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Plantation
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Floraison
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Taille
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Les cyprès appartiennent à la famille des Cupressacées et au genre Cupressus qui compte une vingtaine d'espèces. Parmi elles, le cyprès de Provence (Cupressus sempervirens) est très présent dans les paysages des régions méditerranéennes, mais aussi le cyprès de Lambert (Cupressus macrocarpa) ou le cyprès de l'Arizona (Cupressus arizonica)… que ce soit comme éléments de décor ou sous forme de haie coupe-vent. Dans ce dernier emploi, ils tendent à être remplacés par de nouvelles variétés hybrides plus rustiques et à croissance plus rapide telles que le cyprès de Leyland.
De taille moyenne ou grande, le cyprès se caractérise le plus souvent par un port conique étroit ou colonnaire très élancé et régulier avec un feuillage dense. La cime est soit effilée soit arrondie et les branches habituellement érigées.
Les feuilles très nombreuses, en forme d'écailles à pointe émoussée, sont imbriquées sur les rameaux en plusieurs rangs formant un feuillage fin et dense, le plus souvent vert foncé, du plus bel effet. Les espèces dont les feuilles sont tapissées de petites glandes remplies d'huile essentielle sont très odorantes.
La floraison, au printemps, génère beaucoup de pollen allergisant pour de nombreuses personnes. Elle entraîne la production de nombreux cônes ovales ou ronds, particulièrement chez les formes colonnaires de cyprès de Provence. Leur grand nombre dégrade l'esthétique de ces arbres, leur poids arquant les branches à l'extérieur de la silhouette. Une taille printanière et le choix de variétés moins productrices permettent d'éviter cet inconvénient. Les nombreuses graines libérées par les cônes sont petites et ailées.
La culture du Cupressus sempervirens est ancestrale sur le pourtour de la Méditerranée. Son emploi sous forme de haies coupe-vent a délimité depuis des siècles les cultures dans les régions ventées. Son usage décoratif dans les parcs et jardins était déjà en vogue chez nous du temps des Romains. Il en est de même de sa présence dans les cimetières ou auprès de tombes protestantes isolées du Midi de la France.
De nos jours, il est apprécié et couramment planté pour son allure décorative, qu'il soit isolé ou aligné le long d'une allée, seul ou en alternance avec des oliviers, par exemple. Planté par trois à l'entrée d'une propriété ou à proximité d'un cabanon, il signifie que les étrangers y sont les bienvenus.
Le bois de cyprès, très dense et odorant, est apprécié des artisans comme des ébénistes. De plus, il résiste à l'eau et ne pourrit pas. Son huile essentielle offre un usage médicinal pour lutter contre les effets de l'insuffisance veineuse.
Note : en dehors des espèces appartenant au genre Cupressus, de nombreuses autres Cupressacées sont communément et improprement désignées sous le nom de cyprès, telles que Chamaecyparis obtusa, Cryptomeria japonica, etc.
Grâce à leur rusticité, les cyprès de Provence ou de l'Arizona peuvent se planter dans de nombreuses régions de France et notamment dans le bassin parisien. Toutefois, ils se développeront mieux à la chaleur du Midi. En revanche, le cyprès de Lambert préférera un climat océanique humide et frais.
De même, s'il préfère un sol profond, riche et frais, qu'il soit argileux (mais bien drainé) ou calcaire, le cyprès s'adapte bien à un sol pauvre et sec, mais sa croissance sera moindre.
Choisissez également un emplacement ensoleillé (ou à défaut à mi-ombre).
Qu'il soit en motte (le plus souvent) ou en conteneur, vous le planterez de préférence à l'automne ou à défaut au printemps en évitant les dernières gelées.
Tenez compte de la taille adulte de votre variété pour déterminer l'emplacement du trou à creuser.
À part une taille régulière lorsqu'il n'est pas cultivé librement, le cyprès adulte ne demande pas de soins particuliers.
Pendant les trois premières années, faites un apport d'eau régulier au pied durant la saison chaude. Si votre terrain est argileux, faites attention de ne pas saturer le sol en eau car cela pourrait favoriser l'apparition du pourridié des racines. De même, n'arrosez pas le feuillage pour éviter l'attaque d'autres maladies cryptogamiques.
Un paillage au sol autour des pieds gardera la fraîcheur de la terre plus longtemps tout en permettant de diminuer les apports d'eau.
Les premières années également, vous pouvez faire un apport d'engrais complet au printemps.
Par la suite, ces soins ne sont plus nécessaires.
En cas de culture en bac, le développement de votre cyprès sera plus limité. Vous devrez simplement veiller à effectuer des apports d'eau et d'engrais réguliers comme pour un jeune plant cultivé en pleine terre.
Choisissez également un emplacement abrité des vents et contenez, si nécessaire, le volume de l'arbuste par une taille régulière.
Le cyprès peut être cultivé sans taille particulière. Toutefois, dans le cas d'une culture en haie ou pour maintenir l'esthétique d'arbres plantés en isolé pour créer un décor, une taille régulière annuelle est indispensable.
Si vous souhaitez par votre taille limiter la croissance de votre arbre, faites-le en automne (septembre-octobre) à sève descendante.
Si, au contraire, votre désir est d'accélérer la pousse du feuillage pour le densifier, ou bien d'éliminer un maximum de cônes, pratiquez votre taille au printemps après les dernières gelées (mai-juin) lorsque la sève monte.
Pour maintenir l'esthétique et la taille de variétés colonnaires ou de haies, utilisez cisaille, taille-haie et échelle double pour tailler et égaliser les jeunes rameaux mais sans toucher le vieux bois, ce qui provoquerait l'apparition de trous disgracieux dans le feuillage.
Pour l'entretien d'une haie de cyprès, après la taille de printemps, une seconde coupe peut être nécessaire en automne pour contenir le volume de la haie.
Pour des sujets âgés ayant atteint de grandes tailles, n'hésitez pas à faire appel à une entreprise spécialisée équipée par exemple de nacelles, car cette opération peut être dangereuse pour un jardinier amateur du fait du risque de chute.
Le cyprès résiste bien à la pollution, à la sécheresse et à beaucoup de maladies ou de parasites.
Toutefois, il peut être atteint par le chancre cortical du cyprès qui est une maladie grave provoquée par un champignon microscopique, le Seiridium cardinale. Cette maladie contagieuse, qui se répand depuis 1945, peut décimer des plantations entières. Elle attaque l'écorce et se manifeste au début par un dessèchement de certaines branches du houppier qui se mettent à exsuder de la résine, puis elle s'étend progressivement à l'ensemble de l'arbre qui meurt d'épuisement.
Une autre maladie fongique, qui n'est pas spécifique du cyprès, l'Armillaria mellea, peut entraîner la pourriture des racines des cyprès plantés dans un terrain trop humide ou trop arrosé. Il se traduit par un dessèchement progressif de l'arbre qui n'est plus nourri par ses racines qui pourrissent.
On peut signaler également deux autres maladies fongiques plus occasionnelles :
Contre ces maladies cryptogamiques à chancre ou à pourridié, il n'y a pas de traitement efficace agréé. La seule solution pour tenter d'empêcher leur extension ou pour la ralentir et d'éliminer largement les parties atteintes et de les brûler ensuite.
Vous pourrez par contre traiter préventivement vos semis avec un antifongique cuprique.
Enfin, deux espèces d'insectes ravageurs peuvent attaquer le cyprès et lui causer des dommages importants :
Vous pourrez traiter contre les pucerons en intervenant le plus précocement possible après le début de l'attaque.
Contre les scolytes, par contre, il n'y a pas de traitement efficace. Là aussi, la seule solution consiste à éliminer largement les parties atteintes et à les brûler ensuite.
Vous pourrez récolter des graines toute l’année à partir de cônes murs (au bout de 18 mois environ) avant qu’ils ne s’ouvrent pour laisser échapper les graines. Celles-ci étant toutes petites, il faut cueillir les cônes sur l’arbre sans attendre qu’ils soient tombés au sol, afin de pouvoir recueillir facilement les graines.
Si ce n’est pas le moment de les semer, le plus simple est de conserver les graines bien sèches dans un récipient étanche placé dans un réfrigérateur à 4 °C environ. Au bout de 4 mois, vous pourrez les semer directement au printemps sans leur faire subir la vernalisation.
Vous pourrez multiplier un cyprès par semis (méthode la plus simple avec un bon taux de réussite, mais aléatoire en ce qui concerne la variété obtenue qui peut être différente de celle semée si ce n'était pas une espèce type) ou, pour obtenir un plant totalement identique au plant mère, par bouturage. On peut également multiplier par greffe.
Effectuez les semis en début d'hiver si vous employez les graines que vous venez de récolter (ou au printemps Cf ci dessous).
Remarque : vous pouvez également, après avoir récolté ces graines à une autre saison et les avoir conservées au réfrigérateur à 4 °C pendant 3 mois au moins, les semer au printemps dans un mélange de terreau et de sable. Humidifiez et placez sous châssis. La germination commencera au bout de 15 jours environ. Poursuivre comme ci-dessus.
Procédez à la fin de l'été (août-septembre).
Cette méthode a un taux de réussite inférieur à celui des semis mais le plant obtenu sera un clone parfait du pied mère.
Enfin, si vous disposez d'un porte-greffe Cupressus sempervirens, vous pouvez y greffer, par exemple en écusson, un greffon d'une autre espèce ou variété de cyprès.
Évitez de brûler, lorsque c’est autorisé, le produit de votre taille. Apportez-le plutôt dans des conteneurs de collecte mis à disposition par certaines municipalités aux époques de taille ou dans une déchetterie. Vous protégerez ainsi la qualité de l’air et participerez à la production de compost recyclable.
Par Pascaline FERLIN-VINCENS
À propos de la symbolique du Cupressus sempervirens :
Le cyprès de Provence est originaire de la partie orientale du bassin méditerranéen. On le retrouve fréquemment cultivé en Italie, en Espagne et dans le Midi de la France.
Il fait partie de l’histoire de nos paysages et est présent dans les mythologies et littératures grecques, romaines… où il évoquait la mort et les enfers. Cette tradition se perpétue de nos jours par sa présence fréquente dans nos cimetières ou près des tombes isolées des protestants en Provence ou Languedoc.
Paradoxalement, sa grande longévité, la persistance de son feuillage vert ainsi que la grande résistance de son bois à la putréfaction l’ont fait également considérer comme un « arbre de vie », symbole d’éternité.
Enfin, en Provence, trois cyprès plantés à l’entrée d’une propriété, ou jouxtant un cabanon, sont un signe de bienvenue adressé aux visiteurs (autrefois, ils signifiaient même que l’on pouvait trouver sous ce toit le gîte et le couvert !). On prétend, par ailleurs, que deux arbres signifieraient « ne vous attardez pas » et un seul « passez votre chemin », mais ces plantations ont été faites le plus souvent sans aucun lien avec cette dernière symbolique !
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