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Plantation
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Le cognassier (Cydonia oblonga) fait partie de la famille des Rosacées. Unique représentant de son genre (Cydonia), il est originaire du Moyen-Orient, des régions tempérées du Caucase et d'Iran.
Il ne faut pas le confondre avec le cognassier du Japon, ou cognassier à fleurs (Chaenomeles), aux magnifiques fleurs blanches, roses ou rouges en hiver, mais dont les fruits sont seulement comestibles une fois cuits.
Le cognassier préfère le soleil, mais c'est un arbre rustique qui peut supporter le gel et des températures allant jusqu'à -25 °C. Il s'adapte à tous les climats et pousse sur tous les sols, c'est pourquoi il est cultivé dans de nombreuses régions du monde. En France, on le trouve partout, surtout dans le Midi où il profite bien du soleil.
On cultive le cognassier pour ses fruits ou pour son aspect décoratif. Avec son port érigé et buissonnant, il peut être planté pour agrémenter une haie ou embellir un jardin. Son feuillage vert foncé est pubescent, c'est-à-dire couvert d'un léger duvet de poils très fins sous ses feuilles.
En mai, le cognassier produit des fleurs à 5 pétales très odorantes et de couleur blanc rosé. Elles se transforment ensuite en fruits charnus en forme de poires (piriformes) : les coings.
D'abord verts et recouverts d'un léger voile cotonneux en surface, les coings deviennent jaune doré à maturité. Lourds, volumineux et beaucoup plus gros que les poires, ils mesurent en moyenne 10 cm de long pour 8 cm de large. Certaines variétés de cognassiers produisent des fruits qui dépassent le kilo, comme le Cydonia oblonga 'Monstrueux de Vranja', dont les coings peuvent peser jusqu'à 1,5 kg !
Les coings sont comestibles. Souvent trop acides et astringents pour être consommés crus – sauf quelques variétés méditerranéennes –, ils sont utilisés cuits pour de nombreuses recettes. Leur goût aromatique les prédestine aux préparations sucrées : on en fait des gelées, des confitures, des pâtes de fruits et des gâteaux.
Vous pouvez aussi les utiliser pour confectionner un plat salé, associés à des pommes de terre par exemple. Leur texture dense amènera une bonne consistance au plat et leur parfum typique saura surprendre vos invités !
Les coings sont en outre excellents pour la santé, riches en vitamines et en fibres. Ils possèdent des propriétés adoucissantes, antidiarrhéiques, digestives et toniques.
Par ailleurs, le bois du cognassier, odorant et veiné de blond, est recherché par les ébénistes pour la marqueterie et par les luthiers pour fabriquer des instruments de musique.
Le cognassier est un arbre facile, qui s'adapte à tous les climats.
Installez-le en pleine terre, au soleil ou en situation mi-ombragée, dans un endroit dégagé et abrité des vents froids. Le sol idéal est neutre, voire légèrement acide, mais le cognassier s'adapte à tous les terrains. Les terres légèrement calcaires peuvent lui convenir (jusqu'à 7-8 %), mais sa fructification sera plus irrégulière.
Pour favoriser une bonne fructification au verger, laissez au cognassier la place de bien se développer. Espacez-le des autres arbres fruitiers de 4 à 7 m en tous sens.
Conseil : le cognassier est autofertile, mais planter d'autres sujets à proximité maximise la production.
Pour un usage décoratif, vous pouvez le planter au jardin. Même seul au milieu de votre pelouse, il fait bel effet et ravit par son parfum et la beauté de sa floraison. Laissez-lui un espace de 3-4 m autour du tronc pour le mettre en valeur.
Dans une haie, au milieu d'autres essences, son port buissonnant et ses fleurs blanc rosé agrémentent joliment une haie naturelle. Installez-le à 2-2,50 m des autres plantes. Laissez-le ensuite pousser en buisson libre.
Le cognassier peut aussi être planté dans un massif. Là encore, sa floraison de mai est un enchantement au milieu d'autres fleurs.
Si vous disposez de peu de place, vous pouvez le cultiver en palmette (espalier).
Plantez votre cognassier en période de repos végétatif, de fin octobre à mi-mars, et en dehors des périodes de gel.
Attention : ne taillez pas les rameaux lors de la plantation.
Arrosez abondamment par temps sec, surtout les premières années. Conservez la terre humide si elle a tendance à se dessécher.
Au printemps, vous pouvez incorporer chaque année un engrais pour arbre fruitier.
Le cognassier réclame une taille de formation la première année après la plantation, afin de lui donner la forme souhaitée. Puis, les années suivantes, effectuez seulement des tailles de nettoyage et de régularisation.
Effectuez les tailles d'entretien chaque année en hiver, en période de repos végétatif.
La taille de formation :
La première année après la plantation, taillez le cognassier afin d'établir une charpente de rameaux fructifères. Les années suivantes, l'arbre se transforme en buisson et a seulement besoin de taille d'entretien.
La taille d'entretien :
Pour les cognassiers palissés, réduisez aux 2/3 les pousses de l'année précédente, en coupant de préférence au-dessus d'un bouton à fruit.
Les cognassiers peuvent être victimes de parasites et maladies comme le carpocapse, les pucerons, la tordeuse, ainsi que le corynéum, la moniliose ou l'oïdium.
La moniliose est un petit champignon très répandu dans les vergers. Il fait pourrir les fruits sur l'arbre. Ceux-ci se couvrent de taches de pourriture de couleur marron, ornées de pustules blanches, voire beiges, placées en cercles concentriques.
Pour lutter contre la moniliose, supprimez les fruits momifiés restés sur l'arbre. Éliminez aussi les fruits touchés qui sont tombés au sol ou ceux que vous souhaitez conserver ou qui présentent des signes de pourriture.
En traitement préventif, vous pouvez pulvériser des produits cuivrés ou soufrés dès la floraison, en renouvelant plusieurs fois l'application. On peut également vaporiser du purin de consoude ou une décoction de prêle.
Suivant l’endroit où pousse le cognassier, et suivant le climat, les fruits atteindront leur maturité plus ou moins tôt. Ils se récoltent en automne de septembre à novembre.
Cueillez les coings le plus tard possible, mais avant la première gelée, ceci pour deux raisons : d’une part, ils se conservent difficilement et, d’autre part, ils ne grossissent plus une fois séparés de l’arbre. À part quelques variétés poussant dans des pays méditerranéens, les coings restent durs, même bien mûrs.
Conseil : cueillez de préférence les coings sur l’arbre. N’attendez pas qu’ils tombent d’eux-mêmes (sauf si vous les cuisinez rapidement), car cela les fragilise et réduit leur temps de conservation.
Les coings sont difficiles à conserver. Utilisez-les de préférence rapidement. Faites-en des confitures, des pâtes de fruits, des gâteaux...
Pour les conserver, placez-les dans une caissette en une seule couche, dans un endroit sombre et frais. Isolez les coings des autres fruits pour éviter que ces derniers s’imprègnent de leur odeur puissante. Contrôlez l’humidité de la pièce de stockage pour éviter la pourriture. Si un fruit présente des signes de pourriture, séparez-le des autres.
Les coins se conservent environ 2-3 mois.
La multiplication du cognassier s'effectue par marcottage ou greffage.
Marcottez votre cognassier à la fin de l'hiver.
Le marcottage en cépée est particulièrement adapté au cognassier, qui est un arbre à rameaux rigides poussant en touffe érigée.
Le greffage s'effectue à œil dormant de mi-juillet à mi-août.
Pour multiplier votre cognassier par greffage, réalisez une greffe en écusson à œil dormant sur un cognassier franc (né d'un semis en pépinière).
Bon à savoir : les poiriers francs peuvent aussi servir de porte-greffes, mais ils sont moins vigoureux que les cognassiers francs.
Le cognassier fructifie pleinement dans une terre qui reste humide. Pour l’aider à profiter au maximum de l’eau de pluie et distribuer au mieux l’eau d’arrosage, désherbez autour du tronc dans un rayon de 50 à 60 cm. Cela évite la concurrence en eau avec la flore spontanée et favorise son irrigation.
Par Robin COUDEVYLLE
Les cognassiers étaient déjà cultivés dans la Grèce antique. L’histoire raconte que les Grecs offraient un coing en cadeau lors des mariages et que la mariée, avant d’entrer dans la chambre nuptiale, en croquait un morceau pour parfumer sa bouche. La variété la plus appréciée venait de la région de La Canée, appelée « Kydonia » ou « Cydon », d’où le nom scientifique attribué au genre Cydonia.
Les Romains consommaient également les coings, notamment en ragoût avec du miel, comme l’atteste le livre de cuisine d’Apicius, un riche Romain gastronome qui a compilé les recettes de l’époque.
Les coings apparaissent également dans la mythologie grecque, notamment dans les Travaux d’Héraklion, appelés aussi « Travaux d’Hercule » plus tard par les Romains. Ce sont les fabuleuses « pommes d’or » poussant dans le jardin des Hespérides –ces nymphes peuplaient un verger fabuleux sur les pentes du mont Atlas – qu’Héraklès doit ramener pour réussir sa onzième épreuve.
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