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Plantation
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Floraison
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Le genre Anisodontea appartient à la famille des Malvacées et comporte une vingtaine d'espèces arbustives et vivaces à base ligneuse, toutes originaires d'Afrique du Sud. Les fleurs de l'anisodontea évoquent, en version réduite, celles des lavatères, des hibiscus ou des mauves auxquels il est apparenté.
L'espèce Anisodontea capensis (syn. Malvastrum capense), appelée communément mauve du Cap, est un arbuste buissonnant persistant et de petite taille, entre 1 et 1,50 m de hauteur pour 1 m d'étalement. Sa croissance est rapide ; il peut dépasser les 2 m en tous sens quand les conditions de culture sont idéales. Il fleurit généreusement, par vagues successives, du printemps à l'automne, marquant un temps d'arrêt au cours de l'été. Les hybrides récents offrent une floraison plus continue que l'espèce type. La floraison peut durer toute l'année si on le cultive à l'intérieur ou dans la véranda. Sa faible rusticité (-6 à -8 °C) ne permet sa plantation en pleine terre que dans les régions à climat doux.
Le feuillage de l'Anisodontea capensis est porté par des rameaux souples et vigoureux, lavés de pourpre. Les feuilles vert foncé sont alternes, ovales à lancéolées et de petite taille, de 2 à 3 cm de long. Elles possèdent 3 à 5 lobes irréguliers, étroits et dentés. Les jeunes pousses, comme le feuillage, sont légèrement pubescentes. L'arbuste normalement persistant peut se montrer semi-persistant en hiver, en cas de gel des parties aériennes. Mais la plante peut repartir de la souche au printemps si le froid n'a pas été trop intense et prolongé.
Solitaires ou réunies par paires ou par trois en position axillaire, les fleurs sont portées par de fins pédoncules et forment une coupe de 2 à 4 cm de largeur. Les cinq pétales rose clair à rose vif offrent une base et des veines d'un rose plus foncé. Ils valorisent le bouquet d'étamines proéminentes aux anthères grises. Légèrement parfumée, la floraison est nectarifère, attirant les papillons et les abeilles au jardin. Les fleurs sont suivies par des fruits secs, des akènes soudés et portés par le réceptacle floral. Les graines tombées au sol donnent naissance, au printemps suivant, à de nombreux semis spontanés, quand le climat et les conditions de culture conviennent.
Cultivé en pleine terre, l'anisodontea peut se glisser dans les massifs ensoleillés et les haies moyennes. Ce natif des régions arides de la région du Cap a sa place dans les jardins secs ou sans arrosage. En bac, il donne du relief à la terrasse ou au balcon plein sud. Dans la véranda, il réjouit les yeux aux quatre saisons avec sa floraison quasi continuelle. Pour un effet d'arbre de petite taille, achetez-le ou formez-le sur tige.
L'anisodontea peut se cultiver en pleine terre dans les régions clémentes où le thermomètre descend rarement, et brièvement, sous les -5 °C. Offrez-lui une situation baignée de soleil et abritée des courants d'air, et un sol parfaitement drainé, meuble, humifère et léger. Il tolère bien les terres calcaires ainsi que la sécheresse lorsqu'il est bien installé (au bout de 1 ou 2 ans).
Ailleurs, cultivez-le en bac afin de le rentrer avant les premières gelées. Attention, il est plus sensible au froid cultivé en pot. Choisissez un contenant en terre cuite ou dans un matériau poreux qui permet aux excès d'eau de bien s'évacuer. Côté substrat, un bon terreau pour plantes méditerranéennes convient tout à fait, de même qu'un mélange maison composé à parts égales de terre de jardin, de terreau de feuilles et de sable grossier.
La meilleure période pour planter l'arbuste en pleine terre se situe au printemps, dès que les températures nocturnes ne descendent plus sous les 7-8 °C (d'avril à juin selon les régions). Si vous habitez dans la région méditerranéenne, « zone de l'oranger », une plantation de début d'automne est possible.
La plantation en pot se fait également au printemps car c'est la période où il est généralement commercialisé.
Lors de la plantation en pleine terre, laissez un espace de 1 m en tous sens autour de l'anisodontea.
En sol argileux, améliorez le drainage par un apport de gravier ou de sable grossier, ou installez l'arbuste sur une légère butte qui permettra au sol de ressuyer après les grosses pluies de l'automne.
Hydratez la motte en plongeant le conteneur dans un seau d'eau une dizaine de minutes. Terminez la plantation par un arrosage copieux. Paillez avec des paillettes de lin pour conserver un sol frais le temps de la reprise et éviter la pousse des mauvaises herbes.
Cultivée en pot, la mauve du Cap apprécie un bon drainage aux racines favorisé par le substrat mais aussi par une épaisse couche de billes d'argile installée au fond du contenant. La croissance de l'arbuste étant rapide, optez pour un pot d'au moins 40 cm de diamètre. Si vous lui trouvez un air malingre au début, étoffez sa base avec quelques fleurettes printanières comme des pensées miniatures ou des campanules naines.
pépiniériste 85/ CC BY-NC-SA 2.0/Flickr
La culture de l'anisodontea réclame plus de soins en pot qu'en pleine terre, où il se contente de peu, une fois installé.
En pleine terre : l'anisodontea nécessite un arrosage régulier et copieux tout le temps de sa reprise après la plantation. Pendant l'hiver, inutile de l'arroser. Les précipitations suffisent. De plus, il résiste mieux au froid avec des rameaux moins gorgés en eau. Quand il est bien installé, il supporte des périodes de sécheresse estivale pouvant aller jusqu'à 3-4 semaines.
En pot : pendant la période de végétation (avril à août), arrosez-le au moins une fois par semaine tout en veillant à laisser sécher le substrat (sur une épaisseur de 2 à 3 cm) entre deux arrosages. Vaporisez le feuillage le soir après des journées particulièrement chaudes. Dès l'automne, réduisez les arrosages et contentez-vous d'un apport d'eau mensuel pendant l'hiver.
En pleine terre : un apport de quelques poignées de compost mûr suffit à nourrir cet arbuste modérément gourmand.
En pot : fertilisez deux fois par mois de mai à août en ajoutant un engrais spécial plantes fleuries à l'eau d'arrosage.
En pleine terre : protégez les racines d'éventuels coups de froid en paillant la souche. Protégez la partie aérienne avec du voile d'hivernage lorsque le thermomètre flirte avec 0 °C.
En pot : laissez-le dehors seulement en climat doux. Rapprochez la potée des murs de l'habitation pour gagner quelques degrés et éviter les précipitations souvent abondantes en cette saison. Emmaillotez le pot avec plusieurs épaisseurs de voile non tissé. Ailleurs, rentrez l'arbuste, après une taille légère, dans une pièce lumineuse mais fraîche, autour de 12-14 °C, pas plus ! L'Anisodontea a besoin de cette baisse de température pendant la période hivernale. En fin d'hiver, lors du réveil végétatif, rempotez l'arbuste dans un substrat tout neuf. Pour les sujets trop gros, contentez-vous d'un rempotage tous les 3 ans complété d'un surfaçage annuel (un remplacement du terreau de surface sur quelques centimètres). Lorsque vous sortez la plante, dès que les températures le permettent, veillez à la placer dans une situation lumineuse mais légèrement tamisée pour éviter les brûlures de feuillage. Laissez-lui deux ou trois semaines pour s'accoutumer au plein soleil.
La taille se pratique au début du printemps. Elle permet, en favorisant la ramification, de conserver une silhouette dense et compacte, et d’augmenter le nombre de fleurs.
Rabattez les rameaux de moitié ou des deux tiers ; l’anisodontea supporte bien les tailles sévères. Profitez des déchets de taille pour constituer un stock de boutures.
Les sujets cultivés en pleine terre peuvent être laissés libres pour un effet moins fleuri mais plus naturel.
Supprimez régulièrement les fleurs fanées au cours de l’été pour prolonger la floraison.
L'anisodontea est résistant aux maladies. Il peut par contre être la proie des araignées rouges dans une atmosphère trop sèche. Les feuilles prennent alors un aspect plombé.
Cultivé dans la véranda ou la serre, l'arbuste peut être également parasité par de minuscules mouches blanches, les aleurodes.
Serres Fortier/ CC BY 2.0/Flickr
Elle se fait par semis ou par bouturage.
Semez au chaud (20 °C) en janvier-février des graines de moins de deux ans ; leur capacité germinative semble de courte durée. Utilisez un bon terreau de semis. La germination prend entre deux et trois semaines. Attendez que les plantules aient deux ou trois vraies feuilles avant de les repiquer en godet individuel dans un terreau plus fertile. Faites grossir la bouture un an avant une mise en place définitive en pleine terre ou dans un pot plus gros.
Bouturez au printemps avec des pousses herbacées et terminales d'une douzaine de centimètres, dans un terreau allégé de gravier ou de sable grossier. Arrosez modérément et placez à l'étouffée en enveloppant le pot dans un sachet plastique transparent. Gardez les boutures dans la véranda, la serre ou sous châssis. Aérez au bout de 3-4 semaines. Repiquez en godet individuel dès que les boutures ont développé de nouvelles feuilles.
Bouturez au cours de l'été des pousses semi-herbacées (pas encore totalement lignifiées), prélevées sur des tiges non florifères. Procédez comme pour les boutures herbacées. Conservez en pot à l'abri du froid (température > 12 °C) jusqu'au printemps suivant où vous repiquerez en godet individuel.
Dans les trois cas, pincez régulièrement les jeunes sujets afin d'obtenir des plantes bien ramifiées dès la base. Si vous souhaitez cultiver l'anisodontea sur tige, sélectionnez le rameau le plus droit et effeuillez-le sur les trois quarts de sa longueur. Laissez se développer seulement les rameaux supérieurs.
Lors de l’achat de votre anisodontea, privilégiez une plante petite plutôt qu’un gros sujet, certes plus flatteur à l’œil mais aussi plus onéreux. En effet, ce dernier a passé plus d’années en pépinière, élevé dans des conditions optimales de culture, souvent sous perfusion d’engrais pour une croissance accélérée. Il aura plus de mal qu’un arbuste plus jeune à « se faire » au jardinier néophyte et à une vie moins idéale. Il risque fort de trépasser avant l’hiver après moult traitements inadaptés du jardinier qui ne sait pas pourquoi son arbre dépérit…
Si vous paillez votre anisodontea, préférez un paillis minéral qui évite la persistance de l’humidité hivernale. Inutile d’investir dans l’achat de sac de cailloux ! Récupérez ceux que vous ôtez en désherbant le potager ou les massifs d’ornement. Vous pouvez aussi concasser de vieilles ardoises ou piler des pots cassés de terre cuite. Un paillis sombre permet de gagner quelques degrés en hiver car il absorbe la chaleur le jour et la restitue la nuit.
Le nom générique Anisodontea vient de la fusion de deux mots grecs, άνισος et οδοντωτός signifiant « inégal » et « denté », faisant référence au feuillage généralement denté des espèces de ce genre. Le nom spécifique capensis précise la provenance : la région du Cap en Afrique du Sud.
Très en vogue au XIXe siècle, la mauve du Cap est tombée dans l’oubli plusieurs décennies avant de connaître récemment un regain de popularité avec la mise sur le marché de nombreux cultivars très florifères, et également avec la hausse du nombre de vérandas permettant d’héberger ces arbustes peu rustiques…
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