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Surnommé « oiseau du paradis », le Caesalpinia ou césalpinie de Gillies n'a pourtant rien à voir avec le Strelitzia reginae que l'on a coutume de nommer ainsi pour ses fleurs évoquant la tête d'un oiseau multicolore. Il rappelle plutôt l'apparence du paradisier (également appelé oiseau du paradis), cet oiseau à fines plumes en arabesque.
Caesalpinia est un genre très diversifié comprenant plus de 70 espèces d'arbres, arbustes et lianes sarmenteuses, peuplant les régions tropicales et subtropicales. Ces Fabacées, appartenant à la sous-famille des Césalpiniacées, sont le plus souvent persistantes sous un climat chaud et humide, certaines perdant leurs feuilles durant la saison sèche. Chez nous, l'hiver a raison de leur feuillage.
La forme la plus robuste est celle d'un arbuste à fleurs jaunes et rouges, Caesalpinia gilliesii, originaire d'Uruguay et d'Argentine, que l'on trouve souvent dans les jardins méditerranéens. Il ne mesure pas plus de 2-3 m de haut, possède un tronc court dont les rameaux fins s'évasent harmonieusement à son sommet. Son feuillage alterne, vert-gris, mesurant 15-20 cm de longueur, est bipenné : il se compose de 3 à 10 paires de pinnules comportant chacune 6 à 10 paires de folioles qui tombent avec l'arrivée du froid.
Des grappes pyramidales à l'allure très exotique se forment aux extrémités des pousses, de juin à août. Les fleurs, d'environ 3,5 cm de diamètre, comportent un calice à 5 sépales ocre, ovales et libres et 5 larges pétales jaune d'or, de forme assez homogène contrairement aux fleurs de la sous-famille des Papilionacées. Un bouquet écarlate de 10 étamines entourant un pistil fin jaillit de la corolle tel un feu d'artifice. Ces fleurs sont évidemment très attractives pour les insectes butineurs tels que les papillons ou les abeilles ainsi que pour les colibris peuplant les zones tropicales.
Certaines fleurs de la grappe produisent des gousses plates de 6 à 8 cm de longueur, beiges et duveteuses. Elles ne s'ouvrent pas à maturité et contiennent des graines plates obovales marron. Les gousses vertes ainsi que les graines sont toxiques, provoquant des vomissements importants causés par les tanins.
Caesalpinia gilliesii et C. pulcherrima sont utilisés par les Indiens de la forêt amazonienne pour soigner la fièvre, la toux, les plaies et pour leurs propriétés abortives.
C. decapetala ou sepiaria est une grimpante qui a tendance à envahir les haies et forêts des pays tropicaux et tempérés. Abondamment plantée parmi les haies pour parquer le bétail, elle est devenue une peste végétale en Afrique du Sud, à Hawaï, en Tanzanie, au Zimbabwe, au Portugal, en Nouvelle-Zélande… Sa présence risque de poser problème en Polynésie française, à l'île de la Réunion, en Nouvelle-Calédonie et dans bien d'autres zones.
Le nom de genre Caesalpinia est dédié au médecin, philosophe et botaniste italien Andrea Cesalpino (1519-1603), qui proposa de classifier les plantes à partir des fleurs, c'est-à-dire des organes reproducteurs, tout comme le fera le père de la classification botanique, Carl von Linné (1707-1778), presque deux siècles plus tard. Le nom d'espèce gilliesii est un hommage au médecin et botaniste écossais John Gillies (1792-1843), qui collecta un grand nombre de plantes du Chili, d'Argentine et du Brésil. Pulcherrima, du latin pulcher, signifie « plus beau ».
C. gilliesii résiste au climat méditerranéen sans problème contrairement au vrai flamboyant (Delonix regia). Il lui est même arrivé de supporter de courtes gelées à -20 °C et de repartir du pied. Sa rusticité permet de le cultiver jusque dans le Bassin parisien à condition de l'abriter des vents du Nord. L'espèce pulcherrima est un peu plus fragile mais parvient à pousser sur la côte d'Azur.
Plantez-le dans un coin très ensoleillé et protégé du vent car le bois est assez cassant, voire même contre un mur pour l'espèce decapetala. L'arbuste tolère aussi bien une forte pluviométrie que la sécheresse des zones subdésertiques… Autant dire que sa culture en pleine terre ne réclame aucun soin particulier ! Plantez le Caesalpinia au sein d'un massif de plantes exotiques ou en isolé, près d'une piscine.
Il se montre indifférent à la qualité du sol (sableux, argileux, acide ou calcaire) à condition que ce dernier soit assez profond et bien drainé.
Le Caesalpinia, comme beaucoup de Fabacées, tolère assez peu la vie en pot où sa floraison reste limitée, mais vous pouvez tenter sa culture dans un grand bac. C. pulcherrima parvient à fleurir en pot si l'atmosphère est chaude et un peu humide.
En climat frais, plantez-le au printemps de préférence, sinon à l'automne.
En pleine terre :
Dans un grand bac : composez un mélange de terreau de feuilles, de terre de jardin et de sable.
Question arrosage, l'arbuste se montre peu exigeant durant l'été. Il s'adapte à la quantité d'eau qu'il reçoit, à condition de ne pas avoir ses racines noyées.
Apportez une pelletée de terreau de temps à autre afin de conserver la fertilité du sol.
Pensez à tuteurer le tronc pour éviter la casse due au vent ou bien taillez régulièrement les rameaux pour maintenir la plante à 1 ou 1,50 m.
Conservez quelques inflorescences car les fleurs qui s'échelonnent sur plusieurs semaines en extrémité de rameaux donnent souvent quelques gousses dont vous pouvez récolter les graines.
Il est utile de tailler la plante en fin d'été ou en mars afin de la maintenir plus compacte.
Fertilisez toutes les 2 à 4 semaines selon la richesse du substrat et arrosez bien tout au long de l'été.
En hiver, la plante peut se maintenir à l'extérieur ou bien à l'intérieur autour de 13 °C, en arrosant de temps en temps.
Juste après la floraison en septembre ou bien en mars de façon à ôter le bois mort.
La silhouette est très aérée, c’est pourquoi il est conseillé de rabattre la touffe à la fin de la floraison, qui dure de juin à août, afin de réduire la prise au vent.
Il n'existe pas de parasites véritables connus sauf en culture d'intérieur :
Les araignées rouges sont fréquentes au démarrage de la végétation lorsque l'air est sec. Bassinez fréquemment le feuillage pour y remédier ou sortez la plante.
Les aleurodes ou mouches blanches ainsi que les cochenilles s'y mettent parfois. Appliquez un insecticide.
Les pucerons peuvent s'attaquer aux jeunes pousses même en extérieur. Appliquez du savon noir mélangé à de l'eau tiède pour les éliminer ou écrasez-les.
Le semis reste le moyen le plus facile de multiplier cet arbuste, même si le bouturage est également possible.
Attendez la fin de l'été pour récolter les gousses bien matures. Semez en avril-mai.
La plante met environ 3 ans pour fleurir.
Bouturez au printemps ou en été. Pratiquez des boutures herbacées ou semi-aoûtées.
Le Caesalpinia gilliesi est une plante que l'on devrait cultiver plus souvent car sa résistance est étonnante. La plante n'a pratiquement pas besoin d'arrosage ou de protection contre le froid et sa floraison nectarifère plaît beaucoup aux butineurs.
Dans la classification classique de Cronquist (1981), le genre Caesalpinia appartient à la famille des Césalpiniacées, mais les classifications suivantes APG II (2003) et III (2009) ont préféré constituer la vaste famille des Fabacées regroupant trois sous-familles, dont celle des Césalpiniacées à laquelle appartiennent aussi l'arbre de Judée et le févier d'Amérique.
Quelques spécimens de C. gilliesii poussent à Madagascar alors que sa principale aire d'origine est l'Uruguay et l'Argentine. Cette présence témoigne sans doute de la dérive des continents.
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