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Plantation
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Floraison
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Le genre Nerine, couramment nommé lis de Guernesey, comprend près d'une trentaine d'espèces vivaces herbacées à gros bulbes à tunique et à racines charnues, de la famille des Amaryllidacées. Originaires principalement d'Afrique du Sud, elles sont cultivées pour la beauté de leurs fleurs délicatement ciselées, très prisées au jardin comme dans les bouquets. Elles s'épanouissent en automne sous nos latitudes, ce qui correspond au printemps austral de leur patrie d'origine. Regroupées en ombelles, les fleurs étoilées déclinent une palette chromatique allant du blanc au rouge en passant par une large gamme de roses. Certaines offrent un surprenant aspect scintillant comme si elles contenaient des cristaux miniatures qui jouent avec les lumières douces de l'automne.
Leur feuillage rubané est plus ou moins persistant selon l'espèce. Les espèces persistantes proviennent des régions est de l'Afrique du Sud (est du Cap, Natal, Transvaal). Présentent une période de dormance estivale, les espèces dites caduques, sont natives de l'Ouest de la province du Cap. Le petit bémol de ces belles subtropicales : leur faible rusticité qui les cantonne à être cultivées en pot en dehors des régions à climat doux, méditerranéen ou à influence océanique.
L'espèce Nerine bowdenii, ou nérine de Bowden, est la plus couramment commercialisée et cultivée dans nos jardins, sans doute parce qu'elle est la plus rustique du genre, tolérant jusqu'à -10 °C en sol parfaitement drainé. Une dizaine d'ombelles rose vif s'épanouissent en fin d'été, de septembre à novembre selon le climat, au sommet d'une robuste tige cylindrique. La floraison dure plus de trois semaines et apparaît souvent avant le feuillage. La plante culmine alors à 50-60 cm de hauteur pour un étalement d'une vingtaine de centimètres. Les ombelles regroupent 5 à 10 fleurs en forme d'entonnoir de 6 à 7 cm de diamètre. Les fleurs sont formées de six tépales récurvés et ondulés, centrés par un long style et six longues étamines, justifiant l'appellation de « lis araignée ». Elles sont suivies de fruits capsuleux dont les graines sont projetées à maturité. Le feuillage vert luisant forme une touffe dressée et évasée. Il est quasiment persistant, marquant parfois de courtes périodes de repos en fin d'hiver et en début d'été notamment. Les larges feuilles mesurent plus de 20 cm de longueur. Il existe une forme naturelle à floraison blanche, parfois lavée de rose, nommée Nerine bowdenii 'Alba'.
Toutes les parties de la plante sont toxiques à l'ingestion, provoquant des troubles digestifs plus ou moins graves. Par contact, elles peuvent aussi provoquer des problèmes cutanés chez certaines personnes.
Les nérines se plaisent en pot comme en pleine terre où elles forment rapidement de grosses touffes quand les conditions leur plaisent. Dans les régions froides, préférez le premier type de plantation. Elles peuvent garnir les rocailles, les bordures et les massifs ensoleillés et accompagner d'autres vedettes d'arrière-saison comme les asters, les anémones du Japon, les graminées, les sédums ou des feuillages exotiques comme celui des phormiums et des cordylines. Pensez à compenser la disparition du feuillage en été par le semis au printemps d'annuelles peu encombrantes comme les nigelles de Damas et les pieds d'alouette.
Les fleurs coupées apportent de la légèreté et de l'élégance aux bouquets de saison. Conservées dans de bonnes conditions (bas de tige recoupée et eau renouvelée régulièrement), elles restent belles pendant plus d'une dizaine de jours.
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Installez-la en pleine terre (hors climat continental et montagnard) si vous avez choisi Nerine bowdenii ou des hybrides ayant une assez bonne rusticité. Plantez les bulbes dans un emplacement ensoleillé, chaud et abrité des courants d'air. Le pied d'un mur exposé au sud est souvent conseillé car il restitue de la chaleur à la terre la nuit. Une situation mi-ombragée est possible dans le Midi de la France. Le sol doit être meuble, léger, voire sablonneux et surtout bien drainé, sous peine de ne plus voir de fleurs après le premier hiver.
Installez-la en pot si vous jardinez en région froide ou que vous avez choisi des espèces peu rustiques, voire gélives. Placez-le au soleil toute la belle saison et hivernez-le dans la véranda, la serre froide hors gel ou une pièce non chauffée le reste de l'année.
Les bulbes se vendent principalement de la fin d'hiver jusqu'en été. Attendez que les fortes gelées soient terminées pour les mettre en pleine terre.
Si vous les cultivez en pot, ne sortez celui-ci qu'après les Saints de Glace.
Pour un bel effet visuel, constituez des groupes d'au moins 5 ou 6 bulbes.
Désherbez et ameublissez soigneusement le sol sur une quarantaine de centimètres de profondeur. Améliorez impérativement le drainage si la terre est de nature argilo-compacte. Incorporez un compost bien mûr ou un engrais « spécial bulbes », plus riche en phosphate qu'en azote. N'enterrez pas trop le bulbe, son sommet doit affleurer la surface du sol. Espacez les bulbes d'une dizaine de centimètres.
Choisissez un contenant poreux, type terre cuite pour un meilleur drainage. Vérifiez la présence de trous d'évacuation de l'eau. Placez une couche de billes d'argile au fond du pot, d'au moins ¼ de sa hauteur. Remplissez avec un substrat léger et drainant « spécial bulbes » ou un mélange « maison » composé à parts égales de terreau géranium, de sable grossier ou de perlite et de compost bien mûr.
Installez les bulbes en respectant un espace vital de 5-6 cm autour de chacun. Pas plus, car elles fleurissent mieux à l'étroit. Couvrez à peine avec le substrat : 2 ou 3 cm suffisent.
Selon la taille du bulbe, la floraison peut ne pas être au rendez-vous le premier automne. Soyez patient !
Rachel James/CC BY NC SA 2.0/Flickr
L'entretien est facile et limité.
Arrosez régulièrement mais sans excès pendant la période de végétation du feuillage. Réduisez les arrosages pendant la floraison et intensifiez-les dès l'apparition du feuillage afin de reconstituer par la photosynthèse les réserves du bulbe.
Inutile de fertiliser, cela risque de favoriser le développement du feuillage au détriment de la floraison.
Hors climat doux (avec des températures descendant rarement sous les 5 °C), paillez les nérines avant l'hiver avec une couche de feuilles mortes, de paillettes de lin ou des ardoises concassées si vous préférez un paillis minéral.
Les nérines détestent être dérangées. Évitez les divisions sauf si les floraisons faiblissent. Pour cette raison, évitez l'arrachage des bulbes après floraison, comme on le voit souvent conseillé pour les régions froides. Préférez la culture en pot ou en conteneur que vous pouvez dissimuler en l'enterrant dans les massifs à la belle saison.
Arrosez de façon à garder un substrat frais pendant toute la période de végétation. En hiver, modérez les arrosages mais poursuivez-les si la nérine est en feuilles.
Ajoutez de l'engrais mensuellement pendant toute la période végétative. Surfacez au début du printemps en ajoutant quelques centimètres du substrat initial.
Rempotez avec précaution seulement quand les nérines ont envahi le pot et semblent moins fleurir.
Les nérines montrent une sensibilité à la cochenille, surtout quand elles sont cultivées en pot à l'intérieur une partie de l'année. Intervenez, le plus écologiquement possible, mais sans attendre car ces insectes piqueurs-suceurs favorisent la survenue de viroses qui finissent par affaiblir la plante.
Le jeune feuillage attire les limaces et les escargots.
Il y a deux façons de multiplier les nérines. La plus pratiquée par le jardinier amateur est la division des bulbes au printemps ou pendant le repos végétatif estival, l'autre méthode est le semis.
Récupérez les caïeux qui se sont formés autour du bulbe mère. Il faut cependant savoir que les nérines mettent souvent plusieurs saisons à se remettre de ce bouleversement et à refleurir.
Il faut être patient car il faut 4 à 6 ans selon l'espèce pour voir les premières fleurs. Le mieux est de récupérer des graines fraîches et de les semer sans attendre dans un substrat bien drainé et exempt de germes pathogènes, type terreau pour semis. Placez les graines à la surface du substrat sans les couvrir. La température idéale de germination se situe entre 12 et 15 °C. Humidifiez le substrat par capillarité en immergeant la terrine dans une soucoupe.
Conservez les jeunes nérines à l'abri du gel jusqu'à ce que le bulbe soit assez gros pour que la nérine puisse supporter des températures négatives (autour de -5 °C).
Les plantes bulbeuses d'origine exotique comme la nérine ont besoin d'un bon drainage du substrat pour que le bulbe ne pourrisse pas. Plutôt que l'achat de billes d'argile ou d'un autre matériau de drainage au bilan carbone forcément positif, remplacez-les par des coquilles de noix et de noisettes. En plus d'être gratuits, ils offrent l'avantage lors d'un rempotage de pouvoir être jetés dans les massifs ou dans le compost pour lequel il augmente la part carbonée (les tontes de gazon et les épluchures constituant la part azotée).
Le nom générique Nerine vient de Néreis, une divinité marine faisant partie des Néréides, qui au nombre de cinquante formaient le cortège de Poséidon dans la mythologie grecque. Ces nymphes mi-femmes mi poissons portaient assistance aux naufragés. Ce nom fut attribué au début du XIXe siècle par le pasteur botaniste William Herbert, hybrideur passionné d’Amaryllidacées. Il faisait référence à la légende de l’arrivée accidentelle des Nerines au XVIIe siècle sur l’Île de Guernesey, lors du naufrage d’un navire hollandais (de la compagnie des Indes Orientales), en provenance du Japon qui avait fait escale au Cap de Bonne Espérance. Des bulbes contenus dans les cales du bateau seraient parvenus jusqu’aux côtes, où ils s’enracinèrent et trouvèrent des conditions de culture propices à leur développement. On leur attribua comme nom d’espèce, sarniensis, le nom latin des îles anglo-normandes. Chaque année en octobre, l’île de Guernesey fête la nérine offrant au public le spectacle de la floraison d’une multitude d’hybrides aux couleurs souvent étonnantes.
Le nom spécifique bowdenii a été donné en 1904 en l’honneur du botaniste britannique, né en Afrique du Sud, A. H. Cornish-Bowden qui introduisit cette espèce en Europe à son retour en Angleterre en 1899.
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