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Le genre Liquidambar regroupe quatre espèces d'arbres d'Amérique et d'Asie de la famille des Hamamélidacées. Le copalme d'Amérique, Liquidambar styraciflua, est le plus connu d'entre eux mais son cousin de Turquie, Liquidambar orientalis est un arbre de plus petite taille, tout aussi décoratif à l'automne.
Le copalme d'Amérique peuple les forêts tempérées de l'est des États-Unis depuis le Connecticut jusqu'au nord de la Floride ainsi que d'Amérique centrale. L'arbre atteint 45 m de haut dans son habitat mais une vingtaine de mètres seulement en culture pour 3 à 5 m d'étalement. Cependant, il existe de nombreux cultivars de dimensions plus modestes qui ne dépassent guère 10 m.
Le copalme est apprécié pour son élégante silhouette pyramidale qui s'arrondit avec l'âge et les incroyables couleurs de feu du feuillage à l'automne. Il forme rapidement un beau sujet, même si sa croissance est lente lors des 2-3 premières années. Sa résistance au froid est de -21 °C et sa longévité de 200 à 300 ans. Il développe un pivot profond et solide si le sol n'est pas noyé. Son écorce lisse et grise devient brune et profondément crevassée avec l'âge. Les jeunes rameaux rougeâtres ont un aspect ridé qui s'intensifie en vieillissant jusqu'à former des excroissances liégeuses ou lames subéreuses, plutôt curieuses.
Son feuillage vert brillant est découpé en patte d'oie pourvu de 5 ou parfois 7 lobes, finement dentés. Des touffes de poils roux marquent les aisselles des nervures sur le revers du limbe. On peut aisément identifier l'arbre en froissant la feuille qui dégage un parfum de térébenthine caractéristique. Les feuilles lobées se distinguent facilement de celles des érables par leur disposition alternée sur le rameau et non opposée. Elles adoptent à l'automne de très beaux coloris pourpres, rouge foncé et oranges plus ou moins intenses selon les cultivars, les années et les conditions culturales.
L'espèce est monoïque : les fleurs mâles et femelles sont distinctes mais sont présentes sur un même sujet, en avril-mai. Elles se montrent sensibles aux gels tardifs. Les chatons mâles réduits à des étamines jaunes sont disposés en épis de 5 à 7,5 cm de long. Les fleurs femelles, solitaires ou par deux, sont des sphères pendantes, de 1,2 cm de diamètre, hérissées de piques vertes, les pistils. Elles sont issues de la soudure des carpelles et du calice.
Les fruits ne paraissent souvent qu'à partir de 25 ans. Après fécondation, ces sphères rattachées au rameau par un long pédoncule prennent l'apparence de petites lanternes brunes, ajourées de 2,5 à 3,4 cm. Ces capsules laissent ainsi échapper les graines ailées par les pores.
Le terme Liquidambar signifie « ambre liquide » et styraciflua « styrax liquide » pour indiquer que cet extrait possède des propriétés similaires au Styrax, c'est-à-dire au benjoin. Le copalme désigne une résine et vient de l'aztèque copalli. Son bois brun rouge, surnommé le « noyer satiné », possède une odeur de cannelle. Il est apprécié en ébénisterie pour la fabrication de tonneaux, placages, instruments de musique et se prête aussi au déroulage. La cellulose sert à fabrique un papier de grande qualité.
Liquidambar orientalis est aussi surnommé le « styrax liquide » ou « storax ». Son baume brun orangé expectorant et antiseptique sert aussi de fixateur en parfumerie. Il était utilisé dans les laits de beauté en Orient, encore au XIXe siècle et a servi à produire les premiers chewing-gums grâce à son essence fixative au goût de cannelle. Le styrène, molécule à l'origine du polystyrène, est obtenu pour la première fois en distillant la résine de cet arbre.
Le liquidambar révèle ses meilleurs coloris en terre profonde, lourde (argileuse), riche et fraîche. Cependant, il tolère des sols sableux et relativement secs, le calcaire, les sols temporairement immergés l'hiver et même les embruns et la pollution urbaine.
Choisissez un endroit lumineux plutôt ensoleillé qui mette en valeur ses colorations automnales.
Une plantation en isolé ou avec une haie en arrière-plan souligne sa remarquable silhouette pyramidale. Il se cultive aussi en bonsaï.
Plantez-le de préférence à l'automne afin de favoriser sa reprise d'une part et de choisir votre sujet en fonction de ses couleurs d'automne, son principal atout d'autre part.
Choisissez plutôt un jeune plant élevé en conteneur car l'arbre met du temps à se remettre d'une transplantation. Sa croissance ne devient active qu'après quelques années. Les pousses atteignent alors 40 à 50 cm par an.
Taillez les pousses mal placées de préférence entre la mi-août et la fin septembre. Les bois secs peuvent aussi s’ôter en hiver ou en automne.
Opérez seulement une taille légère des rameaux mal placés, secs ou des branches basses afin d’effectuer une remontée du houppier.
Le liquidambar est rarement malade.
Le bouturage est assez difficile, le semis plutôt long mais on peut pratiquer la division de drageons sur des sujets qui en émettent parfois de nombreux. Enfin, le marcottage est également possible et facile à réaliser.
En automne-hiver, réalisez des boutures de bois secs, longues de 20 cm, et enduites d'hormones de bouturage. Plantez-les dans un mélange de sable, tourbe et terre humide.
À l'automne, semez en pot légèrement humide et attendez jusqu'à 2 ans avant la germination.
À l'automne, séparez les drageons et replantez-les aussitôt dans un sol frais.
À l'automne, réalisez un marcottage par couchage en pratiquant une incision dans l'écorce.
Si votre sol est lourd et frais, et l'air humide, constituez un arboretum splendide à l'automne en associant le copalme d'Amérique aux érables, tulipiers de Virginie (Liriodendron tulipifera), Parrotia persica, Oxydendron, Nyssa mais aussi Taxodium et Metasequoia, deux superbes conifères à feuillage caduc.
Le Liquidambar styraciflua est découvert en Floride en 1528 par Alvar Nuniez Cabeza de Vaca (1488 - 1559) et rapporté en Angleterre en 1681 dans le jardin de l’évêque de Londres. Son arrivée en France date du début du XVIIIe siècle. Sa première description botanique est attribuée à Gaspard Bauhin, botaniste suisse, dans son ouvrage Pinax theatri botanici paru en 1596.
C’est le médecin Francesco Hernandez, au service de Philippe II d’Espagne et en poste à Mexico de 1571 à 1575, qui révèle pour la première fois les vertus de cet arbre. Grâce à ses propriétés aromatiques et balsamiques, la résine est adoptée en Espagne comme encens que l’on brûle dans les églises. Au Mexique, les jeunes feuilles du copalme d’Amérique servaient à lutter contre les fortes fièvres. La résine ou « baume copalme » était extraite par incision du tronc et permettait de diminuer la douleur, de soigner la peau. On peut également la respirer en fumigation pour combattre les affections respiratoires ou la mâcher comme un chewing-gum comme le pratiquaient les Indiens Cherokee.
Le fameux baume appelé « baume du Pérou » ou « storax américain » est extrait en pelant partiellement le tronc au printemps et en renouvelant l’opération tous les 3 à 5 ans. Il se présente sous la forme « d’un liquide clair, rougeâtre ou rouge d’une odeur approchante de celle de l’ambre » (dictionnaire de Trévoux, 1762).
Des graines du Liquidambar orientalis ont été introduites en Europe au XVIIe siècle, par le consul de France à Smyrne en Turquie.
Liquidambar formosana a été introduit en 1866 (1884 selon d’autres sources) par le consul d’Angleterre sir Chaloner Alabaster, basé à Han-K’eou en Chine.
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