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Plantation
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Floraison
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Récolte
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Taille
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L’espèce Celtis australis, micocoulier de Provence, appartient avec plus d’une soixantaine d’autres, situées dans les zones tropicales et tempérées de l’hémisphère Nord, au genre Celtis de la famille des Cannabacées (ex-Ulmacées). C’est l’espèce la plus répandue dans les plaines ou vallées au sud de la Loire car sa rusticité ne dépasse pas les -15 °C. Le micocoulier de Virginie, Celtis occidentalis, rustique jusqu’à -25 °C, peut se cultiver dans le reste de la France.
Poussant assez lentement, mais vivant longtemps, le micocoulier de Provence est un bel arbre au port arrondi et étalé qui peut atteindre 15 à 20 m de haut sur 8 à 10 m de large. Son tronc régulier et élancé ainsi que ses grosses branches sont recouverts d’une écorce lisse de couleur gris clair et parsemée de protubérances. Il peut atteindre une circonférence importante (environ 1 m).
Les feuilles, vert clair devenant ensuite plus foncé et enfin jaune pâle en automne, sont rugueuses, dentées et ovales avec l’extrémité effilée. Très nombreuses, elles génèrent une ombre confortable.
Les fleurs printanières passent inaperçues et donnent de tout petits fruits charnus et ronds, les micocoules (drupes), verts au début puis brun-rouge à noir en septembre lorsqu’elles mûrissent. Elles sont comestibles et légèrement sucrées mais sans grande valeur gastronomique. On en tirait autrefois une liqueur. Sachez que les micocoules sont appréciées des oiseaux en hiver. Ces micocoules contiennent chacune un gros noyau dont on peut extraire une huile semblable à l’huile d’amande douce.
Le micocoulier de Provence est un arbre familier dans le Midi où il fait concurrence aux platanes et aux marronniers pour ombrager une maison ou border magnifiquement allées et avenues. Signalons que ses racines profondes présentent l’avantage de ne pas soulever les trottoirs et terrasses ni d’abîmer les murs à proximité.
Son bois, très dur et jaune, très employé autrefois pour la confection de manches ou d’outils agricoles (fourches), n’a de nos jours qu’un usage artisanal limité.
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Le micocoulier préfère des sols riches, profonds et bien drainés, mais se satisfait de sols ingrats et peu profonds ; il croît également sur les coteaux rocailleux de Provence.
Choisissez un emplacement ensoleillé ou en mi-ombre.
Il résiste au froid jusqu'à -15 /-25 °C, mais se développe mieux sous les climats du Midi et océaniques. Plus au nord, on lui préfère le micocoulier de Virginie qui est plus rustique (jusqu'à -30 °C et plus).
Plantez les arbres achetés en conteneur de préférence en automne ou, à défaut, au printemps pour une meilleure reprise ; en automne uniquement pour un plant à racines nues ou en motte.
Effectuez le semis avec des graines vernalisées à partir de mai. Ou bien semez-les par stratification dès la fin de l'automne.
Vos graines (= noyaux) devront au préalable avoir été exposées au froid (entre 3 et 5 °C) pendant 2 à 3 mois, soit avoir subi une stratification en extérieur soit dans un réfrigérateur. Pour la stratification, choisissez un endroit abrité, au pied d'un mur par exemple et protégez votre semis par un grillage fin.
Liné1.jpg Liné1/CC BY-SA 3.0/Commons wikimedia
Le micocoulier de Provence, une fois adulte, ne nécessite pas de soins particuliers.
En revanche, les 2 à 3 années qui suivent sa plantation, faites des apports d'eau réguliers pendant la saison chaude.
De même, pour obtenir un port intéressant, effectuez, dès la plantation, une taille de formation, afin de sélectionner un tronc bien droit et de rehausser la ramure.
Vous pouvez également, au printemps, faire un apport d'engrais complet et pailler le pied du jeune plant. Mais ce n'est pas indispensable.
Des tailles régulières ne sont pas nécessaires pour le micocoulier. Vous devrez, par contre, faire une taille de formation durant les premières années de croissance, indispensable pour dégager un tronc assez long.
Cependant, en cas de besoin, le micocoulier de Provence adulte devenu trop imposant supporte très bien des élagages, même sévères ou répétés.
Taillez juste avant la reprise de la végétation, en mars/avril.
Pour une taille de formation, supprimez chaque année les branches les plus basses jusqu'à ce que le tronc atteigne environ 2,50 m.
Vous pourrez récolter les micocoules en fin d’été à partir de septembre lorsqu’elles sont bien mûres, mais sur l’arbre car elles ne tombent pas de suite.
Après avoir débarrassé les micocoules de leur pulpe dans une passoire, séchez soigneusement les graines à température ambiante.
Placez-les ensuite dans une boîte hermétique, en plastique par exemple, au réfrigérateur où vous pourrez les conserver entre 3 et 4 °C pendant 1 an environ.
.Bambo./CC BY-NC-SA 2.0/Flickr
Le micocoulier de Provence se multiplie facilement par semis de ses graines. Mais on peut aussi le bouturer ou récupérer des rejets du pied.
Les semis de graines récoltées se pratiquent en octobre.
Vous pourrez semer directement des micocoules dans un sol correctement ameubli au préalable et que vous maintiendrez frais, ou dans une caissette placée dans un endroit abrité et au nord, protégée par un grillage fin. Vous repiquerez dans ce cas les plantules au printemps dés qu'elles auront 3 à 4 feuilles.
Les boutures de rameaux aoûtés déjà ligneux s'effectuent en novembre.
Installez vos boutures ligneuses dans un substrat de terreau et de sable grossier, que vous maintiendrez frais, sous un châssis froid. Vous ne repiquerez ceux qui ont repris qu'à l'automne suivant. Le taux de réussite est assez variable.
Le micocoulier a tendance à émettre des drageons qui émettent à distance de la souche de nouveaux rejets. Vous pourrez au bout d'un an ou deux sevrer ces nouveaux rejets et les repiquer en place l'automne suivant.
Pour la récupération des rejets du pied ou le sevrage des drageons, la fin de l'automne est une période favorable.
Pour vous procurer une ombre confortable, plantez un micocoulier, qui résiste bien à la sécheresse ainsi qu'à la pollution et qui a l'avantage de ne pas entraîner d'allergies respiratoires comme les platanes ou les tilleuls et de nourrir les oiseaux en hiver.
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