Pitaya

Pitaya en résumé

Dénomination

  • Nom(s) commun(s)

    Pitaya, Pitahaya, Fruit du dragon

  • Nom(s) latin(s)

    Hylocereus

  • Famille

    Cactacées

  • Type(s) de plante

    Fleur ▶ Plante à fleurs

    Arbuste ▶ Arbuste fruitier

    Plante comestible ▶ Arbuste fruitier | Autres plantes médicinales

Esthétique

  • Couleur des fleurs

  • Couleur des feuilles

  • Végétation Vivace : Plante qui vit plus de deux ans.
    Annuelle : Plante qui vit moins d'un an.
    Bisannuelle : Plante dont le cycle de vie dure deux années. La première année, la plante se développe la seconde année, elle donne fleurs et fruits, puis elle meurt.
    Pour en savoir plus

    Vivace
  • Feuillage Persistant : Le feuillage dure toute l'année.
    Semi-persistant ou semi-caduc : La plante conserve une partie de son feuillage toute l'année.
    Caduc : La plante perd ses feuilles à l'automne.
    Pour en savoir plus

    Persistant
  • Hauteur à maturité La hauteur à maturité est la hauteur à laquelle la plante s'élève naturellement quand elle bénéficie des conditions les plus favorables.
    La plante pourra prendre du temps pour atteindre cette hauteur, en fonction de la vitesse de sa croissance.
    La plante pourra aussi ne jamais atteindre sa hauteur à maturité, si elle est taillée régulièrement, ou si elle n'est pas cultivée dans les conditions optimales pour sa croissance.
    Pour en savoir plus

    5 à 10 m
  • Largeur à maturité

    1 m

Jardinage

  • Entretien Facile : La plante ne nécessite pas de soin particulier, ou des soins très simples.
    Modéré : La plante nécessite des soins réguliers ou un peu de pratique en jardinage.
    Difficile : La plante nécessite des soins importants et un savoir-faire en jardinage.
    Pour en savoir plus

    Facile
  • Besoin en eau Le besoin en eau de la plante peut être assuré par la pluie, l'humidité naturelle du sol ou l'arrosage. Pour évaluer l'arrosage nécessaire, il faut aussi prendre en compte la température ambiante, à cause de l'évaporation, et de la capacité du sol à retenir l'eau.
    Faible : Pour une plante d'intérieur, arroser tous les mois. Pour une plante d'extérieur, elle supporte bien la sécheresse.
    Moyen : Pour une plante d'intérieur, arroser toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Pour une plante d'extérieur, elle aura besoin d'apports d'eau avant que le sol sèche.
    Important : Pour une plante d'intérieur, arroser plusieurs fois par semaine. Pour une plante d'extérieur, il lui faut des apports d'eau abondants et réguliers.
    Pour en savoir plus

    Moyen
  • Croissance Lente : La plante atteint sa maturité en plusieurs décennies.
    Normale : La plante atteint sa maturité en quelques années.
    Rapide : La plante atteint sa maturité en quelques mois.
    Pour en savoir plus

    Rapide
  • Multiplication La multiplication consiste à créer une nouvelle plante soi-même.
    Semis : La plante se reproduit par la plantation de graines.
    Pour en savoir plus
    Division : Une partie de la racine (rhizome, tubercule) sert à créer de nouvelles pousses.
    Pour en savoir plus
    Bouturage : Une branche est plantée en terre, où elle produit de nouvelles racines.
    Pour en savoir plus
    Marcottage : La branche n'est pas coupée de la plante mais elle est en partie enfouie dans la terre, où elle développe ses propres racines.
    Pour en savoir plus
    Greffe : Un fragment de plante est implanté sur une autre plante.
    Pour en savoir plus
    Impossible : Il n'est pas possible, pour un particulier, de multiplier sa plante. S'il en veut une autre, il lui faut l'acheter auprès d'un professionnel.

    Semis Bouturage
  • Résistance au froid Résistante (rustique) : Plante résistante au gel.
    À protéger (semi-rustique) : Plante qui supporte la fraîcheur mais qui nécessite une protection contre le gel.
    À rentrer (fragile) : Plante qui craint le froid et qui doit être abritée pendant la saison froide.
    Pour en savoir plus

    Fragile
  • Type de sol Sol argileux : Terre lourde et collante quand elle est humide, qui durcit et craquelle en séchant.
    Sol calcaire : Terre claire et crayeuse, sèche l'été et boueuse l'hiver.
    Sol sableux : Terre légère, facile à travailler et qui retient mal l'eau.
    Sol caillouteux : Sol chargé de cailloux et pauvre en matières organiques.
    Humifère : Noire et facile à travailler, elle ressemble à la terre en forêt.
    Terre de bruyère : Sol acide (pH 4 à 5), sableux et riche en humus.
    Terreau : C'est facile, cette terre s'achète en magasin !
    Pour en savoir plus

    Sol calcaire Sol sableux Sol caillouteux Terre de bruyère Humus Terreau
  • PH du sol Le pH mesure l'acidité du sol.
    Sol alcalin : Le pH est supérieur à 7. Il s'agit principalement des sols calcaires.
    Sol neutre : Le pH est compris entre 6,5 et 7,2. La plupart des plantes y poussent correctement.
    Sol acide : Le pH est inférieur à 7. Il s'agit principalement des terres de bruyère.
    Pour en savoir plus

    Sol alcalin Sol neutre Sol acide
  • Humidité du sol L'humidité du sol ne dépend pas de la pluie, mais de la manière dont le sol conserve l'eau ou non.
    Sol drainé : Sol frais mais où l'eau ne stagne pas.
    Sol humide : Sol où de l'eau stagne.
    Sol sec : Sol qui ne retient pas l'eau.
    Sol frais : Sol qui reste constamment humide (mais pas trempé). Pour en savoir plus

    Sol drainé Sol sec
  • Densité

    1 pieds/m²

Emplacement

  • Exposition Soleil : La plante doit avoir du soleil direct toute la journée. En intérieur, c’est directement (moins d’1 m) devant une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Mi-ombre : La plante doit avoir du soleil une partie de la journée seulement. En intérieur, c’est devant une fenêtre à l’est ou plus éloignée d’une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Ombre : La plante doit être à l'ombre d'autres plantes. En intérieur, c’est le cas des pièces en hiver, des fenêtres au nord ou en partie occultées et quand la plante est loin de la fenêtre (+ de 2 m).
    Pour en savoir plus

    Soleil
    Mi-ombre
  • Utilisation intérieure

    Salon/Cuisine Véranda Serre chaude
  • Utilisation extérieure

    Balcon ou terrasse Bosquet ou forêt Plantation isolée Rocaille
  • Plantation Pleine terre : La plante peut être plantée directement dans la terre.
    Bac, pot ou jardinière : La plante peut être plantée dans un bac. (Le volume du bac doit être adapté à la taille de la plante.)
    Pour en savoir plus

    Pleine terre Bac, pot ou jardinière
  • Climat

Plantation

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Floraison

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Récolte

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Taille

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Le genre Hylocereus réunit 16 espèces de plantes grimpantes ou épiphytes des régions du Mexique, Guatemala, Salvador, Costa Rica et Caraïbes, faisant partie de la famille de Cactacées. Ces plantes grasses poussent dans des zones où les précipitations sont comprises entre 340 à 3 500 de pluies par an, mais qui possèdent une alternance de saison sèche et humide.

Comme chez l'Epiphyllum ou le cactus de Pâques (Hatiora), les tiges vertes sont succulentes et dépourvues de feuilles avec 2 ou 3 faces (rameaux trigones). Elles comportent au niveau des crénelures, des aréoles munies d'aiguillons très courts. Ces plantes qualifiées de cierges-lianes peuvent atteindre près de 12 m de haut grâce à de puissantes racines aériennes qui leur permettent de s'accrocher fermement aux troncs et de grimper. Elles peuvent aussi ramper sur les rochers de bord de mer qui jouxtent les forêts tropicales chaudes et sèches. La plante devient assez vite encombrante pour un jeune arbre qui peut crouler sous ce poids. Le cactus s'affranchit parfois du sol en puisant dans l'humus formé au niveau des embranchements de l'arbre, raison pour laquelle cette plante est considérée comme hémi-épiphyte.

L'entrelacement des tiges autour de l'arbre de l'espèce Hylocereus undatus fait penser aux ondulations d'un corps de dragon d'où le nom asiatique de son fruit, le « fruit du dragon ».

La floraison des Hylocereus, qui s'étale sur 3 jours chez Hylocereus undatus, est encore plus spectaculaire que sa végétation. Un grand nombre de fleurs de près de 25 cm de diamètre éclosent à la tombée de la nuit vers 19-20 h, d'où leur surnom de « belle-de-nuit », et se referment à l'aube aux alentours de 5 h du matin. Les boutons, nés au niveau des aréoles, ressemblent à un artichaut allongé qui donne naissance à une extraordinaire corolle au parfum de vanille en l'espace de 15 jours. Les multiples pétales blancs forment une coupe auréolée de pétales filamenteux de couleur verdâtre à crème. De nombreuses étamines crème associées à un gros pistil étoilé garnissent le cœur de la fleur, attirant les papillons de nuit du genre Sphynx ou les chauves-souris pollinivores.

Attention les Hylocereus sont autostériles et nécessitent la présence d'un autre clone ou d'une autre espèce d'Hylocereus fleurie en même temps pour être fécondés d'une part et la présence du pollinisateur, d'autre part. Chez l'espèce Hylocereus undatus, il s'agit d'une petite chauve-souris sud-américaine (Maduca). La main de l'homme peut agir avec un pinceau pour effectuer le travail de la chauve-souris, tout en sachant que l'autofécondation ne donne rien. La quantité de pollen déposé agit sur la grosseur du fruit, c'est pourquoi les abeilles parviennent parfois à effectuer la fécondation, mais les fruits demeurent petits.

Les fruits arrivent à maturité 30-40 jours après la fécondation. Certaines espèces comme H. undatus produisent le fameux fruit appelé pitaya, écrit encore pitahaya, familièrement rebaptisé « fruit du dragon » par les Asiatiques. Ces baies charnues d'environ 10-15 cm de diamètre, pesant 350 à 1 000 grammes se reconnaissent à leur peau épaisse rose vif parcourue d'écailles foliacées vertes puis roses. L'intérieur présente une chair parsemée de petites graines noires, évoquant un peu le kiwi. La saveur douce et fine se révèle cependant beaucoup moins acide laissant un arrière-goût de lait. Ces fruits se mangent frais à la petite cuillère une fois fendus par le milieu, en sorbet ou bien séché.

Espèces et variétés de Hylocereus

Hylocereus undatus

Pitaya, raquette tortue, belle-de-nuit, strawberry pear (H. guatemalensis, H. tricostatus, Cereus undatus, nommé à tort H. triangularis)

Hylocereus undatus
  • Synonyme ou Nom commun : Pitaya, raquette tortue, belle-de-nuit, strawberry pear (H. guatemalensis, H. tricostatus, Cereus undatus, nommé à tort H. triangularis)
  • Végétation : Plante succulente grimpante très ramifiée vert franc. Longues tiges articulées tous les 30-120 cm, atteignant 12 m de haut. Aréoles très espacées pourvues de 1 à 4 aiguillons.
  • Fleurs et fruits : Floraison nocturne très parfumée de mai à septembre en 5-6 vagues espacées de 3-4 semaines (de décembre à avril dans l'hémisphère sud). Floraison déclenchée par les premières pluies estivales en zone tropicale. Fleurs de 35 cm de long et 25-30 cm de diamètre, blanches, écloses pendant une seule nuit. Fruits rose vif, écailleux à chair blanche, de 300 à 1 000 g, remplis de petits pépins noirs.
  • Qualités : Origine incertaine peut-être comprise entre le Mexique et la Colombie. Espèce la plus répandue en zone tropicale sèche et Afrique du Nord. Naturalisée à la Réunion entre 0 et 400 m d'altitude. Zones de précipitation comprises entre 600 et 1 300 mm. Croissance très rapide. Fruit riche en antioxydants. Sert de colorant alimentaire. Tolère jusqu'à 0 °C.

Hylocereus trigonus

Cereus trigonus, Hylocereus antiguensis

Cereus trigonus, Hylocereus antiguensis
  • Synonyme ou Nom commun : Cereus trigonus, Hylocereus antiguensis
  • Végétation : Rameaux épineux trigones de 2 cm de large, vert foncé, atteignant 10 m de long. Aréoles à 8 aiguillons de 4-7 mm.
  • Fleurs et fruits : Grandes fleurs blanches de 20-24 cm de long, de juin à août. Fruits rose rouge sans écailles foliacées, à chair blanche de 13 cm de long sur 6 de diamètre, de juillet à septembre.
  • Qualités : Natif des Caraïbes et de Jamaïque. En danger de disparition. Culture envisagée à la Guadeloupe. Tolère 8 °C minimum. Hiverner à 10-15 °C.

Hylocereus ocamponis

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Hylocereus ocamponis
  • Synonyme ou Nom commun : --
  • Végétation : Tiges triangulaires glauques, à bords ondulés à bords cornés bruns, comportant quelques épines au niveau des aréoles.
  • Fleurs et fruits : Fleur blanche nocturne jusqu'à 30 cm de diamètre. Fruits roses à chair vineuse.
  • Qualités : Natif des forêts pluviales du sud du Mexique. Vit entre 15 et 50 °C. Résiste à 5 °C. Hiverner à 10-15 °C.

Hylocereus polyrhizus

Pitaya sanguin

Pitaya sanguin
  • Synonyme ou Nom commun : Pitaya sanguin
  • Végétation : Cactée épiphyte aux tiges trigones de 2 cm de large. Aréoles glabres.
  • Fleurs et fruits : Fleur crème de 20-30 cm de long. Fruits rouges en forme d’œuf.
  • Qualités : Vit du Panama jusqu'en Équateur.

Hylocereus purpusii

Pitahaya rouge

Pitahaya rouge
  • Synonyme ou Nom commun : Pitahaya rouge
  • Végétation : Tiges trigones crénelées vert sombre.
  • Fleurs et fruits : Grande fleur crème dont les écailles sont soulignées d'un liseré rouge. Fruits de 10 cm à chair rouge vineux abondante.
  • Qualités : Fruits à saveur douce de bonne qualité. Espèce peu répandue à la Réunion.

Hylocereus 'Connie Mayer'

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  • Synonyme ou Nom commun : --
  • Végétation : Forme ornementale grimpante ou retombante.
  • Fleurs et fruits : Grande fleur rose violet électrique formée de tépales étroits, fleurissant la nuit et se refermant en milieu de matinée.
  • Qualités : Peut se cultiver en panier suspendu quand elle est jeune sinon prévoir un treillis pour la faire grimper. Gélive. Placez le pied à l'ombre, la tête au soleil.

Selenicereus megalanthus

Pitaya jaune

Selenicereus megalanthus
  • Synonyme ou Nom commun : Pitaya jaune
  • Végétation : Plante grimpante ou épiphyte à tiges trigones assez grêles vert franc pratiquement sans épine.
  • Fleurs et fruits : Fleurs blanc crème nocturnes. Fruits de 6 cm jaunes à écailles charnues rappelant l'ananas, portant des épines perdues à maturité. Chair blanche juteuse excellente. Graines noires.
  • Qualités : Autre genre fruitier proche. Natif d'Uruguay, de l’ouest du Brésil et de Colombie. Introduite à la Réunion en 1991. La fructification demande 2,5 mois.

Plantation de la pitaya

Plantation de la pitaya

Brocken Inaglory/CC BY-SA 3.0/Wikimedia

Où la planter ?

La pitaya tolère de brèves gelées à 0 °C aussi il est possible de la faire pousser en pleine terre autour du bassin méditerranéen dans des endroits protégés comme on peut le voir au Jardin exotique de Monaco. Dans les autres régions, une culture en pot est conseillée.

La plupart des espèces cultivées apprécient le plein soleil comme la mi-ombre et n'aiment pas trop les pluies abondantes. En zone tropicale, la limite de précipitations est de 1 300 mm.

Elles sont assez indifférentes au sol du moment qu'il draine suffisamment.

Quand planter la pitaya ?

Au printemps.

Comment planter la pitaya ?

Le système racinaire étant assez superficiel, il est conseillé d'utiliser un pot large et lourd. La plante a tendance à grimper avant de retomber. Elle grandit très vite et met parfois du temps à fleurir. Remplissez le pot d'un compost riche en humus, mais suffisamment drainant comme de la terre de bruyère mélangée à de la vermiculite.

Note : en zone de production intensive, on utilise des troncs d'arbre ou des piliers en béton de 1 à 1,50 m de haut, enfoncés dans le champ à intervalles réguliers pour permettre à la plante de grimper puis de retomber en cascade. L'espacement des plants est de 2-3 m sur la ligne avec un inter-rang de 4-5 m, soit une densité de 2 000-3 750 boutures/ha. Une autre façon plus productive consiste à installer les plantes sur des grilles pour béton armé, verticales ou inclinées. Ces conduites palissées permettent d'augmenter la densité jusqu'à 5 000 à 6 500 boutures/ha.

Culture et entretien de la pitaya

Culture et entretien de la pitaya

Pinus/CC BY-SA 3.0/Wikimedia

La floraison n'est pas garantie si la plante ne dispose pas de suffisamment de chaleur, de lumière et d'humidité en été.

Placez la pitaya en pleine lumière dès le début du printemps afin de stimuler la formation des boutons. Pensez malgré tout à tamiser les rayons de soleil avec un voile placé devant la vitre pour éviter de brûler les feuilles.

Arrosez de manière à conserver la fraîcheur du substrat durant l'été, soit environ une fois par semaine. Réduisez les arrosages à une fois par mois en hiver tout en maintenant la plante à 8-10 °C. Utilisez plutôt de l'eau de pluie, exempte de calcaire. Une période fraîche en hiver est nécessaire pour induire la floraison.

Fertilisez par petites quantités avec un engrais organique et/ou minéral déposé en surface. En culture, un arrosage goutte-à-goutte est installé pour améliorer les rendements malgré la robustesse de la plante face la sécheresse.

En pleine terre, protégez la plante et les racines des pluies hivernales et du gel avec un triple voile d'hivernage si nécessaire.

Taille du pitaya

Quand tailler ?

La première année de plantation, seules les tiges qui suivent le tuteur sont conservées et attachées à celui-ci afin que rien ne touche le sol.

Après la récolte, une taille d'entretien est pratiquée.

Comment tailler ?

Taillez pour limiter le volume du pitaya ou pour ôter les parties de tiges molles ou noircies. La taille peut se faire à tout moment quand il s'agit d'éliminer des organes malades, sinon préférez des périodes sèches.

La taille est indispensable en culture afin de conserver un port compact et de limiter la portance au vent. Un plant âgé de 3 ans pèse près de 70 kg ! La taille consiste à ôter les tiges qui se croisent ou qui sont abîmées en priorité.

Maladies, nuisibles et parasites

La pourriture orange se déclare lorsque la température descend en dessous de 8 °C. Ôtez les parties ramollies et refaites des boutures de tiges saines si nécessaire.

Un excès de soleil associé à un manque d'eau provoque des brûlures sur les tiges. Tamisez la lumière avec un voile ou placez la plante sous une ombrière dans les pays chauds et secs. Par ailleurs, un excès d'eau est susceptible d'entraîner la chute des fleurs et des jeunes fruits.

Sous les tropiques, les fourmis des genres Atta et Solenopsis provoquent les plus importants dégâts sur les Hylocereus. Les morsures des tiges, des fleurs ou des fruits sont des portes d'entrée à d'autres maladies comme l'anthracnose.

Les abeilles attirées par le pollen des fleurs peuvent constituer une gêne pour les personnes chargées d'effectuer la pollinisation.

Récolte

Quand et comment récolter ?

Sous climat tropical, les fruits sont présents toute l'année sur les étalages. Ils se récoltent dès qu'ils ont viré de couleur. Chez H. costaricensis le fruit éclate 4-5 jours après sa coloration, mais sans que cela entraîne de pourriture. Les rendements varient de 10-30 tonnes/ha.

Pour éviter de presser sur le fruit, utilisez un sécateur.

La conservation de la pitaya

Le fruit se conserve assez bien, c'est l'une des raisons qui pousse à développer sa culture destinée à l'exportation.

Multiplication de la pitaya

Multiplication de la pitaya

Paulo Godoy/CC BY 2.0/Flickr

Bouturage

Pendant le repos végétatif, prélevez des tiges solides bien vertes avec un greffoir ou un couteau bien aiguisé. Sectionnez des tiges au niveau des articulations ou juste en dessous de ramifications de tiges.

Piquez la bouture dans un terreau assez riche et acide. Enfoncez de 1 cm la base des articles dans un godet contenant le même substrat que la plante adulte ou dans un mélange de tourbe et de sable.

Placez les boutures au chaud (minimum 20 °C) et à humidité constante en arrosant et bassinant régulièrement. Ajoutez de temps à autre de l'engrais liquide à l'eau d'arrosage.

Rempotez les plantes dans leur pot définitif au bout de 2 ans. La floraison intervient 1 an après le bouturage. Il convient de s'assurer d'un arrosage régulier pour le succès de l'enracinement.

Astuce : Hylocereus undatus peut être greffé sur un Schlumbergera pour rester de taille plus modeste et être planté dans un panier suspendu.

Semis

Au printemps, semez dans une terrine remplie d'un mélange de terreau et de tourbe humidifié puis posez sur un radiateur ou dans une mini-serre légèrement chauffée. Maintenez l'humidité du substrat jusqu'à la levée qui intervient généralement au bout de 3 semaines.

Réduisez ensuite l'humidité du substrat et continuez à protéger vos plantules du soleil direct. Repiquez les plantules au bout de quelques semaines en godets. Utilisez toujours un terreau acide composé par exemple d'un terreau de feuilles de chêne ou de hêtre, de tourbe, additionnés d'un peu de sphaigne vivante.

La floraison intervient au bout de 3 ans à partir d'un semis.

Conseils écologiques

Les Hylocereus possèdent une rusticité qui leur permet de prospérer dans des zones très diverses avec une pluviométrie allant de 340 à 3 500 mm/an et des altitudes variant de 0 à 2 750 m comme au Mexique. Ils tolèrent aussi de fortes chaleurs de l'ordre de 38-40 °C. En revanche des températures inférieures à 12 °C entraînent parfois des nécroses sur les tiges de certaines espèces. Par ailleurs, les espèces undatus, purpusii et costaricensis, bien qu'elles soient semi-épiphytes, résistent bien au plein soleil à condition qu'elles disposent d'assez d'eau. La culture en plein champ d’Hylocereus trigonus aux Antilles nécessite par exemple une occultation du soleil de 50 %.

La pollinisation des pitayas ne semble pas poser de problème en Asie alors qu'elle doit se faire manuellement aussi bien en Afrique du Sud, Madagascar, Israël, la Réunion qu'aux Antilles. Cette opération est assez facile à réaliser, car la fleur est grande et le pollen peut se déposer juste avant l'ouverture complète de la fleur, dès 16h30 et jusqu'à 11h le lendemain. Le pollen d'un autre clone ou d'une autre espèce peut se conserver 3 à 9 mois au congélateur (à -18 ou -196 °C).

Propriétés des pitayas

Le fruit frais est consommé couramment en Asie et commence seulement à paraître sur les étals européens. On le trouve aussi sous forme de jus de fruit très désaltérant, de sorbet ou sous une forme déshydratée. Il est parfois mal toléré par les personnes à tendance allergique.

Ces fruits peu caloriques (50 cal/100 g de chair), riches en fibres, minéraux et antioxydants sont réputés favoriser la digestion tout en se montrant légèrement laxatifs grâce aux pépins oléagineux. La variété à chair rouge renferme une quantité importante de bêtacyanine (0,32 - 0,41 mg) ainsi que des composés phénoliques qui lui confèrent des propriétés antioxydantes élevées. L'indice ORAC (activité antioxydante par micromoles de Trolox équivalent pour 100 g) atteint 880 à 1 130. Par ailleurs, le pitaya prévient la goutte en abaissant le taux d'acide urique dans le sang. Il est aussi recommandé en cas de diabète de type 2 pour réduire la glycémie. Son jus peut d'autre part servir de colorant alimentaire tout comme celui de la betterave rouge. Les boutons floraux sont consommés en Amérique Centrale. La plante sert également de porte-greffe pour divers cactus de forme globuleuse.

Le nom Hylocereus vient du mot grec hulos qui désigne la forêt et du latin cereus, le cierge ou la cire en référence à la cire qui recouvre l'épiderme de la plante. Le nom spécifique undatus évoque les marges ondulées des tiges. Pitaya trouve son origine dans l'espagnol qui s'est inspiré du tahitien.

Un peu d'histoire…

Les pitayas illustrent bien l'évolution du fruit dans le règne végétal qui tend à l'enfouissement profond des carpelles dans la tige. Ces « fruits tiges » fréquents chez les Cactacées ont ici la particularité de porter de larges écailles analogues aux feuilles dont la plante s'est du reste affranchie. La figue de Barbarie de l'Opuntia est quant-à-elle, sans écaille, mais a conservé la capacité de s'enraciner comme le ferait une tige.

Dans leur aire d'origine, les fruits font le plus souvent l'objet d'une cueillette à petite échelle consommée sur place. L'Hylocereus a été importé par les colons français au début du XIXe siècle au Vietnam et constitue désormais l'un de ses principaux produits d'exportation avec près de 2 000 ha de culture entre Saïgon et Mui Ne. Sa production s'effectue aussi à grande échelle en Colombie, au Costa Rica et au Nicaragua et se développe en Australie, en Israël et dans quelques îles françaises comme la Réunion. H. undatus a été introduit à la Réunion en 1895, costaricensis un siècle plus tard et la production de la pitahia s'y est développée à partir des années 2000. H. trigonus est une espèce des Caraïbes en voie de disparition dont la culture devrait se développer dans les années à venir en Guadeloupe.

L'étude statistique effectuée sur le nombre de parutions dans les ouvrages anglophones du nom de ce cactus, Hylocereus défini en 1902 montre des choses intéressantes quant à leur popularité. On note un pic de parution en 1851. Ce genre regroupe des espèces décrites dès le début du XIXe siècle. Il suit la même tendance que les deux autres genres Selenicereus (le plus cité) et Aporocactus dont l'utilisation explose pour les trois un peu avant les années 1920 avant de décroître fortement dans les années 1960. La fréquence d'utilisation de ces noms est devenue stable depuis, excepté pour l'Aporocactus très rarement cité.