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Plantation
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Floraison
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Récolte
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Le kiwano pousse à l'état naturel dans toutes les régions tropicales et subtropicales de l'Afrique subsaharienne, du Sénégal à la Somalie et à l'Afrique du Sud. On l'observe également au Yémen et on le trouve naturalisé en Australie.
Le kiwano, Cucumis metuliferus, s'appelle encore concombre porte-cornes, concombre métulifère, melon cornu, métulon… Autant de surnoms qui évoquent, pour la plupart, l'étrange et superbe aspect de ses fruits. Imaginez en effet un plant à la croissance typiquement expansive des Cucurbitacées (les tiges du kiwano peuvent atteindre plus de 2 m), au feuillage luxuriant et se couvrant, jusqu'aux gelées, de fleurs jaunes, similaires à celles des concombres ou des melons donnant naissance à des fruits longs d'une dizaine de centimètres et épineux.
En effet, les kiwanos ovales, vert marbré et panachés devenant jaunes puis orange à maturité, s'ornent de « cornes », d'épines émoussées en leur sommet. Très décoratifs (et ce d'autant qu'ils peuvent se conserver plus d'un mois à température ambiante), ces fruits renferment une chair très juteuse, une gelée rafraîchissante enveloppant les nombreuses graines comestibles.
Ils sont consommés crus à la façon des concombres dont ils ont la saveur. Ils sont aussi dégustés parfaitement mûrs (d'aucuns leur trouvent alors un goût de melon et de banane mêlée), coupés en deux et dégustés à la petite cuillère ou alors versés dans les salades de fruits, les smoothies ou les sorbets comme on le ferait avec des fruits de la passion.
Ce fruit exotique se cultive exactement de la même façon que le concombre ou, plus exactement, le melon. En effet, le kiwano arrive à maturité de 120 à 150 jours après le semis. Une durée dont il faut tenir compte dans les régions où les premières gelées arrivent rapidement. Toujours comme le melon, dans ces zones, le kiwano ne pourra être cultivé que sous serre.
Comme le concombre, le kiwano n'est pas exigeant sur la nature du sol : il accepte toute bonne terre de jardin. Il demande en revanche une exposition ensoleillée.
Il peut parfaitement être cultivé sous serre mais il faudra alors veiller à bien aérer la serre en été. En effet, non seulement les températures élevées peuvent faire « couler » les fleurs, c'est-à-dire les faire avorter, mais les insectes nécessaires à la pollinisation doivent pouvoir circuler sous l'abri afin de butiner la floraison.
Semez de mars à juin.
Si vous cultivez les plants de kiwano palissés contre un mur ou contre un treillage, espacez-les de 50 cm environ.
En revanche, si vous laissez ramper les très longues tiges, laissez-leur un espace d'au moins 1 m d'envergure pour se développer.
Poussant spontanément dans certaines zones désertiques, il ne demande pas plus d'arrosage que n'importe quelle autre plante de la famille des Cucurbitacées.
Le kiwano est une plante fort expansive : lorsqu'elle se développe bien, ses tiges velues peuvent atteindre plusieurs mètres de longueur. Mieux vaut alors installer un treillage vertical. Vous guiderez les branches le long de cet écran sur lequel les vrilles du kiwano se fixeront naturellement.
Beau, bon, simple à cultiver, sans grandes exigences, le kiwano est également sain : aucune maladie ou ravageur n'affecte cette plante dans nos jardins. Peut-être quelques aleurodes (de minuscules « mouches blanches ») peuvent-elles s'inviter sur la plante, notamment si celle-ci est cultivée sous abri. Mais leurs dégâts seront alors bien trop faibles pour envisager une intervention.
Le kiwano peut se récolter d’août à octobre.
Soit on le cueille encore immature, lorsque son épiderme vert est sur le point de virer au jaune, et on le consomme alors comme un légume. Soit on le laisse arriver à maturité pour le déguster comme un fruit : sa coloration jaune devient d’un superbe orangé brillant. N’hésitez pas, en fin de saison, à laisser les fruits mûrir le plus longtemps possible sur les tiges sèches et mortes.
Il est conseillé de porter des gants lors de la cueillette de ce fruit exotique, pas tant en raison de ses épines mais plutôt des poils rêches qui couvrent les tiges et qui peuvent s’avérer irritants pour la peau.
Le kiwano est un prodige de la conservation : simplement placé à température ambiante, dans la maison, ses fruits peuvent se conserver plus d’un mois (parfois même un trimestre entier) ! Veillez simplement à bien les séparer lorsque vous les entreposez : les blessures causées par le frottement des épines des fruits entraînent l’écoulement d’un jus noir qui n’affecte pas le goût des kiwanos mais dépare leur bel aspect.
Le kiwano est une plante annuelle qui ne se multiplie que par semis.
Dans le jardin au naturel, il est toujours recommandé de pailler la terre au pied des plantes. Non seulement cette couverture limite l'évaporation de l'eau du sol mais elle réduit la croissance des mauvaises herbes. Dans le cas des kiwanos conduits sur des treillages, pourquoi ne pas utiliser un paillage… minéral ? Disposez, tout autour des plants, des pierres plates. Celles-ci accumuleront la chaleur durant la journée pour la restituer durant la nuit.
Le kiwano est un légume-fruit traditionnel dans plusieurs pays africains où il est produit à petite échelle pour être vendu sur les marchés et par des vendeurs de rue dans les villes. On consomme ses fruits bien sûr mais aussi son feuillage. Ainsi, au Zimbabwe, les jeunes feuilles sont récoltées sur les tiges pour être préparées comme des épinards et dégustées avec du beurre de cacahuète. Les San du Kalahari, au Botswana, apprécient les fruits grillés. Et au Bénin, le kiwano est considéré comme un fruit magique autant que thérapeutique ; après l'avoir fait macéré dans du vin de palme, on l'emploie pour lutter contre la variole lors de séances de vaudou !
C'est en étant cultivé à grande échelle en Nouvelle-Zélande pour sa commercialisation internationale que le concombre porte-cornes fut baptisé kiwano. Un surnom efficace puisque c'est principalement ainsi qu'on le présente et qu'on le connaît en Europe.
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