Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Taille
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Près de 39 espèces d'Eriostemon ont récemment subi un changement de nom officiel et se baptisent désormais Philotheca. Les deux seules espèces conservées dans ce genre sont Eriostemon australasius et E. banksii, tandis que le genre Philotheca se compose aujourd'hui de 45 espèces, très proches des Boronia. Tous ces arbustes persistants appartiennent à la famille des Rutacées comme l'ensemble des agrumes et se caractérisent par un feuillage pourvu de glandes aromatiques.
Philotheca myoporoides figure parmi les plantes endémiques australiennes les plus cultivées ayant prouvé sa rusticité et sa bonne adaptabilité au jardin. L'ériostème ou philothèque pousse dans les forêts sclérophylles sèches et les landes des États de Victoria (en association avec Eucalyptus regnans), de Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland situés sur la côte est de l'Australie. La plante comporte pas moins de neuf sous-espèces dont la forme cultivée se rapproche de celle que l'on rencontre dans les Blue Mountains et le long des rivières Nepean et Bargo.
L'arbuste persistant atteint 2 m en tous sens et arbore un joli feuillage dense lustré de forme ovale et pointue, de 6 à 10 cm de long, vert sombre et alterne. Une odeur caractéristique s'en dégage au froissement en raison des glandes sécrétrices riches en huiles essentielles. Le limbe est rattaché directement au rameau et présente une nervure centrale qui forme une sorte de gouttière. Les rameaux sont couverts de petites verrues, les lenticelles.
Les fleurs blanches étoilées à 5 branches, d'aspect cireux sont mêlées aux boutons rosâtres et paraissent abondamment en fin d'hiver et jusqu'à la fin du printemps, parfois même en automne. Les inflorescences axillaires sont composées de 3 à 5 fleurs hermaphrodites. Les étamines rose orangé vif offrent un joli contraste avec la corolle qui dégage de surcroît un doux parfum de fleurs d'oranger. Les abeilles très impliquées dans la pollinisation ainsi que les papillons viennent butiner les fleurs pour extraire le nectar. Le calice persistant est à 5 sépales, les 10 étamines libres disposées sur 2 rangs sont velues au niveau des filets et le pistil à ovaire supère possède 5 carpelles soudés.
Les fruits sont de petites capsules déhiscentes laissant échapper des graines brunes lustrées.
Philotheca signifie en grec « qui aime le réceptacle » faisant probablement allusion aux étamines unies dans un tube, bien que ce ne soit plus un caractère distinctif du genre. Myoporoides indique la ressemblance avec le Myoporum, un autre arbuste endémique australien de la famille des Scrophulariacées.
Doug Beckers/CC BY-SA 2.0/Flickr
Plantez-le dans un sol neutre ou acide bien drainé car il apprécie peu les excès d'eau des zones tropicales par exemple et résiste mieux au froid de cette façon (jusqu'à -10 °C). En revanche, il tolère bien la sécheresse une fois installé, ainsi que les embruns.
Placez-le dans un endroit abrité des vents froids et des gelées printanières (évitez l'orientation à l'est). Le couvert d'autres végétaux ou la mi-ombre sont recommandés en zone méditerranéenne.
Au printemps de préférence.
Évitez de déplacer l'Eriostemon car ses racines sont assez fragiles et choisissez un plant en conteneur. L'arbuste se plaît bien en isolé ou en haie ou mieux encore dans un massif accompagné de plantes de terre de bruyère (azalées, camélias, rhododendrons…).
Faites tremper la motte dans un seau d'eau pendant que vous creusez le trou. Plantez-la dans une terre humifère mélangée à du terreau ou de la terre de bruyère. Paillez le pied pour maintenir l'humidité.
L'arbuste peut aussi se cultiver en pot. Choisissez un conteneur plus large que haut, d'un volume égal à deux fois celui de la motte et remplissez de terre de bruyère ou de terreau léger.
Anna/CC BY 2.0/Flickr
Arrosez régulièrement pendant la première année de reprise.
Fertilisez avec un engrais pour fleurs au printemps puis avec un engrais azoté pendant la croissance qui suit.
Rentrez la plante en serre froide ou dans une véranda durant l'hiver ou recouvrez la plante d'un voile d'hivernage.
Après la floraison.
Rabattez les rameaux de 1/3 si besoin.
Les cochenilles ou pucerons entraînant des dépôts fumagine (ressemblant à des dépôts de suie noire) affectent parfois le feuillage. Appliquez un insecticide (savon noir, anti-cochenille). La fumagine provoquée par un champignon est la conséquence de la piqûre des feuilles par les insectes. Elle peut être nettoyée avec un coton imbibé d'alcool mais il n'y a pas de traitement spécifique.
David Lochlin/ CC BY 2.0/Flickr
Le semis est très délicat contrairement au bouturage.
La plante peut servir de porte-greffe à d'autres membres de la famille des Rutacées difficiles à multiplier.
En mai-juin.
Prélevez des boutures herbacées de 10 cm.
Ôtez les feuilles du bas et recoupez les limbes trop grands afin de réduire l'évapotranspiration. Placez les boutures à l'étouffée pour un meilleur résultat. Certaines espèces mettent très longtemps à émettre des racines.
Repiquez les plantules dès qu'elles ont formé de nouvelles pousses et conservez-les à mi-ombre et sous châssis pendant l'hiver qui suit.
Les chenilles du papillon Papilio aegeus se nourrissent de ses feuilles en Australie. Eriostemon myoporoides est un arbuste facile à faire pousser sous climat doux, mellifère et qui a l'avantage de fleurir très tôt en saison.
L'espèce fut décrite dans un premier temps en 1824 par le botaniste suisse Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841) qui la baptisa Eriostemon myoporoides. Son introduction en Angleterre se fit l'année suivante pour produire des potées exotiques.
La récente reclassification de ces arbustes en 1998 est l'œuvre de Paul Wilson, du Western Australian Herbarium, responsable de la dernière œuvre majeure de classification des Eriostemon publiée en 1970. Le but de son récent travail est de coller au mieux avec la classification phylogénétique tenant compte de l'évolution génétique des espèces.
Les limites des genres chez les Rutacées australiennes ont été peu modifiées par rapport à ce que George Bentham proposait dans son Flora Australiensis, publié en 1863. Simplement, la preuve est faite que les plantes placées dans le genre Eriostemon ne font pas partie d'une seule lignée évolutive. L'un des premiers généticiens Sidney Smith-Blanc avait déjà soulevé le problème que posait Eriostemon australasius dès 1954 !
Le genre Eristemon se définit désormais de la façon suivante :
Les autres espèces traditionnellement placées dans Eriostemon rebaptisées Philotheca affichent une diversité morphologique assez considérable. Certains membres de ce groupe en particulier ont :
Les Boronia composent un genre très proche des Philotheca, différencié seulement par la présence de fleurs à 4 pétales au lieu de 5 et de feuilles opposées au lieu d'être alternes.
Liens rapides
Tout le guide pratique jardinage
Tout le guide pratique
Le sol
Jardiner sans jardin
Choisir ses plantes
Outils et matériel
Semer et planter
Multiplier les plantes
Entretien des plantes
Désherbage
Calendrier du jardinage
Faire faire son jardin
Sujets connexes