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La mandarine… ce simple nom évoque les joies de l'enfance, la période de Noël, des parfums piquants mêlés à ceux des conifères, un jus sucré et acidulé… Un rien nostalgique, ce fruit, puisqu'on ne le trouve plus réellement commercialisé en magasin. En effet, bien qu'il soit délicieux, il a une pulpe qui s'encombre de pépins. La mandarine a donc, peu à peu, été détrônée par la clémentine. Cependant, elle fait un grand retour ces dernières années : non seulement il est possible de trouver en pépinière des plants de diverses variétés de mandarines communes, mais elle est de nouveau représentée sur les étals par les divers « petits agrumes » que sont ses hybrides naturels : 'Clemenvilla', 'Ortanique', 'Minneola'… Une superbe diversité qui permet de déguster la mandarine et ses dérivés de la rentrée des classes jusqu'à Pâques !
La mandarine est un fruit de bouche. Elle se glisse dans les poches et peut se déguster à tout moment. C'est le fruit santé de l'hiver ! En effet, très peu calorique (40 kcal pour 100 g seulement !) il est riche en micronutriments protecteurs : vitamine C, acide folique (vitamine B9) et carotène. La mandarine et ses hybrides sont aussi une bonne source en fibres douces et en calcium, ce dernier étant rendu assimilable par les acides organiques présents dans les fruits.
Deepanshu xkr/CC BY-SA 4.0/Wikimedia
Le mandarinier, comme presque tous les autres agrumes, doit être cultivé à l'extérieur. Il peut, selon les variétés, résister à des températures de -7 à -10 °C. On pourra donc le planter en pleine terre dans les régions les plus douces du littoral méditerranéen (la fameuse « zone de l'oranger ») ou atlantique, mais aussi au Pays basque et dans le Languedoc.
Ailleurs, il sera installé dans un pot de façon à être hiverné.
Dans tous les cas, il conviendra d'installer l'arbuste au soleil. En effet, il a besoin de luminosité pour fleurir et fructifier correctement. Veillez également à l'installer à l'abri du vent (qui assèche le sol, peut abîmer le feuillage et les fruits et qui accentue la baisse de température), derrière un mur, une haie…
Contrairement à la plupart des arbres fruitiers, il est conseillé d'éviter le repos végétatif, d'octobre à février, pour planter les agrumes. Mieux vaut installer en pleine terre ou en pot des mandariniers en pleine végétation, de mars à fin août. Même si l'arbuste porte des fleurs ou des fruits !
Avant d'installer le mandarinier dans un contenant, il convient de bien choisir celui-ci. Il peut s'agir d'un pot en terre vernissée, en terre cuite poreuse (il faudra alors suivre plus particulièrement les besoins en eau des plantes) ou en plastique, d'un bac en bois type « Versailles »… Ayez toujours à l'esprit que le diamètre du pot doit être aussi large que l'appareil aérien de l'arbuste. Jusqu'à ce qu'il soit adulte, vous devrez donc rempoter votre mandarinier tous les 2 à 3 ans, dans un récipient d'une taille de 2 à 4 fois supérieure à la précédente.
Remplissez les pots d'un lit de billes d'argile (ou de gravier) puis d'un mélange comprenant 60 % de terreau, 20 % de terre de jardin, 10 % de sable (mêlé éventuellement à de la pouzzolane) et 10 % de compost ou de fumier composté. Laissez un espace de 2 à 3 cm entre le niveau du substrat et le rebord du pot de façon à faciliter les arrosages.
Conseils : évitez les bacs à réserve d'eau (dont l'humidité constante peut entraîner une asphyxie des racines) et les pots à col rétréci qui sont certes souvent esthétiques, mais qui rendent difficile, voire impossible, l'indispensable rempotage des mandariniers. Les pots contenants des agrumes deviennent rapidement très lourds et difficiles à transporter, notamment pour l'hivernage. Installez-les dès la plantation sur un support à roulettes.
En pleine terre comme en pot, installez l'arbuste en recouvrant la motte de 2 à 3 cm de terre ou de substrat, mais en veillant toujours à ne pas enterrer le point de greffe. Après la plantation, arrosez abondamment.
Michael Stern/CC BY-SA 2.0/Flickr
Le mandarinier n'est pas difficile à cultiver. Il faut simplement garder à l'esprit qu'il s'agit d'un arbuste originaire des régions de mousson : il n'est pas très rustique, mais a besoin de fraîcheur en hiver ; il nécessite une humidité constante et une fertilisation régulière.
Comme tous les agrumes, le mandarinier a besoin d'un apport d'eau très régulier, même durant sa période de repos végétatif. En effet, le terreau ne doit jamais sécher entre 2 arrosages.
À quel rythme arroser ? Cela dépend de nombreux critères : la chaleur ambiante, la présence de vent, le terrain plat ou en pente… Observez donc la terre ou le substrat autour du mandarinier ; elle doit toujours rester humide sans jamais être gorgée d'eau.
Bon à savoir : lorsque ses feuilles pointent vers le sol, que ses petits fruits chutent, c'est que l'agrume est assoiffé ! On dit alors que l'arbuste « pleure ». Consolez-le vite avec un arrosage conséquent.
Les agrumes sont des gourmands. Il faudra donc leur apporter des engrais durant toute leur période de végétation, de mars à septembre. Et ce d'autant plus que vous les cultivez en pot. Choisissez des engrais complets.
En pleine terre, vous appliquerez les granulés à décomposition lente sur le sol, à l'aplomb du feuillage. Complétez cette fertilisation en paillant la terre sous l'arbuste avec de la matière organique : feuilles mortes, tontes de gazon, fumier…
Les plantes en pot demandent des précautions particulières pour leur fertilisation. Vous veillerez ainsi à n'apporter de l'engrais que sur un substrat humide ; à défaut les sels minéraux peuvent brûler les racines. Préférez les engrais enrobés, à décomposition lente, que vous mélangerez au terreau apporté en surfaçage.
Les mandariniers sont plus ou moins sensibles au froid selon les espèces auxquelles ils appartiennent. Ainsi les mandariniers communs et les « petits agrumes » résistent à des températures de -6 à -8 °C tandis que les satsumas peuvent supporter -10 °C.
Selon la zone où vous habitez, vous devrez donc soit protéger vos agrumes soit les hiverner. Placez-les, durant toute la période où le froid sévit, dans un endroit lumineux, hors gel, mais frais, c'est-à-dire à 10 °C maximum. Cela peut être un garage non obscur, une véranda, mais jamais un appartement ou une maison. La chaleur y est excessive et l'atmosphère bien trop sèche !
Si vous ne bénéficiez pas d'une « orangerie » où stocker les agrumes durant l'hiver, protégez-les en les enveloppant de 1, 2 ou 3 épaisseurs de voile d'hivernage (le gain de température est de 3 à 4 °C apporté par voile).
Si vos mandariniers sont cultivés en pot, placez-les dans un endroit abrité du jardin et ne fixez pas vos voiles d'hivernage au pied de l'arbuste, mais juste sous le rebord du pot. Ainsi vous pourrez arroser en glissant la pomme de l'arrosoir sous le tissu.
Lorsqu'il gèle, la condensation qui se forme à l'intérieur de l'abri, sur le voile, se prend en glace et forme une sorte d'igloo protecteur.
Les agrumes ne nécessitent pas réellement de taille (ils n'en ont pas besoin pour bien fructifier), mais il est parfois nécessaire de couper quelques rameaux et branches pour limiter l'encombrement des arbustes. Cet entretien est d'autant plus nécessaire chez les mandariniers qu'ils ont tendance à beaucoup se ramifier.
Couper les fins rameaux qui encombrent l'intérieur des arbustes permet de donner plus de luminosité aux fruits. On élimine alors une partie de la fructification, mais les agrumes restants sont d'un plus gros volume. On limite ainsi le phénomène d'alternance (les arbres fructifient en abondance 1 an et de façon limitée l'année suivante.) ! Cette taille d'entretien se pratique à la sortie de l'hiver.
Tristeza, mal sec, exocortis… quelques maladies peuvent entraîner le dépérissement des agrumes. Aucune parade n'existe, mais par chance ces maux n'affectent que très rarement les arbustes des jardins amateurs.
Les cochenilles constituent la principale menace pour les mandariniers. Ces dernières peuvent appartenir à 6 familles différentes. Camouflées sous une carapace, sous un bouclier ou sous un amas laineux, les cochenilles piquent les tiges et les fruits des agrumes pour en sucer la sève. Elles produisent du miellat, un suc collant sur lequel se développe parfois la fumagine, un champignon poudreux et noir. Par chance, des traitements naturels permettent de lutter contre elles
D'autres ravageurs peuvent attaquer vos mandariniers. C'est le cas notamment des pucerons et des aleurodes.
Les mandarines et fruits dérivés se récoltent bien mûrs sur les arbres. Mais comment reconnaître cette maturité ? Ne vous laissez pas influencer par le coloris des agrumes. En effet, les fruits peuvent avoir une écorce encore verte et une pulpe parfaitement colorée et sucrée.
C’est d’ailleurs plus particulièrement le cas des satsumas. C’est la différence marquée de températures entre le jour et la nuit qui permet à la chlorophylle, le pigment vert de l’épiderme du fruit, de se colorer en orange. Lors d’hivers peu rigoureux, les écorces peuvent donc rester plus ou moins vertes. Que faire alors ? À la période habituelle de récolte, soupesez les fruits qui doivent être lourds et, surtout, goûtez-les !
Dans l’idéal, les mandarines se récoltent au fur et à mesure des besoins.
Elles se conservent 1 semaine à température ambiante et 15 jours dans le bac à légumes du réfrigérateur. Au-delà de ce délai de conservation, leur épiderme se décolle de leur pulpe qui se déshydrate. Par chance, il est possible de transformer les mandarines en conserve, sirop, liqueur et confiture.
Sarah Sammis/CC BY 2.0/Flickr
La greffe des agrumes, en écusson ou en couronne, est généralement affaire de professionnels, mais rien n'empêche de tenter d'autres méthodes de multiplication.
Il est possible, au printemps, de semer des graines qui auront été conservées pour cet usage dans le bac à légumes du réfrigérateur.
Attention : le semis donne des résultats… aléatoires. Il n'est jamais assuré que les plants obtenus soient ressemblants au pied mère. Par ailleurs, ces mandariniers « francs » (car issus de semis) seront vigoureux et ne « mettront à fruits » que tard, dans un délai de 3 à 10 ans.
Voilà une méthode permettant d'obtenir rapidement des plantes absolument identiques à celle sur laquelle les boutures ont été prélevées !
Bouturez le mandarinier d'avril à septembre en procédant comme suit :
Bon à savoir : si vous ne disposez pas d'une mini-serre, fabriquez-en une ! Coupez une bouteille en plastique en 2. Placez le godet dans la partie la plus basse. La moitié supérieure servira de couvercle.
Le marcottage aérien est une technique de multiplication qui se pratique en mai, comme suit :
Comment éliminer les cochenilles sans recourir à des produits phytosanitaires ?
Attention : vérifiez la composition du produit : il ne doit pas contenir de pesticide.
Les agrumes sont connus depuis la nuit des temps puisqu'on trouve des traces écrites de leur culture au cours du Ier millénaire av. J.-C. Ils poussent alors dans la région indienne de l'Assam, en Birmanie, et au sud-est de l'Himalaya, dans des régions de mousson, aux températures constantes et à l'humidité élevée.
Quels étaient ces agrumes d'origine ? Le doute règne, mais on pense qu'il s'agissait alors de cédrat, de bigarade, de lime et de pamplemousse. Ces fruitiers se répandent dans toute l'Asie. Puis, au grès des conquêtes, des explorations et des échanges commerciaux, ils se répandent au Moyen-Orient, en Europe, en Afrique, puis en Amérique.
La capacité des agrumes à s'adapter aux différents climats dans laquelle on les implante (notamment par une mutation naturelle) explique la multiplication de nouvelles espèces. Ainsi apparaissent les citronniers, les Poncirus, les kumquats, les orangers. Puis les mandariniers.
Ces agrumes font leur entrée en France, en Provence, au tout début du XIXe siècle. Mais, dès 1850, la mandarine est cultivée à grande échelle en Algérie.
Obtenue en Chine, la mandarine doit son nom à la couleur orange des robes de soie des mandarins, ces hauts fonctionnaires lettrés, éduqués selon la tradition de Confucius et triés sur le volet pour servir l'empereur. L'étymologie va d'ailleurs dans ce sens : naranja mandarina en espagnol signifie « orange des mandarins » tandis qu'en sanscrit, mantrin désigne les conseillers d'État. En portugais, mandarin dérive du verbe mandar : « ordonner ».
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