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Plantation
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Floraison
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Récolte
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Le genre Solidago (famille des Astéracées, comme toutes les « marguerites ») comprend une centaine d'espèces vivaces, presque toutes originaires d'Amérique du Nord, à l'exception notable de Solidago virgaurea, originaire d'Europe et commun en France, qui a donné au genre son nom français de verge d'or.
On trouve la verge d'or sur les pentes montagneuses, les bois secs, les clairières, les éboulis et les rocailles, jusqu'à 2 000 m d'altitude, aussi bien qu'en plaine, sur les talus, dans les prairies, les landes, les pelouses, les bords de routes ou de chemins. Les espèces américaines se sont quant à elles naturalisées dans les terrains vagues, sur les berges des rivières ou au bord des étangs.
Proche cousin des asters, apprécié comme ces derniers pour sa floraison tardive, le solidago est une vivace vigoureuse à souche rhizomateuse, qui forme une touffe à tiges dressées, de 0,30 à 2 m de haut, aux longues feuilles étroites et dentées en forme de lance et aux inflorescences en panaches jaunes, composées d'une myriade de petites fleurs, ressemblent à des marguerites naines et s'épanouissant entre juillet et octobre.
Contrairement aux espèces botaniques, qui sont de moins en moins cultivées, les variétés horticoles n'ont pas un caractère envahissant. Elles sont aussi plus rigides et plus colorées.
Compte tenu de sa rusticité (au moins jusqu'à -25 °C), de sa robustesse et de sa facilité d'adaptation, le solidago n'a pas usurpé sa popularité. Il craint seulement l'excès de chaleur et de sécheresse qui favorise l'apparition d'oïdium sur le feuillage. C'est aussi une plante mellifère, visitée par les abeilles et bien d'autres insectes butineurs tant pour son nectar que pour son pollen.
Les variétés basses s'intègrent en bordure d'allée ou de massif. Les plus grandes se plantent en massif ou en bordure de pièce d'eau, en compagnie d'annuelles, de vivaces ou de graminées (aster, hélénium, miscanthus, deschampsia, dahlia, anémone du Japon, rudbeckia…), voire de petits arbustes pour les plus hautes (rosier, sauge, pérovskia…). Vous pouvez aussi planter le solidago en grands groupes dans un jardin naturel ou une prairie fleurie.
Ses grandes inflorescences constituent d'excellentes fleurs coupées qui allègent les bouquets, frais ou secs, associées à des roses, des gerbéras, des lis, des tournesols…
Le solidago est aussi réputé avoir des vertus médicinales. Son nom latin signifie d'ailleurs « je rends entier », « je consolide », en raison de sa réputation ancienne à favoriser la guérison des plaies. Utilisé au fil des siècles pour traiter une grande variété de maux (affections pulmonaires, rhumes, nausées…), il est plutôt utilisé aujourd'hui dans le traitement des affections rénales et urinaires. Il s'agirait d'ailleurs de l'une des meilleures plantes pour fortifier le système rénal. Riche en flavonoïdes de type vitamine P, il est également utile dans le traitement des varices.
Ce sont les parties aériennes supérieures (fleurs, feuilles) qui sont utilisées en phytothérapie. La plante est le plus souvent utilisée sous forme d'infusions et de sirops. En usage externe, elle peut favoriser la cicatrisation des plaies et ulcérations.
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Peu exigeant, le solidago se plaît dans tous types de sols, même pauvres et calcaires. Il préfère toutefois les terres fraîches, même un peu lourdes. Il résiste à une sécheresse momentanée, mais évitez les sols trop secs en été, qui favorisent les attaques d'oïdium.
Choisissez une exposition ensoleillée pour encourager la floraison. Dans le Sud, la mi-ombre est préférable.
Plantez entre octobre et avril, hors période de gel.
Apportez du compost ou du terreau à la plantation. Espacez les pieds de 30 à 50 cm en tous sens selon la taille adulte.
Vous pouvez aussi le cultiver en pot, dans un grand contenant d'au moins 7,5 litres, dans un mélange de terre et de terreau de plantation additionné d'un peu de compost.
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Tuteurez les grandes variétés aux tiges trop souples.
Le solidago a un enracinement superficiel : paillez afin de conserver la fraîcheur du sol en été.
Arrosez si nécessaire, surtout en période de floraison.
Coupez les tiges défleuries des espèces envahissantes pour éviter les semis spontanés. Vous pouvez laisser les fleurs fanées des variétés non envahissantes, elles donneront du relief au massif durant l'hiver.
Rabattez la touffe près de la souche et apportez du compost autour du pied en fin d'hiver.
Divisez quand la touffe devient trop dense.
Maintenez le substrat toujours frais. Vous pouvez couvrir la surface de la potée avec un paillage décoratif.
Coupez les inflorescences fanées pour prolonger la floraison.
Apportez un engrais pour plantes fleuries soit au moment du rempotage, au printemps (engrais retard), soit sous forme d'engrais liquide 3 ou 4 fois dans la saison, avant et pendant la floraison.
Rempotez (ou surfacez) au printemps.
Divisez les touffes lorsqu'elles sont à l'étroit dans le pot.
Le feuillage peut être terni par l'oïdium en conditions sèches.
Pour un usage médicinal, récoltez les sommités fleuries au tout début de leur épanouissement.
Faites sécher sur des tamis ou en bouquets suspendus la tête en bas, dans un lieu aéré et à l'abri de la lumière.
Conservez ensuite pendant un an, dans un sac en papier, un bocal ou une boîte, à l'abri de la lumière et de l'humidité.
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Divisez les touffes denses au printemps, tous les 3 ou 4 ans. Avec une bêche, prélevez des éclats sur l'extérieur de la touffe et mettez en place immédiatement.
Introduits en Europe au XVIIe ou XVIIIe siècle comme plantes ornementales et mellifères, les solidagos américains (S. canadensis, S. gigantea…) sont aujourd'hui considérés comme des plantes envahissantes dans de nombreuses régions de France et d'Europe (notamment la vallée de la Loire et le Nord-Ouest). Ils se sont échappés des jardins pour s’installer dans des zones plus naturelles et favorables (lisières forestières et bords d'eaux), et leur robustesse alliée à l'absence de prédateurs naturels (insectes herbivores, grands ongulés), restés dans leur pays d'origine, a favorisé leur expansion. C’est à partir de la seconde moitié du XXe siècle que la colonisation s'est intensifiée, sans doute à cause de l'expansion des jardins individuels.
Leur multiplication se fait à la fois sur place, par voie végétative (grâce à leurs rhizomes), donnant des massifs de plus en plus denses et étendus, et à distance, par leurs nombreuses graines (akènes) disséminées par le vent. De plus, ils sécrètent des substances au niveau des racines qui inhibent la germination et la croissance des autres espèces.
Cette colonisation entraîne, là où elle a lieu, un appauvrissement de la biodiversité en réduisant les habitats disponibles pour les espèces locales. C’est dans les zones humides et les pelouses calcaires qu'elle provoque le plus de nuisances (gêne dans le développement de jeunes arbres en sylviculture, diminution de la valeur des fourrages…).
Évitez de planter ces espèces envahissantes et tournez-vous plutôt vers les variétés modernes, moins nuisibles. Si vous avez déjà ces espèces chez vous, veillez à supprimer les inflorescences dès qu'elles sont fanées pour éviter la formation de graines.
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