrémité d'une branche, en les tirant vers le bas pour les arracher avec un morceau d'écorce de la branche qui les porte. On appelle « talon » ce morceau d'écorce. Il facilite l'émission de racines… Repiquez ces boutures telles quelles, dans un coffre sous châssis au jardin, dans un mélange pour moitiés de terre de jardin et de sable. Arrosez, et placez une toile sur le châssis pour l'abriter du soleil direct. Au printemps qui suit, vous pourrez soulever vos boutures enracinées avec un transplantoir pour les planter en conteneur ou bien à leur emplacement définitif…
Si beaux soient ces arbres, n'en abusez pas au jardin ! Ils ne fournissent aucune nourriture aux oiseaux comme aux insectes butineurs !
Bon à savoir : le contact de la peau avec le feuillage des chamaecyparis peut entraîner des réactions allergiques cutanées chez certaines personnes.
Les chamaecyparis sont surtout originaires d'Asie, mais certaines espèces, C. lawsoniana et nootkatensis notamment, viennent d'Amérique du Nord. Parmi eux, le cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana) est une espèce en voie de disparition à l'état sauvage à cause de sa surexploitation pour son bois, mais aussi parce qu'il est souvent victime de maladies.
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