Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Récolte
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Taille
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Malus sylvestris, appelé aussi boquettier, pommier sauvage ou pommier des bois, est un arbre de petite taille, ne dépassant guère 5-6 m de haut ordinairement, capable cependant de culminer à 20 m. Le jeune arbre est érigé puis il adopte un port étalé avec des branches retombantes en extrémité. Sa couronne dense vert foncé est formée de rameaux assez épineux tandis que son tronc à écorce gris brun se transforme en un joli patchwork gris rosé en vieillissant. L'arbre est doté d'une croissance moyenne qui ralentit encore après l'âge de 20 ans.
Les feuilles caduques, alternes dentées, de 4-10 cm de long, sont ovales avec une base arrondie et un sommet pointu. Le limbe est glabre brillant sur le dessus ainsi qu'au revers, du moins chez les les feuilles adultes. Ce critère permet de le distinguer du pommier cultivé aux feuilles pubescentes, tout au moins au niveau des veines ; les rameaux du pommier cultivé sont de plus dépourvus d'épines.
La floraison s'annonce au printemps, vers le mois de mai avant la sortie des feuilles, peu après celle des merisiers, et se poursuit pendant la feuillaison. Les fleurs blanches ou roses mesurent 3-4 cm de large et sont groupées en corymbes lâches. Le pédicelle qui soutient chaque fleur est totalement glabre, contrairement à celui du pommier cultivé. La fleur, typique des Rosacées, comporte un calice à 5 dents, 5 pétales arrondis, un bouquet d'étamines avec un important pollen cireux jaune et un pistil à ovaire infère. Ces fleurs secrétant aussi un abondant nectar sont pollinisées par les insectes.
Le faux fruit à pépins de la pomme résulte de l'excroissance du réceptacle qui englobe le vrai fruit au sens botanique. Celui-ci est délimité approximativement par la ligne de faisceaux conducteurs qui entoure le trognon. Les pommes jaune vert, parfois rouges, du pommier sauvage mesurent 3-4 cm de diamètre. Leur saveur souvent très âpre et acide ne permet pas de les consommer crues à moins d'attendre les premières gelées. Les sangliers et les oiseaux s'en font ainsi un festin. Elles permettent d'obtenir cependant d'excellentes gelées, des vins ou du verjus (jus très acide utilisé comme le jus de citron). 2-3 fruits peuvent être ajoutés aux compotes de pommes à cuire ou aux tartes pour donner un peu de caractère. Certains clones offrent une saveur douce appréciée en compote ou gelée.
Dendrofil/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Le pommier sauvage (Malus sylvestris) est une espèce parfaitement rustique qui pousse aussi bien en plaine qu'en montagne jusqu'à 1 500 m d'altitude.
Le pommier sauvage s'adapte à tous les sols acides, neutres à calcaires, mais il apprécie un sol profond et riche en éléments nutritifs.
Cette espèce héliophile se plante au soleil, à distance de pommiers domestiques, car ceux-ci ont tendance à le dominer rapidement, dans une clairière, en lisière de forêt ou au sein d'une haie champêtre.
Plantez-le entre l'automne et le printemps surtout s'il est en racines nues, avant le débourrement.
H. Zell/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Arrosez durant les 2-3 premières années qui suivent la plantation en cas de sécheresse prolongée.
Apportez de l'humus au pied à l'aplomb de la couronne à l'automne si le sol est pauvre.
En hiver ou en juin.
Ôtez le bois mort et les branches qui se croisent. Laissez ensuite évoluer l'arbre naturellement vers un port pleureur, car la fructification se situe en extrémité des branches qui se régénèrent d'elles-mêmes.
Le gui s'installe rarement sur les branches de l'espèce Malus sylvestris alors qu'il est assez courant sur de vieux pommiers cultivés.
Ces pommiers sont généralement assez robustes, car ils bénéficient d'une grande variabilité génétique générée par la fécondation croisée quasi obligatoire entre 2 individus.
Il est cependant probable que les mêmes parasites que le pommier domestique puissent l'affecter.
Sa faible densité au sein d'une forêt joue aussi en sa faveur et fait que l'arbre est rarement malade. La concentration des pommiers au sein de vergers monospécifiques entraîne une sensibilité forte du fruitier aux divers parasites qui ont ainsi tout le loisir de s'étendre.
Dans le but de favoriser la biodiversité d'un lieu, les traitements chimiques sont peu recommandés en cas d'attaque parasitaire. Cependant, vous tiendrez compte de la proximité de pommiers cultivés pour raisonner vos traitements.
Les pommes doivent se détacher facilement de l'arbre. Si vous souhaitez les manger crues, attendez le passage des premières gelées.
L'intérêt de cueillir les pommes sauvages est de les transformer en compotes, gelées, vins ou verjus lorsqu'elles sont à complète maturité. Il est cependant possible de les conserver dans un endroit frais pendant quelques mois comme les pommes douces.
Per Arvid Asen/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
La germination nécessite une stratification, c'est-à-dire que les pépins doivent subir une période froide et humide pour être en mesure de germer. Dans la nature, les pépins débarrassés de la chair subissent la saison hivernale avant de lever aux beaux jours.
Si vous recueillez les pépins d'une pomme en fin d'été-début d'automne, commencez par les passer sous un jet d'eau froide. Faites-les sécher dans un chiffon puis à l'air libre à moins de 15 °C pendant 2-3 jours en remuant de temps en temps.
Placez les pépins dans un pot rempli de sable humidifié pendant 3-5 mois en contrôlant l'état des graines régulièrement. Dès que la radicule pointe, repiquez la plantule dans un pot rempli de terreau.
Cet arbre forestier peuple divers types de forêts mésophiles (ni trop froid, ni trop chaud, ni trop humide, ni trop sec) ou les haies, jusqu'à 1 500 m d'altitude, sous forme de sujets disparates. Il s'agit sans doute d'un moyen de défense contre les attaques d'insectes, mais on ignore le mécanisme qui permet cet isolement des sujets. Sans doute que la germination facilitée par le passage des graines dans l'estomac des oiseaux explique l'éloignement des arbres. La densité peut être inférieure à 1 arbre pour 10 ha.
Le fait que le pommier ne soit pas autofertile entraîne une diversité importante au sein de l'espèce qui a trait aussi bien à la couleur, à la forme qu'à la saveur des fruits.
La floraison riche en nectar et pollen relativement précoce des pommiers sauvages attire beaucoup les abeilles et les syrphes, car la canopée de la forêt n'a pas encore eu le temps de se constituer autour. Ces insectes détestant les zones ombragées sont du reste très utiles pour polliniser les cultures ou pour lutter contre les pucerons.
Les pommes qui tombent au sol à maturité permettent aux mammifères de grosse taille comme les ours, les sangliers ou les cerfs de disperser les graines après réjection dans leurs selles. Certains oiseaux consomment la chair, d'autres les pépins.
Sa plantation n'est pas courante, mais elle est intéressante à plusieurs titres :
Le jus de pomme frais constitue une lotion anti-ride, empêchant le relâchement de l'épiderme. La pomme est aussi connue pour ses propriétés antidiarrhéiques, antiseptiques, apéritives, diurétiques, fébrifuges, hémostatiques, résolutives.
Le bois de pommier est un excellent matériau à texture uniforme et dure qu'il convient de sécher lentement pour effectuer des œuvres délicates comme la gravure ou la sculpture. Son extrême robustesse permettait de fabriquer des pièces de moulins à blé, des équerres, des meubles… Le bois émet une bonne odeur en brûlant, il donne aussi un charbon de haute qualité. L'écorce fournit une teinture jaune employée pour teindre la laine.
Le pommier et le poirier sont parmi les premières plantes à avoir été domestiquées, probablement dans les montagnes du centre de l'Asie autour de 10 000 ans. En effet, on sait grâce à l'étude génétique que les souches les plus pures de pommiers cultivés (Malus domestica) proviennent en majorité de l'espèce asiatique Malus sieversii. Cependant les populations actuelles de pommiers cultivés comme 'Granny Smith' relèvent davantage de M. sylvestris que de sieversii du fait d'une introgression secondaire.
Malus sylvestris est parfois utilisé comme porte-greffe pour la culture de variétés de pommier domestique.
Des pépins carbonisés découverts en Turquie à Catal Huyuk et sur un site lacustre préhistorique en Suisse révèlent une consommation de pommes datant d'au moins 8 500 ans. Des impressions de graines sur poteries de la période néolithique (-2 000 ans av. J.-C.) en Europe en témoignent également. Les Romains ont participé à la diffusion de variétés de pommiers jusqu'en Grande-Bretagne, tout comme les huguenots fuyant les persécutions à la fin du XVIIe siècle. Beaucoup de ces derniers étaient versés dans l'agronomie. D'autres espèces de pommier ont intéressé les hommes comme Malus pumila et M. asiatica qui figurent dans la liste des plantes offertes à l'empereur chinois Wu des Han qui régna de -146 à -86.
Liens rapides
Tout le guide pratique jardinage
Tout le guide pratique
Le sol
Jardiner sans jardin
Choisir ses plantes
Outils et matériel
Semer et planter
Multiplier les plantes
Entretien des plantes
Désherbage
Calendrier du jardinage
Faire faire son jardin
Sujets connexes