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Plantation
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Floraison
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Le genre Aesculus comprend une vingtaine d'espèces d'arbres ou d'arbustes caducs dont la moitié proviennent d'Amérique du Nord où ils portent le nom de pavier, le reste venant d'Europe et d'Asie tempérée. Selon la dernière classification APG III, le genre est inclus dans la famille des Sapindacées, anciennement dans celle des Hippocastanacées. Le marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum) est le plus connu d'entre eux depuis qu'il orne nos parcs et nos avenues. Il est originaire des vallées d'altitude des Balkans situées entre la Grèce et l'Albanie.
La silhouette ample du marronnier d'Inde peut dépasser 30 m de haut, mais elle mesure souvent autour de 12 m sur 3-4 m de large. Doté d'une croissance rapide, l'arbre étend une ramure robuste redressée aux extrémités qui porte de gros bourgeons bruns et collants en hiver. Sa longévité atteint 300 ans si l'arbre bénéficie de bonnes conditions. Un sujet planté en 1606 orne toujours le parc d'un hôtel à Vézac dans le Cantal. L'écorce du tronc gris foncé ou brun rougeâtre se fissure en larges plaques écailleuses.
Les grandes feuilles opposées sont palmées, vert sombre, comportant 5 à 7 folioles élargies au trois quarts de leur longueur puis terminées abruptement en pointe. Les folioles sont à bords dentelés et mesurent 10 à 25 cm de long, la foliole terminale étant la plus longue. Le feuillage brunit à l'automne avant de chuter.
Des inflorescences odorantes spectaculaires dressées, appelées thyrses, ornent les bouts de rameaux en mai-juin. Chaque fleur de 20-30 mm de long forme une petite clochette blanche ou crème, panachée de rouge ou de jaune à la base des pétales.
Les fruits globuleux de 5-6 cm de diamètre, verts puis bruns et recouverts d'épines éparses paraissent en grappes retombantes. Ces capsules s'ouvrent en octobre pour libérer 1 ou 2 marrons bien lisses et brillants d'environ 5 cm de diamètre, marqués d'une large tache beige. Les graines restent viables jusqu'au printemps dans un endroit frais et humide et ne sont pas comestibles comme les châtaignes (note 1) en raison de leur teneur en tanins et saponines toxiques. Elles sont cependant riches en amidon, sucres, huiles et protéines.
En Turquie, les marrons réduits en poudre servaient à soigner les chevaux atteints de maladies pulmonaires. La purée de marrons mélangée à la ration permet aussi d'engraisser un certain nombre d'animaux domestiques comme les bœufs, porcs, chevaux, chèvres et mouton (note 2). Le marron sert d'insectifuge naturel placé dans les armoires. Certains le portent dans la poche pour calmer les rhumatismes. La saponine contenue dans les marrons est utilisée pour soigner les troubles veineux, hémorroïdes et varices. L'écorce est astringente, tonique, antiseptique, fébrifuge et, à ce titre, fut considérée comme bon succédané du quinquina. Elle donne aussi une teinture jaune. L'esculine est une substance extraite des feuilles utilisée dans les crèmes protectrices de la peau.
Le bois blanc homogène, très léger et tendre se travaille facilement en pyrogravure. Il sert aussi d'emballage ou de piquet, mais fait un très mauvais combustible.
Note : le terme « marron » désigne aussi une catégorie de châtaignes qui forme une amande unique non cloisonnée par la membrane appelée tan.
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Sa rusticité lui permet de pousser partout en France, si ce n'est en bord de mer à cause des embruns. Il préfère cependant les zones à saisons marquées avec un hiver frais et des étés chauds.
Plantez-le soleil ou à mi-ombre. Prévoyez suffisamment d'espace autour car il s'agit d'un grand arbre.
Plantez le marronnier d'Inde de préférence en automne-hiver en dehors de périodes de gel.
Pensez à arroser régulièrement le marronnier d’Inde surtout pendant les premières années de son installation. Il déteste les sols secs en été.
Le marronnier d’Inde tolère assez mal le stress s’agissant de tailles drastiques, de blessures de la canopée comme des racines, de sécheresses ou de pollutions. En ville, il est souvent victime de maladies ou ravageurs, cependant cela ne l’empêche pas de conserver sa vigueur.
Taillez simplement les branches gênantes en évitant d'effectuer des coupes dépassant 5 cm de diamètre. Même si le marronnier d'Inde réalise de gros bourrelets cicatriciels, l'intérieur du tronc ou de la branche pourrit facilement.
Le marronnier d'Inde est un arbre planté souvent en ville qui subit un certain nombre d'attaques parasitaires. Cependant, une défoliation entraîne très peu de perte de vigueur car l'arbre est capable d'augmenter les surfaces conductrices et les flux de sève pour compenser les pertes de surface foliaire.
Lors de printemps humides et froids, le marronnier d'Inde est sensible au black-rot ou maladie des taches rouges (Guignardia aesculi).
Début juillet apparaissent des taches foliaires irrégulières jaunâtres qui virent au brun auréolé de jaune suivi du dessèchement et de la chute prématurée du feuillage. Des ponctuations noires apparaissent sur les taches par temps humide.
Cette maladie courante est dommageable surtout sur de jeunes arbres. Traitez leur feuillage au cuivre à l'éclosion des bourgeons puis ramassez et brûlez les feuilles tombées au sol.
La mineuse des feuilles du marronnier (Cameraria ohridella) commet des dégâts importants depuis le début des années 90 sur de grands marronniers de l'espèce Aesculus hippocastanum, mais aussi sur Aesculus pavia et l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus). A. x carnea ne permet pas à la chenille d'accomplir son cycle.
De minuscules chenilles annelées crème creusent des galeries dans le limbe formant des taches brun roux plutôt circulaires aboutissant à la chute du feuillage au cours de l'été. Un petit papillon brun de 3 à 5 mm au bout des ailes frangés, pond sur le feuillage 1 à 3 générations d'avril à la fin de l'automne. La nymphose des chenilles se déroule à l'intérieur des feuilles durant l'hiver.
Les moyens de lutte consistent à ramasser et brûler les feuilles pour éliminer les chrysalides ainsi que d'installer des nichoirs à mésanges friandes de ces chenilles sur le tronc à 3 m de haut. Des bandes de glu peuvent être mises autour du tronc sous les charpentières et 10 cm en dessous afin de piéger les femelles papillon qui volent difficilement. Celles-ci continuent d'émettre des phéromones qui attirent accessoirement les mâles sur le piège.
Le chancre suintant (Phytophtora) provoque un suintement sur l'écorce qui aboutit à la mort de l'arbre si les racines sont atteintes.
Il semblerait que l'apparition de cette maladie soit favorisée par de mauvaises conditions de culture. Des pulvérisations de cuivre peuvent être tentées, mais sans garantie.
La cochenille Pulvinaria regalis envahit le tronc, mais entraîne peu de dégâts. Un manque d'eau ou une intoxication au sel peuvent aussi être responsables d'un brunissement du bord des feuilles qui paraissent brûlées s'enroulant légèrement.
Le semis est le moyen utilisé pour l'espèce type tandis que la greffe est utilisée pour les cultivars.
En octobre ou en février :
En juin-juillet, effectuez une greffe en écusson.
Les fleurs du marronnier d’Inde sont mellifères et nectarifères tandis que les écailles des bourgeons fournissent aux abeilles de la propolis, une substance résineuse qui sert à calfeutrer leurs ruches, colmater les fissures et fixer les rayons de cire.
Le marronnier d'Inde est introduit en Europe depuis Constantinople si bien que l'on ignore pendant longtemps sa provenance. Le botaniste français Charles de l'Écluse, alors directeur des jardins impériaux de Vienne l'introduit dans ces jardins en 1576. Il avait lui-même reçu des graines du baron Von Ungrad, ambassadeur du Saint-Empire en Turquie. Puis un certain Bachelier, géologue français, le rapporte de Constantinople, en 1615 à Paris et le plante notamment dans les jardins de l'Hôtel de Soubise.
Le marronnier connaît un succès fou et se répand dans toutes les villes européennes et même en Amérique du Nord bien qu'il existe des marronniers américains de taille plus modeste. En 1870, 80 % des arbres qui sont plantés dans les espaces publics de Paris sont des marronniers.
La recherche des origines de cet arbre fait l'objet d'expéditions en Inde au XIXe siècle. Il existe bien un arbre de cette famille poussant dans l'Himalaya depuis l'Afghanistan et le Pakistan jusqu'à l'ouest du Népal, mais il s'agit de Aesculus indica. Il fait partie des arbres dominants aux côtés des chênes, érables, bouleaux et lauriers.
Le nom de genre Aesculus signifie « succulent », terme surprenant pour désigner un arbre dont le fruit ne se mange pas ! À l'origine, il qualifiait chez les Romains, un chêne dont on pouvait consommer les glands, selon Pline. Le nom d'espèce, hippocastanum vient du grec hippos et kastanonsignifiant « châtaigne du cheval » tout comme son nom anglais « horse chesnut ». Cette dénomination est largement répandue en grec, bulgare, albanais et vieux français du XVIIe siècle. Le mot désignant la couleur marron est employée pour la première fois par le naturaliste français Buffon (1707-1788) en 1750. Le marron désignait une grosse châtaigne vers 1544 à Lyon, mais l'on connaît l'usage vétérinaire des marrons du marronnier dès 1555 d'après le médecin français Pierre-André Matthioli.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, on se met à récolter les marrons de Paris pour fabriquer un succédané de savon car le fruit contient de la saponine. Une décoction concentrée de marrons est mélangée à du kaolin. En 1942, 150 tonnes de marrons servent également à préparer une fécule nourrissante pour les humains, après en avoir retiré la saponine et les tanins. Cet usage remonte déjà à la Première Guerre mondiale où l'on demande aux écoliers de pratiquer le ramassage. Les marrons sont ensuite pelés, coupés en deux et séchés en attendant de les transformer. En France, on récolte aujourd'hui 300 à 400 tonnes de marrons par an pour la préparation d'extraits secs.
Dans certains endroits comme la Bretagne, on oppose le châtaignier, œuvre de Dieu, au marronnier, œuvre du diable.
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