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Plantation
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Floraison
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Le genre Lithodora comporte 7 espèces d'arbustes et de sous-arbrisseaux persistants qui poussent naturellement en lisière des forêts et dans les zones montagneuses du sud de l'Europe, de la Turquie et de l'Afrique du Nord. Les teintes principalement bleues des floraisons printanières ou estivales signent l'appartenance à la famille des Boraginacées, à laquelle appartiennent aussi la bourrache, la consoude, le myosotis, la pulmonaire, la vipérine… La rusticité, variable selon les espèces, est optimale en terrain bien drainé.
Lithodora diffusa (ou prostata), autrefois nommé Lithospermum diffusum, est l'espèce la plus couramment commercialisée et cultivée dans nos jardins. On la trouve notamment sur les terres siliceuses du littoral atlantique. Communément appelé Grémil prostré à cause de son port étalé, 20 cm de haut pour un étalement d'au moins le double, ce sous-arbrisseau constitue un excellent couvre-sol supportant bien la sécheresse. Il forme rapidement un large coussin au feuillage vert foncé et velu. Au printemps, une multitude de fleurettes attirent immanquablement le regard par l'intensité de leur coloris bleu vif. Elles se renouvellent jusqu'en début d'été. Même s'il aime la chaleur, le grémil prostré est plus rustique que prévu supportant des températures descendant jusqu'à -15 °C. Le feuillage peut souffrir du froid et noircir, mais le grémil refait vite de nouvelles pousses au printemps.
Les tiges traînantes et grêles portent des petites feuilles elliptiques (1 à 2 cm de longueur pour 0,5 cm de large), alternes et sessiles, à nervure en creux. Le feuillage velu sur les deux faces offre un beau coloris vert sombre à l'aspect mat. Il est décoratif toute l'année et constitue un écrin de choix pour la floraison printanière.
La floraison se produit dès le mois de mai, parfois plus tôt en climat doux, et jusqu'en début d'été. Le Lithodora ou grémil se couvre littéralement de fleurettes bleu gentiane brillant, regroupées en petites cymes terminales. Les petites fleurs étoilées, d'environ 10 mm de diamètre, sont formées d'un calice à 5 lobes étroits et velus, et d'une corolle tubulaire à gorge velue et à 5 lobes évasés. Le grémil peut refleurir au cours de l'été jusqu'en octobre, mais moins généreusement qu'au printemps. Les graines contenues dans des akènes en forme de petites capsules ovoïdes se ressèment abondamment alentour si les conditions de culture sont idéales.
Le grémil se faufile partout pourvu qu'il y ait du soleil : dans les rocailles, les bordures, sur les talus et les murets, entre les dalles d'une terrasse… Évitez-lui la proximité de teintes trop vives comme le jaune ou le rouge, car l'effet peut vite devenir criard. Valorisez plutôt la luminosité de son bleu intense en l'associant avec d'autres couvre-sols aux teintes plus douces : alchémille, arabis, bruyère, campanule naine, céraiste, épimedium, saxifrage. Il peut aussi tapisser le sol sous des rosiers à qui il fait peu de concurrence, ou des bulbes de printemps dont il dissimulera le feuillage fané (alliums, narcisses, tulipes).
Il se plaît en pot en isolé ou en garniture du pied d'un arbuste acidophile comme lui : azalée, camélia ou rhododendron. Le mariage avec un céanothe à floraison printanière est particulièrement réussi !
Bon à savoir : le Lithodora fait partie des plantes peu ou pas toxiques pour l'homme et les animaux.
Il se plaît à situation chaude et ensoleillée. Une légère ombre est possible pour valoriser les floraisons plus pâles ou bicolores de certaines variétés. Trop d'ombre entraîne l'étirement des tiges qui cherchent le soleil, un port moins dense et une floraison amoindrie.
Le sol doit être léger et bien drainé pour garantir la rusticité de la souche. Contrairement aux autres espèces de Lithodora qui se plaisent en sol calcaire, Lithodora diffusa a besoin d'une terre acide ou neutre pour prospérer.
La meilleure période de plantation est au printemps ou en début d'automne en climat doux.
Prévoyez 6 godets pour garnir 1 m².
Ameublissez le sol en l'amendant avec du compost mûr ou du fumier bien décomposé. Améliorez le drainage en incorporant des graviers (non calcaires !) ou du sable grossier.
Réhydratez les mottes une dizaine de minutes dans un seau d'eau avant de les installer en terre. Positionnez-les soigneusement de manière à faire coïncider le haut de la motte et la surface du sol. Espacez les plantes de 40 cm. Paillez avec un paillis minéral non calcaire comme des copeaux d'ardoise ou des écorces de pin qui vont acidifier et nourrir le sol en se décomposant.
Si votre sol est très argileux, placez le grémil sur un talus ou au sommet d'une petite butte pour éviter les accumulations d'eau.
Choisissez un contenant en terre cuite, ou tout autre matériau poreux, afin d'améliorer le drainage. Inutile de voir grand côté dimensions, un godet peut prospérer dans un pot de 15 à 20 cm (diamètre et profondeur) la première année. Un terreau éventuellement allégé avec du sable ou de la perlite convient comme substrat.
Placez le pot à situation non brûlante car le grémil supporte moins bien la sécheresse qu'en pleine terre.
Arrosez régulièrement le temps de la reprise même si le paillis placé à la plantation réduit la fréquence des arrosages. Lorsqu'il est bien installé, le grémil supporte la sécheresse grâce à un enracinement profond qui va chercher l'humidité en profondeur.
En pleine terre, le grémil ne nécessite pas d'apport d'engrais.
Les deux premiers hivers, en région froide (climat continental ou montagnard), couvrez le grémil avec une couche de feuilles mortes.
Arrosez régulièrement sans excès en laissant le substrat sécher sur un ou deux centimètres entre deux arrosages. Le signe d'un grémil qui a soif ? Ses feuilles se recroquevillent et des tiges finissent par sécher. Réduisez les arrosages en hiver et améliorez les écoulements de l'eau en excès en plaçant des cales sous le pot.
Apportez un engrais liquide spécial plantes de terre de bruyère mensuellement d'avril à juillet. Le signe d'un grémil qui a faim ? Il fleurit moins et son feuillage devient pâlichon.
La rusticité du grémil est plus faible en pot qu'en pleine terre. Protégez la potée du froid en la rapprochant des murs de l'habitation. Au besoin, enveloppez-la avec du voile d'hivernage ou placez-la dans un pot plus grand empli de chips de polystyrène ou de sciure.
Rempotez au début du printemps ou surfacez si le grémil est placé sous le couvert d'un arbuste. Attention : le grémil n'apprécie pas d'avoir ses racines mises à nu. Veillez à le déterrer avec précaution en conservant une belle motte.
Elle se pratique à la cisaille après la floraison afin de supprimer les fleurs fanées et de conserver un feuillage dense.
Raccourcissez les tiges noircies en fin d’hiver.
Un feuillage noirci n'est pas signe d'une maladie mais d'un coup de gel.
Les lithodoras confinés en serre peuvent être parasités par des cochenilles ou des pucerons.
Wonderlane/CC BY 2.0/Flickr
Il se multiplie facilement par bouturage de rameaux semi-herbacés prélevés au cours de l'été. Enterrez des boutures de 5 à 8 cm de longueur dans un pot de terre cuite rempli d'un mélange 'spécial bouturage' ou d'un terreau allégé de perlite, de vermiculite ou de sable grossier. Maintenez une température et une humidité stables jusqu'en automne en plaçant le pot à l'abri du soleil. Protégez du gel en hiver. Laissez les jeunes boutures se développer l'année suivante en rempotant si besoin selon le développement. Attendez le 2e printemps pour les mettre en pleine terre.
Il est possible également de récupérer sur un pied mère (avec un maximum de terre) des tiges qui se seraient marcottées naturellement ou de pratiquer un semis printanier en serre froide ou sous châssis. Mais cette dernière technique est à réserver aux jardiniers confirmés !
Le grémil prostré se montre un bon auxiliaire du jardinier. Son feuillage dense colonise rapidement l’espace, lorsqu’il est bien installé et que les conditions de culture lui conviennent. Il évite ainsi la pousse des mauvaises herbes en leur faisant concurrence tout en empêchant la germination de graines indésirables. Il stabilise le sol et lui conserve sa fraîcheur, ce qui réduit la fréquence des arrosages à la belle saison.
Le nom générique Lithodora vient de deux mots grecs λίθο qui signifie pierre et δώρα qui signifie cadeau, en référence à l’habitat naturel de prédilection de ce genre : la rocaille !
Le nom spécifique diffusa est un terme latin qui veut dire « diffusion, propagation » faisant allusion au type de croissance du grémil.
Lithodora diffusa fait partie des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire français métropolitain.
C’est le botaniste nord-américain Ivan Murray Johnston (1898-1960) qui a reclassé quelques espèces de Lithospermum en un nouveau genre Lithodora. Les collections végétales de Johnston sont conservées en Californie, au Jardin botanique de Rancho Santa de Claremont et à l’université de Harvard.
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