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Plantation
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Floraison
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Le genre Metrosideros compte environ 53 espèces toutes originaires du Pacifique tropical et sud, en particulier de Nouvelle-Zélande mais aussi des Philippines, des îles Bonin, de la Polynésie, de la Mélanésie et même d'Afrique du Sud pour une espèce. Ces arbres, arbustes ou grimpantes poussent depuis la côte jusqu'en haute montagne. Les arbres de grande taille ainsi que 6 espèces de grimpantes se rencontrent notamment en Nouvelle-Zélande.
Metrosideros umbellata (Southern rata) est l'espèce la plus rustique car elle pousse dans les îles Auckland à 50° de latitude sud et jusqu'à 1 000 m d'altitude. Quelques spécimens sont cultivés en Écosse mais l'espèce la plus répandue pour cultiver en intérieur reste Metrosideros excelsa.
Metrosideros excelsa (souvent écrit de manière erronée M. Excelsus) est l'arbre néo-zélandais qui livre la floraison la plus spectaculaire. Son nom maori, pohutukawa signifie « éclaboussé par la mer » car il pousse sur les rivages. Il constitue de véritables forêts notamment sur l'île de Rangitoto près d'Oakland où les arbres vieux de 150 à 200 ans ont colonisé la lave ou encore à Mayor Island plus au sud-est. Assez frileux, on le trouve plutôt au nord de la Nouvelle-Zélande mais il existe des spécimens jusqu'aux îles de Steward à l'extrémité sud de la grande île du sud. Son tronc et ses branches noueuses ornés de racines aériennes adoptent avec l'âge un port en parasol atteignant 20 m de haut. Les feuilles simples, opposées, lancéolées ou oblongues mesurent jusqu'à 10 cm de long. Le limbe coriace affiche un coloris vert mat foncé cireux, légèrement tomenteux sur la face supérieure (parfois glabre sur de jeunes sujets) et recouvert d'un épais feutrage blanc au revers. Les cultivars ont parfois le feuillage panaché de jaune ou de crème.
Certaines espèces comme M. robusta peuvent commencer leur vie en épiphyte sur les arbres. Elles germent en hauteur puis génèrent des racines qui enveloppent l'arbre hôte jusqu'à atteindre le sol. Ce processus peut prendre plus de 200 ans. À l'inverse, les espèces lianescentes (M. carminea, diffusa, perforata...) grimpent grâce à des racines semblables au lierre sur les arbres afin d'atteindre la lumière. Elles prennent alors une forme compacte buissonnante avant de se mettre à fleurir.
Appartenant à la famille des Myrtacées tout comme l'eucalyptus, les fleurs arborent un spectaculaire bouquet d'étamines rouge vif. Il existe des cultivars à floraison jaune, orange ou blanche. Les fleurs hermaphrodites sont groupées en cimes terminales. Chacune d'elle expose un bouquet d'étamines le plus souvent écarlate, d'environ 3 cm de long, entouré d'une corolle minuscule à 5 pétales et d'un calice à 5 dents. Les fleurs très nectarifères sont butinées par les oiseaux ou insectes tels que les abeilles.
Le fruit est une capsule de 8 mm de diamètre, qui s'ouvre à l'aide de 3 valves à maturité, laissant échapper près de 700 graines ailées dispersées par le vent.
Les Metrosideros possèdent un bois sombre très dur appelé rata, sculpté par les Maoris. Ces derniers emploient son écorce pour de nombreux usages médicinaux et boivent son nectar aux propriétés semblables au miel. L'arbre sacré des Maoris est un spécimen de M. excelsa (pohutukawa) poussant à Cape Reinga à la pointe nord de Aotearoa. C'est de lui que partent les esprits pour l'autre monde.
Le nom Metrosideros vient du grec metra qui signifie « bois de cœur » et de sideron, fer, en référence à la dureté de son bois. Excelsa vient du latin excellere et signifie « exceller » ou « se démarquer » du fait de sa floraison spectaculaire.
Jose Luis Cernadas Iglesias/CC BY 2.0/Flickr
Metrosideros excelsa supporte très bien les embruns et le vent de la côte mais ne tolère que de faibles gelées. Chez nous, sa culture doit se faire en pot car la plante peut y pousser 10-15 ans sans souci. Les jeunes plants sont encore plus sensibles au froid que des plants adultes.
Placez la plante dans un endroit ensoleillé, derrière une baie vitrée orientée au sud de préférence. En été, la plante se plaît aussi à mi-ombre.
Au printemps ou en été.
Généralement le Metrosideros apprécie un sol fertile et bien drainé, frais et légèrement acide. Mélangez du terreau avec du sable de rivière et placez une couche de graviers au fond du pot.
Akos Kokai/CC BY 2.0/Flickr
La plante peut rester dans la maison toute l'année ou être placée en serre froide durant les mois d'hiver. Cependant, c'est en général à cette période que M. excelsa fleurit.
En été, veillez à ne pas laisser le substrat se dessécher et bassinez régulièrement le feuillage.
En hiver, espacez plus ou moins les arrosages en fonction de la température de la pièce. La surface du pot doit être sèche entre 2 arrosages.
Apportez de l'engrais pour fleur tous les 15 jours ou un engrais à libération lente de type Osmocote 15-8-10, pendant la période de croissance.
Rempotez tous les ans jusque ce que la taille du pot ne le permette plus. Réalisez alors un surfaçage du pot avec du terreau neuf.
À l'automne, au moment de rentrer la plante ou bien après la floraison.
Taillez simplement les branches gênantes ou disgracieuses et supprimez le bois mort.
On observe parfois des attaques de pucerons et de cochenilles sur les racines.
Swallowtail Garden Seeds/CC BY 2.0/Flickr
Le Meyrosideros se multiplie par bouturage au printemps ou en début d'été ou par semis.
Prélevez des boutures de 10 cm. Ôtez les feuilles inférieures et trempez la base des tiges dans de l'hormone de bouturage.
Piquez-les dans du compost ou du terreau additionné de sable, bien humidifié. Arrosez modérément et enfermez le pot dans un sachet de plastique transparent perforé.
Placez dans une pièce chauffée bien éclairée mais sans soleil direct. Recommencez à arroser uniquement lorsque de nouvelles feuilles se sont développées.
Enlevez le sachet et arrosez normalement. Lorsque les boutures atteignent une hauteur de 30 cm, rempotez-les de manière individuelle.
Note : chez les espèces grimpantes (albiflora, carminea, diffusa…), les boutures prélevées sur des branches adultes donnent des sujets au port buissonnant alors que les plantes issues de semis peuvent grimper jusqu'à 10-15 m avant de former un buisson compact.
Au printemps, dans une ambiance chauffée.
En Nouvelle-Zélande, le petit marsupial Phalanger-renard (Trichosurus vulpecula) introduit depuis l'Australie pour sa fourrure est responsable de gros dégâts sur les Metrosideros car il n'a pas de prédateurs. Il blesse les arbres, entraînant la mort de milliers de sujets, pille les nids et transmet la tuberculose bovine.
La régénération naturelle du Metrosideros est aussi compromise par les troupeaux de moutons, de vaches et de chèvres sauvages qui piétinent les plantules mais aussi par l'implantation d'une herbe, le kikuyu (Pennisetum clandestinum) qui forme d'épaisses couches d'herbes où la plante ne peut germer et par l'urbanisation des côtes.
La Nouvelle-Calédonie est la zone qui détient le plus d'espèces de Metrosideros (21), suivi de la Nouvelle-Zélande (12), d'Hawaï (5) et de la Papouasie (4) et des autres îles du Pacifique. Sachant que la Nouvelle-Calédonie était rattachée à la Nouvelle-Zélande jusqu'à la dislocation de la Gondwana à la fin du Crétacé, le genre serait natif de la Nouvelle-Zélande. Les alizés soufflant vers l'ouest, les graines auraient été transportées par les vents de haute altitude pour s'étendre vers l'est jusqu'à Hawaï. D'ailleurs les espèces M. collina des Marquises et M. polymorpha d'Hawaï semblent bien provenir de la même espèce et se diffusèrent sans doute lors d'un même événement climatique. Une seule espèce a atteint l'Afrique du Sud, qui s'est étendue également aux îles Fiji, Samoa, Society Island et Vanuatu.
M. queenslandica est une espèce australienne, cultivée en Nouvelle-Zélande qui a changé de nom de genre en 1993 pour devenir Thaleropia queenslandica. L'Australie ne possède donc pas de Metrosideros indigène.
Metrosideros excelsa fut décrit par le botaniste suédois Daniel Solander (1733-1782). Ce dernier faisait partie de l'expédition de James Cook sur l'Endeavour et fut le secrétaire de Joseph Banks (1743-1820) lors de son départ pour la Nouvelle-Zélande en 1769.
Cette espèce fut plantée avec succès dans le nord de l'Espagne et aux îles Scilly. Au Tresco abbaye Garden, des arbres âgés poussent aux côtés de M. Kermadecensis. Cependant l'espèce se montre invasive en Afrique du Sud, dans les fynbos du Western Province Cape (2002), tout comme M. kermadecensis naturalisé à Hawaï qui pourrait bien y devenir une peste (2004). Même au sein de la Nouvelle-Zélande, M. excelsa occupe une aire sur la côte de Wellington autrefois dédiée à M robusta. Les espèces excelsa et kermadecensis se sont toutes deux naturalisées aux îles de Norfolk (à mi-chemin au nord, entre la Nouvelle-Zélande et l'Australie). Seules les espèces moins gélives, umbellata robusta dans une moindre mesure, résistent aux hivers doux de l'Angleterre, de l'Écosse (Logan Botanic Garden) et de l'Irlande (Ilnacullin à Garnish Island, Ballywalter Park et Mt Stewart).
Paradoxalement, l'habitat originel de M. excelsa se réduit dangereusement. Gordon Hosking estime en 1994 à près de 95 % la baisse de sa surface forestière. Le « projet Crimson » de conservation, lancé en 1990, encourage la plantation et la protection de l'espèce. Pour éviter les hybridations, il conviendrait de ne pas implanter des espèces issues des autres îles du Pacifique (kermadecensis entre autres) dans les zones où pousse naturellement M. excelsa.
Un célèbre Metrosideros excelsa pousse dans la cour du commissariat, à la Corogne en Galice, devenu l’emblème de la ville. Son âge pose question car il aurait entre 400 et 500 ans, ce qui suppose que l'introduction de cet arbre soit antérieure au voyage du capitaine Cook débarqué en 1769 en Nouvelle-Zélande et même du navigateur hollandais Abel Tasman (1603-1659) en 1642. Les Espagnols attendent avec impatience que sa datation soit effectuée par le spécialiste dendrologue néo-zélandais Jonathan Palmer (2013). L'âge avancé de cet arbre témoignerait de la découverte de l'île par des navigateurs espagnols ou portugais (cf note).
La famille des Myrtacées regroupe 130 genres et 5 500 espèces.
Note : https://elpais.com/diario/2008/07/08/galicia/1215512303_850215.html ; https://www.winstoncowie.com/spanish-pohutukawa-tree-gifted-greenstone/
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