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Plantation
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Taille
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Le genre Larix compte 14 espèces de mélèzes appartenant à la vaste famille des Pinacées. On peut y ajouter l’espèce très voisine Pseudolarix amabilis.
Le mélèze d’Europe, Larix decidua, commun dans nos forêts de montagne, entre 1 200 m et 2 400 m d’altitude, est le plus connu dans notre pays. Ce grand arbre à aiguilles caduques pousse assez rapidement les 20 premières années (environ 4 m en 5 ans et 18 à 20 m en 20 ans), plus lentement ensuite. Il peut atteindre 30 à 40 m une fois adulte et vivre plusieurs centaines d’années (jusqu’à 600 ans !).
Son port régulier est généralement conique, assez étroit, avec un long tronc droit et une cime conique ou légèrement aplatie lorsqu’il est âgé. Ses branches sont horizontales vers le bas et ascendantes vers la cime. Elles portent de fins rameaux retombants. L’écorce du tronc, brun rougeâtre, d’abord lisse se fend ensuite en plaques lorsqu’elle s’épaissit.
Son feuillage assez léger est formé de bouquets de 30 à 40 aiguilles insérés le long des rameaux et de couleur vert clair au printemps. Elles ne sont pas piquantes au toucher. En automne, elles prennent une jolie teinte jaune lumineux.
Il fleurit en avril-mai avec des fleurs femelles jaunes pendantes et des fleurs mâles rouge pourpre dressées et décoratives.
Les fruits sont de petits cônes ovoïdes de 3 à 4 cm, bruns munis d’écailles fines et pointues, et qui mûrissent la même année. Les graines luisantes et brunes qui s’en échappent à maturité sont pourvues d’une aile.
Note : le mélèze a un système racinaire profond et très développé qui le fixe solidement au sol. Il a donc besoin d’un sol profond pour pouvoir s’y installer complètement.
Outre son usage décoratif en culture libre ou sous forme de haie dans un jardin, les mélèzes ont toujours été utilisés, surtout en montagne, pour leur bois aux qualités particulières. Imputrescible et dur, il a de multiples usages dans les constructions (bardeaux, poutres, charpentes, planchers…) ainsi qu’en menuiserie-ébénisterie (meubles, portes, fenêtres…), la confection de divers ustensiles agricoles (abreuvoirs, fontaines, canalisations, poteaux, piquets…). Son bois est également exploité traditionnellement sur place comme bois de chauffage.
De ses aiguilles et de son écorce, on extrait sa résine appelée « térébenthine de Venise » ou « manne de Briançon » lorsqu’elle est solidifiée. Celles-ci ont un usage médicinal traditionnel pour combattre entre autres les infections pulmonaires ou urinaires. Un autre effet rubéfiant est employé en usage externe pour soulager les rhumatismes ou certaines névralgies.
Plantez le mélèze dans tout sol (acide, neutre ou légèrement calcaire) humifère, profond, frais mais bien drainé. Évitez absolument les terrains compacts et gorgés d'eau.
Choisissez également un emplacement ensoleillé pour sa lumière avec suffisamment d'espace autour. Toutefois, il existe des variétés de tailles plus modestes (voire même naines) qui n'ont pas besoin de beaucoup d'espace pour bien se développer. Son enracinement important fait qu'il résiste bien aux coups de vent.
Le mélèze d'Europe s'accommode bien d'un climat froid et sec, mais supporte mal la pollution des villes. Il craint les sécheresses prolongées tout autant que les brouillards fréquents.
Le mélèze du Japon s'adapte mieux aux climats du bord de mer car il se plaît en atmosphère humide même estivale. Par contre, ses bourgeons plus précoces sont plus sensibles aux gelées tardives.
Conseil : pour une variété de grande taille, pensez à l'implanter assez loin d'un bâtiment ainsi que de la limite de propriété pour ne pas gêner le voisinage.
Le mélèze étant un conifère, qu'il soit en motte ou en conteneur, plantez-le de préférence au printemps lorsque la terre s'est réchauffée et qu'elle n'est pas trop humide.
S'il s'agit d'une variété de grande taille adulte, prévoyez une place suffisante pour le développement futur de ses racines (autant que pour la future ramure).
Prévoyez également un trou de plantation d'environ 2 fois le volume de la motte et bien drainé au fond.
La première année, il est impératif d'arroser régulièrement votre plant de façon à éviter tout dessèchement des racines encore proches de la surface.
Enfin, haubanez bien votre plant pendant 3 à 4 ans jusqu'à ce qu'il atteigne 3 à 4 mètres de hauteur car il offrira une prise au vent importante (moindre en hiver).
Dans un sol profond frais et humifère, un mélèze de 4 à 5 ans ne demande plus de soins particuliers.
Tant qu’il est jeune, vous pouvez faire un apport d’eau en cas de chaleurs estivales fortes et prolongées. Et également quelques apports de fumier ou de terreau décomposé en automne ou au printemps.
Sauf pour réparer une branche cassée, vous n'aurez pas à tailler un mélèze adulte cultivé en isolé.
En revanche, le mélèze d'Europe comme celui du Japon accepte très bien une taille régulière pour former des haies brise-vent efficaces surtout en été.
Note : toutes les espèces de mélèzes sont intéressantes pour la culture en bonsaï.
Si vous devez intervenir, vous pouvez le faire durant l'hiver pendant la période de repos végétatif. Toutefois, un élagage de branches vertes, en dehors de forte montée de sève, favorise la cicatrisation.
Pour une culture en isolé, supprimez les branches cassées en mastiquant les plaies de coupe avec un baume cicatrisant. Évitez de laisser des moignons, mais aussi d'endommager l'écorce du tronc.
Pour l'entretien d'une haie, la taille pourra se faire une ou deux fois par an, dont une en vert.
Selon les espèces et leurs origines ainsi que la méthode de culture, les mélèzes peuvent être plus ou moins attaqués par des maladies ou ravageurs.
Plusieurs maladies cryptogamiques pouvant se développer en milieu humide et froid affectent surtout les mélèzes poussant en forêt (armillaire couleur de miel, maladies des ronds, chancre...).
Le chancre du mélèze d'Europe affecte surtout les arbres ayant été blessés. C'est une maladie assez fréquente provoquée par un champignon microscopique (Lachnellula willkommii). Il se manifeste d'abord par des malformations suintantes du tronc et des branches. Pour combattre les chancres, le seul traitement vraiment efficace consiste à supprimer largement le bois atteint pour le brûler rapidement.
Les sujets jeunes sont sensibles à la maladie printanière du jaunissement des aiguilles qui les affaiblit.
Enfin, une maladie nouvelle, récente sur les mélèzes, le Phytophtora ramorum, encore rare en France, est apparue sur le mélèze en Angleterre où elle peut diffuser rapidement grâce à ses spores formant des taches par leur amas sur le feuillage. Les arbres colonisés montrent également des écoulements de résine sur le tronc.
Divers insectes ravageurs piqueurs (pucerons), chenilles (tordeuse, tenthrède) ou scolytes peuvent également s'attaquer aux mélèzes entraînant leur affaiblissement puis leur dessèchement.
Les petites chenilles de la tordeuse du mélèze minent les aiguilles entraînant une coloration brune de la couronne de l'arbre qui semble avoir été brûlée. Contre la tordeuse, diverses mesures préventives associées à la pose de pièges peuvent vous aider.
Quant au grand scolyte du mélèze, il se manifeste d'abord par l'apparition d'amas de sciure brune sur l'écorce marquant les trous de forage. Puis, par des écoulements de résine avec des éclatements d'écorce. Enfin, le houppier se colore en jaune-brun ou rouge. Il faut combiner des mesures préventives et d'élimination par des méthodes physiques des larves.
Un autre ennemi surprenant : les écureuils gris qui peuvent pulluler et être responsables du dépérissement d'arbres plutôt jeunes en rongeant, pour lécher sa sève, le cambium qui est le tissu qui assure leur croissance. En cas de pullulation d'écureuils, renseignez-vous auprès des services compétents de la DDA ou de la Chambre d'Agriculture ou des Services techniques municipaux pour les villes importantes.
Vous pouvez récolter les graines facilement lorsque les écailles des cônes s’ouvrent en fin d’automne. Si vous ne les semez pas immédiatement, vous pouvez les conserver au réfrigérateur entre 0 et 4 °C dans un récipient hermétiquement clos.
Récoltez les aiguilles dès la fin du printemps pour un usage médicinal. Elles peuvent s’utiliser fraîches (de préférence) ou être conservées séchées.
Note : la récolte de l’écorce du mélèze d’Europe pour en utiliser ses tanins et sa résine sous appellation de térébenthine de Venise ne se pratique habituellement qu’en forêt de façon industrielle ou semi-industrielle.
Le mélèze hybride ne peut se reproduire que par multiplication végétative (microbouturage de préférence, à pratiquer à partir de sujets jeunes). Les espèces peuvent se reproduire simplement par semis. Quant aux variétés, vous ne pourrez les multiplier que par bouturage ou greffe.
Pratiquez les boutures, fin août début septembre en prélevant des rameaux semi-aoûtés de l'année (qui sont en partie vert et en partie marron), avec un petit talon de bois de l'année précédente et débarrassés de leurs aiguilles jusqu'au 2/3.
Trempez ce talon dans de l'hormone de bouturage puis enfoncez la bouture aux 2/3 dans un pot ou un conteneur rempli d'un mélange de terreau, de tourbe et de sable de rivière. Maintenez l'ensemble humide et sous châssis ou à l'étouffée pour l'hiver.
Au printemps, si la reprise a eu lieu, conservez la bouture en place à l'abri du plein soleil au moins jusqu'à l'automne en gardant le substrat humide pendant l'été.
Opérez sous châssis froid en fin d'automne avec des graines venant d'être récoltées ou au printemps avec des graines ayant été vernalisées (soumises à l'action du froid) 3 mois environ.
Semez sous châssis froid soit en pleine terre soit en godets dans une caissette avec une seule graine par godet. Espacez vos graines de 10 cm environ pour pouvoir repiquer les plants sans les abîmer.
Selon la méthode choisie, vous pouvez opérer en avril-mai pour une greffe à l'anglaise ou par incrustation, et d'avril à juin pour une greffe en fente. D'autres techniques et époques sont possibles.
Le greffage des mélèzes comme celui des conifères en général est une méthode de multiplication délicate pour un amateur. Il faut la pratiquer sur des porte-greffe jeunes de pieds francs de Larix decidua élevés en godets.
En cultivant un mélèze dans votre jardin, vous y installerez une sentinelle témoin de pollution. D’autre part, sous sa frondaison, grâce à la chute répétée des aiguilles vous créerez une petite réserve très riche de biodiversité.
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