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Pepino
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Vive la biodiversité dans le potager ! Laissez-vous séduire par les superbes fruits de la poire-melon… et par ses déclinaisons gourmandes en cuisine, exotiques et étonnantes. Plante des régions tropicales, elle doit être hivernée ou cultivée en annuelle.
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Trouver la plante qu'il vous fautVive la biodiversité dans le potager ! Laissez-vous séduire par les superbes fruits de la poire-melon… et par ses déclinaisons gourmandes en cuisine, exotiques et étonnantes. Plante des régions tropicales, elle doit être hivernée ou cultivée en annuelle.
Pepino
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Plantation
| JANVIER | FÉVRIER | MARS |
| AVRIL | MAI | JUIN |
| JUILLET | AOÛT | SEPT. |
| OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
| JANVIER | FÉVRIER | MARS |
| AVRIL | MAI | JUIN |
| JUILLET | AOÛT | SEPT. |
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Récolte
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| AVRIL | MAI | JUIN |
| JUILLET | AOÛT | SEPT. |
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Encore appelé « pépino », la poire-melon est un arbuste buissonnant qui peut, dans de bonnes conditions, atteindre plus de 1 m de hauteur. Il s'agit d'une plante vivace au feuillage persistant mais, frileuse (elle succombe au premier gel), elle est généralement cultivée comme une annuelle.
Dès le mois de juin, la plante se couvre de très nombreuses fleurs blanches veinées de violet. Une grande partie d'entre elles avortent, laissant parfois craindre une bien maigre fructification. Mais cela n'a aucune importance car plusieurs baies dodues se forment tout de même, et arrivent à maturité de la fin de l'été jusqu'aux premiers gels.
Et quel charme que celui de ces fruits charnus, de couleur crème et superbement marbrés, lavés ou ponctués de violet pourpre ! Comme leur nom l'indique, leur texture et leur saveur évoquent la poire et le melon… légèrement. En effet, essayer de retrouver mêlés les arômes de ces deux derniers fruits s'avère souvent décevant. Renoncez-y pour découvrir un fruit à la saveur originale, gage de créations surprenantes en cuisine.
Solanum muricatum
Poire-melon ou pepino
La poire-melon ou pepino demande de la chaleur bien sûr, mais ni canicule, ni sécheresse. Il s'agit d'une plante cultivée dans les zones d'altitude des régions tropicales fraîches. Elle apprécie des températures atteignant 25 à 28 °C la journée et 14 °C la nuit. Installez donc les plants à exposition ensoleillée et à l'abri des vents tout en veillant à ce que le sol reste toujours frais.
Enfin, un substrat riche et bien drainé et idéal.
Ce légume se multiplie généralement par bouturage mais il est toutefois possible d'en semer les petites graines. En février-mars, disposez alors les semences en terrine placée au chaud (sur le rebord d'une fenêtre à l'intérieur de la maison, par exemple).
Les boutures enracinées ou les plants issus de semis, au moins dotés de deux ou trois feuilles, s'installent en pleine terre en mai ou juin, dès que les derniers risques de gel sont passés. Avant cette période, de janvier à avril, il est tout à fait possible (et même recommandé afin d'obtenir une récolte plus précoce) de cultiver les jeunes plants sous abri.
Lors de la plantation, laissez un espace de 60 cm en tous sens autour des poires-melons.
Culture en pot : plantez la poire-melon dans un pot de 60 cm de diamètre minimum, rempli de terreau allégé de sable.
La poire-melon appartient à la famille des Solanacées comme l'aubergine et la tomate. Elle sera d'ailleurs conduite comme cette dernière plante. Les deux légumes diffèrent toutefois dans leurs exigences.
La poire-melon ou pepino craint aussi bien la sécheresse que l'excès d'eau. Vous veillerez donc à arroser de façon à ce que le sol autour des plantes reste toujours frais sans jamais être détrempé. L'arrosage devra être plus particulièrement suivi de la nouaison jusqu'à la maturation des fruits.
La poire-melon n'est pas aussi gourmande que la tomate. Au contraire, dans certains pays de sa zone d'origine, comme le Chili, elle pousse dans des sols grossiers, non fertilisés. En conséquence et contre toute attente, la culture de la poire-melon ne nécessite aucun engrais. La fertilisation azotée s'avère même néfaste pour la plante qui développe alors sa végétation au détriment de sa fructification et de la qualité gustative des baies.
Traitez les plants de pepino comme vous le feriez de ceux de tomate. À la plantation, installez des tuteurs sur lesquels vous fixerez, avec du raphia, une, deux ou trois tiges. Retirez régulièrement les gourmands des poires-melons, ces rameaux poussant à l'aisselle des feuilles.
La poire-melon est une vivace non rustique. Si vous la cultivez en pot, rentrez celui-ci avant les premiers froids, en véranda ou tout autre local hors gel et lumineux. La plante peut ainsi survivre durant 3 ans.
Comme toutes les Solanacées, la poire-melon peut être attaquée par des pucerons, des acariens et des aleurodes (et même des doryphores !) mais jamais avec une intensité nécessitant un traitement.
En revanche, elle résiste parfaitement aux attaques de mildiou ou d'autres maladies.
Pour développer tous leurs arômes, les fruits se cueillent à maturité totale, environ 150 jours après la plantation. Des stries pourpres apparaissent alors et deviennent de plus en plus foncées ; le coloris de fond, vert tout d'abord, évolue vers le blanc puis vers le crème.
Même récoltée mûre, la poire-melon se conserve plusieurs semaines au frais (10 °C), posée dans une clayette sur du papier journal. Vous veillerez simplement à ne pas trop les manipuler : les fruits mûrs s'abîment vite s'ils ont été heurtés.
L'épiderme, fin mais un rien coriace, de la poire-melon se retire très facilement. Vous pourrez alors la consommer comme le fruit qu'elle est : cru en fruit de bouche (sa texture la rend très désaltérante) ou bien en jus. Ou encore marinée dans du porto ou du muscat, en salade avec de la chantilly, des écorces d'agrumes confites, des pépites de chocolat. La poire-melon peut aussi être cuite pour se transformer en confiture, en sorbet, en compote, en tarte…
Toutefois, il faut des conditions de culture idéales (un très bel été suivi d'une arrière-saison douce, une croissance en pleine terre, une variété sélectionnée pour la qualité des fruits… ), mais difficiles à maîtriser, pour que la poire-melon puisse être vraiment sucrée. Si tel n'est pas le cas, utilisez-la comme un légume en la poêlant pour accompagner viandes et poissons. Elle fait également merveille dans des préparations aigres-douces, notamment en chutney. Accentuez son côté exotique en mariant ce fruit aux épices (curry, safran, muscade, badiane…), au gingembre frais, au sésame grillé, aux cacahuètes et noix de cajou torréfiées…
Salsa verde de pépino
Cette sauce mexicaine accompagne parfaitement les poissons, les viandes et poissons grillés, les omelettes et autres plats à base d'œuf.
300 g de poire-melon, quelques gouttes de sauce pimentée, 75 cl d'eau, 1 oignon,1 gousse d'ail, 1 petit bouquet de coriandre, 2 pincées de sel.
Faites cuire les poires-melons dans l'eau bouillante pendant 20 min. Égouttez et conservez l'eau de cuisson. Mixez les pépinos, l'oignon, l'ail, la coriandre et le sel avec un peu d'eau de cuisson. Vous devez obtenir une sauce lisse et épaisse.
Vous pouvez également mixer la poire-melon crue. Vous allongerez alors la sauce avec du jus de citron vert. La salsa verde cuite peut se conserver jusqu'à 3 jours au réfrigérateur. Elle aura alors tendance à devenir gélatineuse, mais il suffit de la réchauffer quelques instants à feu très doux avant de la servir pour qu'elle retrouve son aspect velouté.
Le pepino se multiplie très facilement par bouturage. Ses rameaux aoûtés possèdent de petits ergots qui sont autant d'amorces de futures racines. Prélevez-les d'août à octobre et plantez-les dans une terrine remplie de sable enrichi d'un peu de terreau. Les boutures s'enracinent à 18-20 °C. Stockez-les dans un endroit hors gel et lumineux.
Maintenez la fraîcheur du sol autour des pieds de pepino en les couvrant avec de la matière organique : paille, fine couche de tonte de pelouse, feuilles d'ortie ou de consoude. Ce paillage limitera l'évaporation de l'eau du sol, la croissance des mauvaises herbes et, en se décomposant, maintiendra le taux d'humus de la terre.
La poire-melon était cultivée en Amérique latine bien avant l'arrivée de Christophe Colomb. Contrairement à nombre de végétaux découverts dans le Nouveau-Monde, elle tarda à faire son entrée en Europe. Il faut en effet attendre 1875 pour que le navigateur et explorateur britannique Samuel Wallis ramène de voyage des fruits vendus sous le nom de guayavos sur le marché de Guyaquil, en Équateur. Deux ans plus tard, des cultures de cette « morelle de Wallis » sont tentées à Nice tandis que plusieurs jardiniers tentent de l'acclimater, notamment les fameux Pailleux et Bois (auteurs du célèbre Potager d'un curieux). La faible productivité de la poire-melon et sa saveur tributaire des conditions de culture expliquent que ce légume ne fit jamais l'objet d'une culture commerciale. Elle reste cependant un végétal aux superbes fruits, bien tentants pour le jardinier curieux.
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