Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Le genre Koeleria comporte une trentaine de graminées vivaces ou annuelles présentes dans les zones tempérées du globe ainsi qu'en Afrique tropicale, où elles poussent dans les prairies sèches et plutôt calcaires.
Koeleria glauca, communément nommée Koélérie bleue ou glauque, est l'espèce la plus cultivée dans nos jardins. Elle est présente naturellement en Europe centrale des côtes atlantiques jusqu'en Russie. En France, on la rencontre surtout dans le nord-ouest du territoire (Bretagne, côtes normandes, littoral atlantique). Cette petite graminée bleutée, non traçante, évoque la fétuque bleue mais s'en distingue par un feuillage plus large et des panicules plus contrastées.
Koeleria glauca forme un petit dôme dense de 15 à 30 cm de hauteur au fin feuillage persistant gris bleuté. La floraison intervient à la fin du printemps, de juin à juillet, même plus tôt en climat doux. Elle prend la forme de nombreuses panicules, fines et légères, de 5 à 10 cm de longueur, composées d'épillets brillants d'abord verts puis beige foncé à maturité. En fleurs, la plante peut dépasser 60 cm. Les panicules restent décoratives jusqu'en hiver. La koélérie bleue se montre parfaitement résistante à la sécheresse ainsi qu'au froid, supportant des températures négatives jusqu'à -20 °C, voire davantage en conditions bien drainées.
Les utilisations de Koeleria glauca sont variées : elle se glisse en pleine terre dans les rocailles, les bordures, les talus, les jardins de graviers pourvu qu'elle soit au soleil. Elle peut aussi être cultivée en pot, en isolé ou en compagnie.
Idée d'associations : des petits bulbes printaniers, des graminées mais aussi de nombreuses vivaces ayant les mêmes exigences de culture peuvent lui être associées : allium, arméria, euphorbe, iris, knautia, népéta, petits œillets, origan, rue, saponaire, sédum, teucrium, verbascum… Ses panicules peuvent agrémenter et apporter de la légèreté à un bouquet frais ou sec.
Installez-la en plein soleil, dans un emplacement dégagé. Offrez-lui un sol parfaitement drainé en hiver. Elle se plaît en terre légère, voire caillouteuse ou sableuse, plutôt pauvre (pour intensifier le coloris), de préférence alcaline ou neutre.
La meilleure saison de plantation est le printemps ou le début d'automne. En sol argileux et/ou en climat froid, préférez la plantation printanière.
Prévoyez six plantes pour garnir un m².
Préparez le sol en le désherbant soigneusement et en l'allégeant avec du compost mûr et du sable grossier ou des graviers s'il est de nature compacte et argileuse. Inutile de travailler beaucoup en profondeur, l'enracinement de la koélérie reste superficiel. Hydratez la motte en l'immergeant une dizaine de minutes dans un seau d'eau et griffez légèrement à la fourchette le chevelu de racines s'il a formé un chignon serré. Placez la motte dans un trou d'au moins deux fois son volume en vérifiant que le haut coïncide avec la surface du sol. Comme pour toutes les graminées, évitez d'enterrer le collet. Arrosez copieusement, même s'il pleut, et terminez par la pose d'un paillis minéral (pouzzolane, graviers…).
En pot, constituez un trio pour un effet visuel rapide. Optez pour un contenant en terre cuite ou dans un matériau poreux favorisant le drainage. Vérifiez la présence de trous de drainage. Placez une couche de billes d'argile ou de graviers au fond du pot. Utilisez un substrat léger, type bon terreau allégé d'un tiers de sable grossier ou de perlite. Arrosez copieusement et paillez comme pour la plantation en pleine terre.
Les semaines suivant la plantation et le premier été, surtout s'il est sec, maintenez le sol frais par des arrosages réguliers pour assurer la reprise. Les années suivantes, la koélérie se passe d'arrosages supportant bien la chaleur et la sécheresse estivale.
Inutile de fertiliser en pleine terre.
L'essentiel de l'entretien se résume dans un nettoyage des parties abîmées et sèches (tiges florales, feuilles mortes) à la sortie de l'hiver.
Arrosez régulièrement pendant toute la belle saison de façon à éviter au substrat de sécher. Ôtez la soucoupe et réduisez les arrosages pendant l'hiver mais ne laissez pas la motte se dessécher complètement.
Fertilisez au début du printemps (hormis si la plante a été rempotée cette année-là) avec un engrais riche en azote mais équilibré en phosphore et potasse (NPK type 15-5-5).
Rempotez au début du printemps tous les 2 ou 3 ans et surfacez dans l'intervalle.
Koeleria glauca peut se montrer sensible à la verticilliose dans certaines conditions : hiver froid et humide, sol mal drainé. La présence des champignons microscopiques se repère par un jaunissement, un flétrissement puis un dessèchement soudain du feuillage.
Averater/CC BY SA 3.0/Wikimedia
Deux méthodes permettent de multiplier facilement la koélérie : la division et le semis.
Divisez les touffes âgées d'au moins deux ou trois ans au début du printemps ou de l'automne. Déterrez la plante et tranchez-la en plusieurs morceaux à l'aide d'un couteau ou du tranchant de la bêche bien aiguisé. Replantez aussitôt et arrosez copieusement.
Semez les graines, en serre froide ou sous châssis mi-ombragé, au début du printemps. Répartissez les graines à la surface d'un terreau pour semis ou d'un terreau universel allégé en sable ou en perlite. Ne les couvrez pas car elles ont besoin de lumière pour germer. Maintenez le substrat humide sans excès. La germination est rapide, prenant seulement quelques semaines. Repiquez en godet individuel pendant l'été pour une mise en place au printemps suivant.
Koeleria macrantha est une graminée présente dans certains mélanges pour gazons. Elle remplace avantageusement le ray-grass anglais à qui elle ressemble visuellement tout en offrant une grande tolérance à la chaleur, au froid, à la sécheresse, à l'ombre, aux parasites et aux maladies ainsi qu'une croissance ralentie et un besoin limité en engrais. Ainsi, elle représente une solution végétale aux objectifs de développement durable des pelouses, permettant moins d'intrants chimiques, moins d'arrosages, moins de tontes (division des tontes de moitié !).
Le nom générique Koeleria rend hommage au botaniste allemand Georg Ludwig Koeler (1764-1807), qui a longuement étudié la flore allemande, française et suisse, et notamment les graminées.
Le basionyme (premier nom) de Koeleria glauca était Aira glauca. Il lui avait été attribué par le botaniste allemand Kurt Sprengel (1766-1833) qui a contribué à améliorer la classification de Carl von Linné.
Liens rapides
Tout le guide pratique jardinage
Tout le guide pratique
Le sol
Jardiner sans jardin
Choisir ses plantes
Outils et matériel
Semer et planter
Multiplier les plantes
Entretien des plantes
Désherbage
Calendrier du jardinage
Faire faire son jardin
Sujets connexes