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Plantation
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Floraison
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Récolte
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Les cognassiers du Japon comptent quatre espèces rustiques originaires du Japon mais aussi de Chine. Les espèces japonica et speciosa, qui peuplent les forêts de montagne de basse altitude, ont donné naissance à de nombreux hybrides portant le nom de Chaenomeles x superba. La troisième espèce est C. cathayensis à fruits énormes et la dernière thibetica qui a été découverte seulement en 1963 en Chine centrale.
Toutes les espèces de Chaenomeles portent communément le nom de « cognassier du Japon » malgré leurs différentes origines. Ces arbustes ou petits arbres caducs sont aussi nommés « cognassiers à fleurs » par opposition au cognassier à fruits (Cydonia oblonga). Cela ne les empêche pas de produire des fruits comestibles excellents en gelée ou confiture, cependant assez rares chez les formes hybrides.
Les Chaenomeles forment des arbustes épineux aux branches enchevêtrées, robustes et flexibles mêlées à des pousses droites vigoureuses. Leur silhouette plus ou moins étalée varie en hauteur de 0,80 à 3 m de haut. De la famille des Rosacées, les fleurs présentent une corolle simple ou double, de 3 à 5 cm de diamètre, dotée de 5 pétales arrondis et éclairée par un grand bouquet d’étamines jaunes. Les teintes varient du rouge vif, au blanc en passant par différentes nuances de rose ou de saumon. Dès la fin de l’hiver, de mars jusqu’en mai, les corolles très mellifères constellent le bois nu jusqu’à la venue du feuillage. Les feuilles étroites, vert luisant ont les bords finement dentés ou crénelés. Elles se colorent de jaune d’or lavé parfois de pourpre à l’automne.
Les fruits aromatiques sont de couleur jaune vert parfois lavé de pourpre. De saveur un peu aigre et amère, ils sont cependant très parfumés et comestibles une fois cuits en gelée, mélangés à des poires ou des pommes ou pour constituer des liqueurs. Ils entrent aussi dans la préparation de remèdes chinois depuis plus de 1 500 ans ayant pour réputation de relaxer les tendons, les muscles et méridiens et de soulager les indigestions et les diarrhées. Les fruits sont très astringents. Ils peuvent se récolter et être mis dans un panier pour simplement parfumer la pièce. « L’essence de cananga » était autrefois extraite du fruit et utilisée dans la parfumerie pour sa ressemblance avec l’essence d’ylang-ylang (Cananga odorata).
Le terme Chaenomeles vient du grec khaino qui signifie « fendre » et de mêlon, le « fruit ». John Lindley pensait que le fruit se fendait en 5 parties à maturité d’après la description faite par Carl Peter Thumberg mais ce phénomène est assez rare.
Plantez le cognassier dans tout type de sol bien drainé sans excès de calcaire. Il apprécie les expositions ensoleillées ou mi-ombragées, plutôt à l'est, et peut être palissé contre un mur. L'arbuste tolère des gels jusqu'à -20 °C ainsi que la pollution.
Le cognassier forme des haies rustiques défensives jusqu'à 3 m de haut avec ses épines acérées où il peut côtoyer l'aubépine, le prunellier, l'argousier, etc. Sur un talus, associez-le au laurier-tin ou au genévrier rampant. Contre un mur, il est capable de grimper à 3 m grâce à ses rameaux souples qui se palissent aisément. Dans un massif, associez-le aux floraisons dorées d'un noisetier, d'un corylopsis, forsythia, Ribes odoratum et aux bulbes de narcisses ou jonquilles. Les variétés compactes peuvent accompagner des vivaces telles que des heuchères, euphorbes, corbeille d'or et bulbes précoces (crocus, scille…). Le cognassier du Japon forme aussi de spectaculaires bonsaïs qui conservent la taille normale de ses fleurs. Ses rameaux en boutons ou chargés de fruits sont prisés dans l'art ikebana.
Le cognassier du Japon présenté en pot peut se planter en toute saison.
En pleine terre : bêchez soigneusement la fosse et faites un apport d'humus.
En pot :
Veillez à l’arroser la première année de plantation et à désherber autour si nécessaire.
La plante est peu exigeante mais appliquez des traitements préventifs si la plante développe des maladies.
Les buissons sont nettoyés juste après la floraison ou en septembre-octobre mais seulement tous les 2-3 ans. Pour les formes palissées, taillez à la mi-mai tous les ans.
Supprimez les rameaux enchevêtrés et ceux qui gênent. Sur les formes palissées, raccourcissez toutes les pousses de l’année précédente à 2-3 yeux.
Lors de printemps humides, le cognassier du Japon est sensible à la tavelure, un champignon qui noircit le feuillage ainsi qu'à la moniliose. Cette dernière entraîne le dessèchement des fleurs qui restent fixées au rameau et se couvrent d'un feutrage gris qui s'étend aux feuilles voisines, suivi parfois de chancres sur les tiges. Coupez les rameaux chancrés et appliquez un traitement au cuivre ou un purin de prêle à la chute des feuilles puis au gonflement des bourgeons.
Lors de printemps doux et sec, l'oïdium forme un dépôt blanchâtre sur les tiges et feuilles. Arrosez copieusement par temps sec, sans mouiller le feuillage. Éliminez les feuilles atteintes en début d'attaque ou appliquez du soufre (sous une température inférieure à 25 °C).
Le cognassier est une Rosacée également sensible au feu bactérien qui entraîne un dessèchement des extrémités de pousse. Cette maladie très grave est à signaler en mairie ou au service local de la Protection des Végétaux. Le brûlage est obligatoire.
cochenilles à boucliers et pucerons lanigères sont des insectes qui affaiblissent la plante en suçant la sève. Traitez les tiges avec une huile minérale au printemps et renouvelez si nécessaire toutes les 2-3 semaines.
La chlorose due à un excès de calcaire fait parfois jaunir le feuillage mais sans conséquences sérieuses. Rapportez du terreau pour acidifier le terrain.
En fin d’été ou à l’automne, munissez-vous de gants épais pour ne pas vous blesser.
Comme tous les coings, les fruits durs peuvent se conserver plusieurs semaines à température ambiante. On peut les faire sécher après les avoir ébouillantés pour les peler ou confectionner gelées ou confitures.
La multiplication du cognassier du Japon se fait par semis chez les espèces types ; par bouturage ou séparation de rejet à l'automne chez les hybrides.
Prélevez les graines sur des fruits mûrs en septembre-octobre puis semez-les au printemps après les avoir stratifiées dans du sable humide pendant tout l'hiver, à l'extérieur.
Semez le mélange sable et graines en pleine terre dans un endroit mi-ombragé. La germination peut prendre 2 mois. La première floraison apparaît au bout de 3 à 5 ans.
En août :
Le cognassier du Japon est une plante ornementale et fructifère idéale pour renforcer une haie libre et la rendre impénétrable. La floraison très mellifère permet en outre aux abeilles de se ravitailler tôt en saison.
Le premier Chaenomeles est découvert au Japon par Carl Peter Thumberg (1743-1828). Il est d’abord appelé « poirier du Japon ». La classification de cet arbuste a en effet connu quelques hésitations, il fut d’abord inclus en 1784 dans le genre Pyrus, puis dans Cydonia de 1807 à 1822 date à laquelle John Lindley (1799-1865) décide de créer le nouveau genre Chaenomeles basé sur les caractéristiques du fruit*. La variabilité des caractères phénotypiques des fleurs et des feuilles ainsi que l’absence d’herbier sont la cause de toutes ces tergiversations.
Le premier croisement entre Chaenomeles japonica et speciosa a été obtenu en 1900 par G. Frahm pépiniériste allemand puis diffusé et développé par les pépinières Froebel de Zurich.
*Contrairement au genre Cydonia correspondant au cognassier à fruits, chez le Chaenomeles, les styles des pistils sont soudés à la base et les branches portent de longues épines. Les fleurs sont en fascicule chez ces 2 genres alors que chez le Pseudocydonia, elles sont solitaires et portées par des rameaux inermes (sans épines). Lindley fait une description détaillée des Pomaceae dans « Observations on the natural Group of Plants called Pomaceae » -1920.
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