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Floraison
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Les orchidées cambria regroupent des hybrides de diverses espèces d'orchidées et n'existent donc pas dans la nature. Cambria est un nom collectif pour un groupe d'orchidées hybrides, dont les plantes mères proviennent de partout dans le monde.
Le Belge Charles Vuylsteke a produit le premier cambria, historiquement appelé Vuylstekeara cambria 'Plush', en 1931. Les orchidées du groupe Cambria sont produites à partir des genres botaniques Odontoglossum, Cochlioda, Miltonia, Oncidium et Brassia. Cet hybride a été multiplié en masse grâce aux nouvelles méthodes de propagation in vitro. Largement diffusée à partir des années 1980, cette orchidée, plante vivace, belle et facile à cultiver, a connu un succès foudroyant, mais son nom imprononçable a rapidement été remplacé par celui plus simple de cambria, appellation qui s'est maintenue dans le commerce des orchidées pour désigner les hybrides intergénériques.
Les fleurs de Cambria varient énormément en taille et en forme, de 2 à 10 cm et de presque ronde à une forme d'étoile. Elles sont magnifiquement marquées, les brun, rouge et violet sont les couleurs qui prédominent, mais il existe aussi des coloris rose, orange et marron, et même un petit nombre de Cambria blanc et jaune avec des marques marron. La floraison peut avoir lieu toute l'année dans nos intérieurs.
Amos Oliver Doyle/CC BY-SA 4.0/Wikimedia
Le cambria apprécie une bonne luminosité, mais pas le soleil direct. Placez-le par exemple sur un rebord de fenêtre avec un voilage léger en hiver et plus opaque en été si le soleil est plein sud dans les chauds.
Cette plante apprécie des températures entre 16 et 21 °C, la température des pièces d'habitation convient globalement assez bien. Ce qui contribue à son succès auprès des débutants.
Bon à savoir : les cambria peuvent être placés à l'extérieur au printemps et en été, mais pas en plein soleil. Ils ne tolèrent pas les températures inférieures à 9 °C ou supérieures à 28 °C.
Le choix, à l'achat, d'un plant en fleurs permet de connaître assez précisément les diverses périodes de culture (si le plant est en fleurs au moment de l'achat, il y a de fortes chances qu'il refleurisse l'année suivante au même moment : cela détermine les autres périodes à respecter pour ces orchidées). Ces périodes sont variables en fonction de l'espèce ou même de la serre horticole dont le plant provient.
Optez pour un pot transparent rempli d'un substrat pour orchidées « classique ». Comme toujours avec des orchidées sympodiales (avec des bulbes), drainez le fond du pot avec des billes d'argile par exemple. Placez simplement le plant au centre.
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Les températures idéales de culture pour le cambria se situent entre 16 et 21 °C. Ne descendez jamais en dessous des 12 °C. En été, les limites supérieures que vous devez veiller à ne pas dépasser sont de 28-30 °C. Au-delà de ces valeurs, tâchez de compenser en donnant le plus d'ombre possible, en brumisant et en ventilant.
Bon à savoir : un excès de chaleur peut provoquer un état végétatif sans produire de fleurs. Si votre Cambria est un peu long à bourgeonner, changez-le de place, il lui faut juste quelques degrés de moins. Les hybrides Cambria ont cependant dans leur patrimoine génétique des gènes de Brassia et Oncidium : cela a pour effet de les rendre plus tolérants à une forte chaleur.
Si les brusques chutes de température sont préjudiciables aux orchidées, des fluctuations de température entre le jour et la nuit sont nécessaires pour la floraison.
Pendant la période estivale, immergez la plante une fois tous les 5 à 7 jours, et une fois tous les 7 à 10 jours pendant la période d'hiver. Immergez-la dans un bol d'eau à la température ambiante pendant 5 à 10 min.
Permettez à la plante de bien égoutter avant de la replacer (dirigez toujours le feuillage dans la même direction !).
Apportez de l'eau douce plus fréquemment lorsque le tubercule se dessèche.
Ajoutez un engrais pour orchidées à l'eau une fois par mois en été. Donnez une demi-portion d'engrais une fois tous les 2 mois en hiver.
Lorsque la plante a rempli le pot complètement, vous pouvez la rempoter. Utilisez uniquement des substrats pour orchidée avec une quantité substantielle d'écorce de pin.
Donnez de l'engrais à dose plus soutenue pour les 2 premiers mois après le rempotage.
Lorsque la plante a fini de fleurir, coupez la vieille tige en la coupant à ras des feuilles.
Les orchidées, d'une manière générale, ne connaissent pas de véritables nuisibles ou parasites, mais leur pire ennemi est un non-respect des conditions de culture idéales pour chacune des espèces.
La nécrose des feuilles, qui se manifeste par des taches allongées de couleur brune et des feuilles molles, peut être due à une mauvaise hygrométrie ou des erreurs de luminosité.
Il convient d'éviter les pics de températures en respectant néanmoins les cycles naturels des plantes. Que l'orchidée soit gelée ou desséchée, son aspect sera à peu près le même. Les cellules du limbe, qui se trouvent soumises à un stress sévère, dépérissent ; une deuxième attaque, d'origine bactérienne, ne tarde pas à se manifester par des taches noirâtres qui s'étendent rapidement au reste du feuillage, compromettant la survie du pied. De tels symptômes se rencontrent fréquemment l'hiver lorsque les températures sont négatives et qu'une panne de chauffage est survenue. Dans les cas les plus extrêmes, la plante sera irrémédiablement condamnée ; dans les autres cas, « cajolez-la » quelque temps après avoir prélevé les parties du feuillage affectées, elle devrait pouvoir se rétablir (sans toutefois fleurir cette année-là).
Il est possible de voir apparaître des cochenilles sur un plan insuffisamment sain.
Enfin, de la pourriture grise (botrytis), qui menace les fleurs, peut également apparaître en cas de mauvaise ventilation.
Harald Hoyer/CC BY-SA 2.0/Wikimedia
Le pseudo-bulbe postérieur, ou arrière-bulbe, moyennant un traitement adapté, peut être à l'origine d'un mode de reproduction original. Vous pouvez aussi prélever 2 ou 3 pseudo-bulbes sur une même plante.
Normalement, sur une plante porteuse de nombreux pseudo-bulbes, seuls les bulbes antérieurs, qui ont poussé l'année précédente, sont à même d'émettre 1 (ou 2) nouvelle pousse, à partir de laquelle se développe un nouveau pseudo-bulbe.
Le prélèvement des arrière-bulbes à des fins de multiplication est réalisable avec de très nombreuses orchidées sympodiales.
Afin de former de nouveaux pseudo-bulbes, la plante a besoin d'une période de repos à partir du moment où le pseudo-bulbe est complètement dur et plein. Arrosez alors moins pendant 8 semaines : une fois par quinzaine est suffisant.
Pendant cette période, placez la plante dans un endroit où la température est de 16 à 17 °C, mais pas dans l'obscurité. Donnez plus d'eau quand la nouvelle tige de la fleur est visible. La plante peut ensuite être retournée à son ancien emplacement.
Après section du rhizome (veillez aux conditions d'asepsie), chacun des arrière-bulbes est débarrassé des reliquats de ses racines, qui, avec l'âge, ont généralement disparu. De cette façon, vous limiterez tout risque de pourriture ou de contamination bactérienne.
Les feuilles (ou reliquat de feuilles) sont également à éliminer afin d'éviter toute transpiration excessive. Le développement de la nouvelle pousse va se réaliser à partir du bourgeon végétatif disposé à la base du pseudo-bulbe et grâce aux réserves hydriques et nutritives que contient ce dernier.
Les pseudo-bulbes, ainsi isolés, sont déposés sur une couche de sphaigne ou de sable de rivière humidifié (on trouve facilement du sable de Loire dans les rayons aquariophilie des magasins), mais non détrempé, placé dans un endroit modérément éclairé, à une température comprise entre 20 et 22 °C, avec une hygrométrie correcte (70 à 80 %).
Une nouvelle pousse pourra alors apparaître et se développer dans un délai de 3 ou 4 semaines.
Un autre procédé consiste à placer les arrières-pseudo-bulbes sur de la sphaigne à peine humidifiée, à l'intérieur d'un sac en plastique. Vous pouvez même, avant de refermer le sac, souffler dedans, assurant ainsi à la future plante un surcroît de CO2. Suspendez ensuite le sac dans une partie chaude, mais ombrée, de la serre (véranda…).
Quelques semaines plus tard, dans la mesure où les bourgeons étaient vivants, une nouvelle pousse apparaît. Lorsque les racines commencent leur développement sur cette pousse, ouvrez le sac et procédez à un rempotage. Puis les jeunes plantes encore fragiles seront maintenues pendant 6 à 8 semaines sous châssis, jusqu'à la reprise complète.
Attention : cette méthode de multiplication, qui demande un certain doigté, ne doit être pratiquée qu'à bon escient, car les risques de pourriture à l'intérieur du sac sont grands. Il faut donc restreindre l'humidification et surveiller étroitement l'évolution du processus.
Toutes les orchidées ont d'importants besoins en eau, une eau légèrement acide et sans grande minéralisation : utilisez de l'eau de pluie pour arroser et brumiser.
Par ailleurs, ne mettez pas les feuilles mortes dans un compost, car elles contiennent de l'oxalate de calcium nocif.
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