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Plantation
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Taille
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Le genre Schizophragma fait partie de la famille des Hydrangéacées qui comporte également les genres Deinanthe, Deutzia, Hydrangea, Kirengeshoma, Philadelphus… pour les plus connus. Ce genre comporte seulement quatre à cinq espèces grimpantes et ligneuses, originaires des régions boisées et humides de l'Asie, de l'Himalaya au Japon. Ces lianes à tiges souples se caractérisent par un feuillage opposé, simple et longuement pétiolé, vert soutenu et une floraison généreuse qui évoque celle de certains hortensias à « têtes plates ». Comme l'hortensia grimpant, Hydrangea petiolaris, avec qui on le confond souvent, le Schizophragma est une liane radicante : des racines aériennes présentes le long des rameaux lui permettent de s'accrocher à son support. Il fait preuve d'une bonne rusticité supportant des températures descendant jusqu'à -20 °C.
Schizophragma hydrangeoides, parfois nommé hortensia grimpant du Japon, est l'espèce la plus couramment commercialisée et cultivée au jardin. Originaire du Japon et de Corée, elle peut atteindre à l'âge adulte 6 à 10 m de hauteur pour 3 à 4 m d'étalement. Ses feuilles caduques mesurent une quinzaine de centimètres de longueur. Ovales et en forme de cœur, elles présentent une marge grossièrement dentelée. Les branches latérales du schizophragma poussent perpendiculairement à la principale et mesurent moins d'un mètre de longueur. Ce sont elles qui portent les inflorescences terminales. À la fin du printemps, de juin à août selon le climat, la plante produit de larges cymes de 15 à 20 cm de diamètre, composées d'un large cœur aux nombreuses petites fleurs fertiles blanc crème, légèrement parfumées, entourées d'une douzaine de fleurs stériles pourvues chacune d'un long sépale blanc pur, ovale et pointu. Ces sépales sont curieusement orientés à l'opposé de l'axe central de l'inflorescence. Le feuillage automnal prend des teintes dorées parfois rougissantes avant de chuter. Les inflorescences persistent sur la plante jusqu'en hiver.
Schizophragma hydrangeoides permet d'habiller une façade ombragée ou partiellement ensoleillée mais il peut aussi partir à l'assaut d'une pergola, d'un treillage ou d'un muret ou jouer les couvre-sols sur un talus. Il se cultive en pleine terre ou en grand bac sur la terrasse. S'il n'a pas de support sur lequel s'appuyer, il forme naturellement un gros buisson étalé. En situation pas trop ombragée, associez-le à une clématite ou à un akébia.
Cillas/CC BY 3.0/Wikimedia
Cultivez-le de préférence à mi-ombre. Au nord de la Loire, une culture au soleil est possible en évitant les expositions sud et ouest qui peuvent griller le feuillage. Évitez également une ombre trop épaisse car le schizophragma a besoin de lumière pour fleurir généreusement.
Offrez-lui un sol humifère, fertile, frais mais bien drainé, neutre ou acide. Contrairement à son cousin Hydrangea, le schizophragma ne nécessite pas de pousser dans de la terre de bruyère. Une terre riche en humus suffit à son bonheur !
Plantez-le au début du printemps ou en automne. Préférez la plantation printanière en climat rude ou en sol lourd et argileux.
Ameublissez la terre et aménagez un trou d'au moins 50 cm en tous sens. Drainez le fond avec des graviers ou des petits cailloux, allégez avec un sac (20 L) de bon terreau. Apportez un engrais organique de fond, type corne broyée. Installez le support.
Positionnez la motte dans le trou de façon que sa surface coïncide avec la surface du sol. Guidez et attachez les rameaux du schizophragma sur le support. Terminez par un arrosage copieux. Paillez pour limiter l'évaporation de l'eau et la pousse des mauvaises herbes.
Utilisez en contenant d'au moins 50 cm de profondeur et de côté (ou diamètre), muni de trous de drainage et un substrat humifère et fertile composé de moitié bonne terre de jardin (ou terreau de plantation) et moitié terreau de feuilles. Disposez le support avant la mise en place de la grimpante. Arrosez copieusement et paillez la surface du substrat pour limiter les arrosages.
Leonora Enking/CC BY-SA 2.0/Flickr
Arrosez régulièrement les deux premières années suivant la plantation. Ensuite, Schizophragma hydrangeoides se passe d'arrosages et supporte de courtes périodes de sécheresse. S'il est planté sous un rebord de toit qui limite les apports d'eau du ciel, continuez les apports d'eau réguliers et renouvelez chaque printemps le paillage.
Guidez les rameaux sur le support : le schizophragma met 3 à 4 ans avant de se cramponner tout seul.
Fertilisez au début du printemps en apportant du compost mûr ou de la corne broyée.
Arrosez régulièrement en laissant sécher légèrement la surface du substrat entre deux arrosages.
Apportez un engrais de fond en début du printemps et complétez par un arrosage mensuel d'engrais spécial arbustes à fleurs de mai à août.
La croissance lente du jeune schizophragma fait que la taille n'est pas indispensable les premières années, hormis pour supprimer des rameaux morts, malingres ou abîmés.
Ensuite, une taille éventuelle pour limiter la végétation se fait après floraison, en septembre-octobre.
Le schizophragma se montre peu sensible aux maladies et aux parasites toutefois les jeunes pousses attirent parfois les limaces et les escargots ainsi que quelques pucerons.
bDom - artiste – www.bdom.info/CC BY 2.0/Flickr
La méthode la plus simple pour multiplier Schizophragma hydrangeoides est le marcottage de ses rameaux au début du printemps ou de l'automne. Le sevrage et la transplantation de la marcotte racinée se font au bout d'un an.
Il est aussi possible de bouturer des tiges semi-aoûtées au cours de l'été mais la reprise est difficile.
Un vieil arbre ou un fruitier plein vent qui ne produit plus, peut retrouver une seconde jeunesse (et continuer de servir d'abri aux auxiliaires du jardin) si on plante à son pied un Schizophragma hydrangeoides. Dans son habitat naturel au Japon et en Corée, c'est à l'assaut des arbres qu'on le rencontre le plus souvent.
Le nom générique Schizophragma vient de deux mots grecs σχιζο, schizo, qui signifie fendre, et φράγμα, phragma, qui signifie mur, barrage, faisant référence aux fruits divisés en plusieurs loges qui se séparent à maturité… et non à la capacité de la liane à fendre les murs !
Schizophragma hydrangeoides a été cultivé en Europe à partir de la fin du XIXe siècle mais il était souvent confondu avec Hydrangea anomala, l'hortensia arbustif, auquel il ressemble superficiellement. On trouve les planches botaniques des deux plantes dans la Flora japonica (1835-1870) des botanistes Philipp Franz von Siebold et Joseph Gerhard Zuccarini qui montrent leurs différences notamment au niveau des fleurs fertiles, des styles et des fruits.
L'espèce Schizophragma integrifolium a été introduite en Grande-Bretagne en 1901, grâce aux graines collectées dans la province chinoise Hupeh (ou Hubei) par le botaniste anglais Ernest Henry Wilson surnommé « le Chinois » (1876-1930) qui permit l'introduction en Europe de nombreuses plantes asiatiques.
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