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Les orchidées du genre Dracula sont étroitement liées aux Masdevallia, genre dont elles ont été extraites au cours d'une révision. Toutefois, le labelle des orchidées Dracula est généralement plus grand (ressemblant souvent un champignon pour attirer les mouches) et les tiges de la fleur se développent parfois horizontalement, mais aussi, et surtout vers le bas. La couleur des fleurs des Dracula est souvent assez foncée. Les Dracula sont assez proches des Restrepia et Pleurothallis.
L'orchidée Dracula, du latin signifiant « petit dragon », tire son nom de deux longs éperons formés par des sépales. Il existe plus d'une centaine d'espèces dans le genre, qui sont originaires d'Amérique centrale et une partie de l'Amérique du Sud (principalement des Andes). Ces orchidées préfèrent vivre dans des endroits sombres, froids, et se développent naturellement à des altitudes entre 1 800-2 200 m.
L'orchidée Dracula se développe à partir d'un rhizome court en touffes, et ne dispose pas de pseudo-bulbes. Les tiges compactes produisent chacune une grande feuille (taille variable en fonction de l'espèce, mais souvent 10-30 cm), avec une nervure médiane profondément définie.
Les fleurs, de couleur mauve à violet, proviennent souvent de la base de la tige feuillée, avec une floraison successive sur chaque tige. La forme de la fleur est généralement triangulaire et les pétales eux-mêmes sont de petite taille et de faible épaisseur. De longs filaments étendent chaque sépale, et le labelle est de grande taille et d'apparence similaires à celle d'un champignon. En fait, l'odeur de champignon que ces orchidées produisent attire les mouches drosophiles, lesquelles agiront comme pollinisateurs pour les plantes.
Entre Dracula simia, qui rappelle la tête d'un singe, et Dracula vampira, qui évoque une chauve-souris, les fleurs font tout l'attrait du genre. Ces orchidées sont très gratifiantes à cultiver, mais sont à réserver à des orchidophiles avertis. Dracula chimaera est l'espèce type du genre.
Orchi/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Parce que les tiges florales des orchidées Dracula se développent souvent vers le bas, un pot en forme de panier à mailles en plastique est indispensable. Une suspension est également obligatoire, surtout que cela a aussi l'avantage d'augmenter l'aération des racines de la plante, même si elles se dessèchent un peu plus rapidement.
La sphaigne est un bon substrat pour ces orchidées car il aide à garder les racines humides mais encore à ne pas opposer trop de résistance à la croissance des tiges florales.
L'humidité est très importante pour toutes les Pleurothallidées, car la plupart des orchidées Dracula proviennent de « forêts de nuages » dans les Andes. Essayez de conserver 70-100 % d'humidité. Une bonne circulation de l'air (généralement à partir d'un ventilateur) aidera à prévenir les problèmes de pourriture.
Un faible éclairage est adéquat, similaire à Phalaenopsis. Plus la lumière est intense, plus le dispositif de refroidissement pour abaisser les températures doit être performant.
Achetez de préférence un plant en fleurs, cela permet de connaître avec précision les différentes périodes de culture (un plant refleurit au même moment chaque année). Il est ainsi possible de déterminer les autres périodes de culture pour ces orchidées. Ces périodes varient selon l'espèce.
Les orchidées Dracula ont la particularité, avec les genres Acineta et Stanhopea (et quelques autres), d'émettre une hampe florale affectée d'un géotropisme positif (dirigée vers le bas). Après avoir cheminé entre les racines, la hampe florale sortira sous la plante pour épanouir ses fleurs.
Cela s'imagine fort bien lorsque la plante se trouve sur une branche. Mais lorsque la plante est cultivée, un tel comportement nécessite quelques précautions. Aménagez quelques ouvertures latérales (trois ou quatre larges ouvertures !) ou même inférieures (les deux, c'est mieux). On peut adopter un pot en plastique largement ajouré dont l'ouverture des trous est suffisante pour laisser passer la hampe florale sans dommage pour elle. Ce système n'est utilisé qu'en suspension.
Déposez simplement l'orchidée Dracula dans le substrat, sans trop recouvrir les racines : la sphaigne reste idéale pour sa culture.
Il est également possible de substituer une plaque de chêne-liège au pot ajouré, mais un système de brumisation deviendra utile pour conserver l'humidité. Cette méthode imite la façon dont une orchidée Dracula se développe à l'état sauvage (attachée aux troncs moussus d'arbres dans les forêts brumeuses des Andes). L'humidité élevée et une position ombragée sont nécessaires tout au long de l'année pour atteindre les meilleurs résultats.
Orchi/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Les orchidées Dracula ne doivent jamais sécher totalement, car ces orchidées ne disposent d'aucun moyen pour stocker l'eau. Elles peuvent mourir en quelques heures si elles se dessèchent en combinaison avec une température trop élevée. En fait, elles sont assez difficiles à trop arroser, donc apportez de l'eau souvent, avec une moindre importance si l'humidité est élevée.
Les petites Dracula exigent une humidité élevée (80-90 %) ainsi que des arrosages fréquents, mais toujours le matin, jamais le soir ! Une bonne option consiste ainsi à utiliser la mousse de sphaigne pour aider à garder l'humidité dans le système racinaire.
Une bonne circulation de l'air est également importante, car elle aidera à éviter les problèmes avec la pourriture des racines.
Gardez les températures diurnes en dessous de 20 °C, avec un régime climatique de type froid. La nuit, les températures devraient chuter d'au moins 6-8 °C, essentiellement pour le « bien-être » des feuilles.
Les plantes se déshydratent trop rapidement si les températures sont trop élevées, car elles ne peuvent pas fermer leurs stomates pour retenir l'humidité. Idéalement, les températures devraient tomber entre 10-15 °C pendant la nuit.
Il est préférable de rempoter au printemps ou à l'automne, mais ne le faites que si cela semble vraiment nécessaire !
Supprimez la tige florale en la coupant à ras des feuilles lorsque la fleur se fane. Faites-le dès les premiers signes de défleuraison, cela laissera des forces au plant, inutile de perdre de l'énergie pour une fleur fanée…
Les orchidées Dracula ne connaissent pas de véritables nuisibles ou parasites. En cas d'attaque de cochenilles, repérables par l'apparition d'amas cotonneux, farineux ou gras, traitez à l'aide d'huile blanche. Des solutions maison existent également.
Le pire ennemi de l'orchidée Dracula reste le non-respect des bonnes conditions de culture :
Karen Gil/CC BY 2.0/Flickr
La division de touffes est le mode le plus habituel de multiplication simple. Il est essentiellement applicable aux orchidées sympodiales (tels les Cattleya, Paphiopedilum, Miltonia, Masdevallia, Lycaste, etc.) et donc aux orchidées Dracula.
La division de touffes doit être accomplie au moment du rempotage, mais tout rempotage ne l'exige pas. Il faut connaître les risques auxquels la plante est soumise, car l'effet traumatisant de la division s'ajoute à celui du rempotage.
Cette opération ne peut être effectuée que sur des plantes bien fournies et en bonne santé. Par ailleurs, le genre Dracula est esthétiquement plus satisfaisant lorsque les plants sont cultivés en touffes importantes. On doit donc tenir compte du préjudice esthétique qu'implique cette scission.
Les orchidées Dracula ont de gros besoins en eau, une eau légèrement acide et sans grande minéralisation. Exploiter un récupérateur d'eau de pluie, filtrée, permet des économies sur l'eau d'arrosage et de brumisation.
Attention : ne mettez pas les feuilles mortes dans un compost car elles contiennent de l'oxalate de calcium nocif.
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