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Kitaibelia vitifolia, de la famille des Malvacées, est une plante vivace bien rustique que l'on trouve aussi couramment sous le nom de Kitaibelia vitifolia. Elle est originaire d'ex-Yougoslavie, poussant dans les prairies et les bords de ruisseaux. D'une souche épaisse, ligneuse, naît une touffe puissante de tiges peu ramifiées, dressées et poilues portant de grandes feuilles à lobes palmés, vert foncé, semblables à celles de la vigne. Les longs pétioles de ces feuilles presque glabres sont couverts de poils blancs, raides. Les petites fleurs d'un blanc pur s'épanouissent à l'aisselle des feuilles supérieures, les pétales laissant apercevoir, à la base, le ravissant calice vert. Si elles ne sont jamais nombreuses à la fois, elles se succèdent pendant plusieurs mois, généralement de juin à août. Le fruit contenant les graines forme une tête globuleuse, déprimée au centre.
Robuste et doté de grandes facultés d'adaptation, Kitaibelia vitifolia peut être planté en tout sol, à toutes expositions. Dans les régions méridionales, préférez une mi-ombre. Dans la littérature, les avis sur la taille qu'atteint cette grande plante herbacée divergent, allant jusqu'à 5, voire 8 m de haut. En culture, dans notre pays, la hauteur se situe plutôt entre 1,50 et 2,50 m, ce qui est déjà étonnant pour une vivace.
Utilisez cette géante pour masquer un endroit qui manque d'attrait, mais en installant à l'avant des plantes plus basses, car elle se dégarnit souvent du bas. Elle est magnifique plantée derrière une bordure de buis, ou devant de grands murs, comme les roses trémières. Ses très grandes feuilles velues ont une allure exotique, et si vous êtes dans une région où cultiver les abutilons est impossible, l'adoption de Kitaibelia est une bonne alternative.
Elle est ravissante, en sol frais, accompagnée de salicaires, de ligulaires et d'astilbes. Au pied d'arbres ou d'arbustes, elle ne craint ni la sécheresse ni la concurrence des racines. Et vous ne manquerez pas, si vous ouvrez l'œil et ne désherbez pas à outrance, de découvrir quelques semis spontanés disséminés çà et là dans le jardin.
Epibase/CC BY 3.0/Commons wikimedia
Plantez Kitaibelia vitifolia en sol ordinaire, au soleil ou à mi-ombre.
Au printemps ou à l'automne.
Pour la plantation :
Le semis est simple, le plus difficile étant de trouver les graines. Semez en pleine terre, en sol bien préparé et enrichi de compost, ou en terrine. Recouvrez d'un mélange sable et compost.
F.D.Richards/CC BY-SA 2.0/Flickr
Arrosez pendant les semaines qui suivent la plantation de Kitaibelia vitifolia, surtout si celle-ci a lieu au printemps. Renouvelez le paillage chaque fin d'hiver, au moment ou vous rabattez les tiges sèches.
Pour le semis, éclaircissez à 30 cm, lorsque les plantules ont 5 ou 6 feuilles pour la pleine terre, et à 15 cm en terrine, avant de les repiquer en godet individuel.
C'est une plante facile, même la rouille qui attaque régulièrement les Malvacées n'a pas l'air de l'approcher. Si nécessaire, faites un traitement à base de prêle.
Alvesgaspar/CC BY-SA 3.0/Commons Wikimedia
Kitaibelia vitifolia se multiplie par division ou semis.
Divisez à l'automne, lorsque la touffe a 3 ans. Sortez la touffe à l'aide d'une fourche bêche, et fractionnez les racines, chaque fragment devant avoir un départ de tige. Repiquez aussitôt les morceaux de racines, ou mettez-les en conteneur.
Récoltez les graines en octobre, par beau temps sec. Laissez-les ressuyer à l'air libre pendant une heure ou deux. Conservez-les en enveloppe de papier. Vous pouvez aussi les semer aussitôt.
Pour lutter contre la rouille, qui attaque entre autres les malvacées (la rose trémière, les mauves, les lavatères, la guimauve…), optez pour une décoction de prêle. La prèle, riche en silice, renforce la résistance des plantes aux maladies cryptogamiques : taches noires des rosiers, cloque du pêcher, mildiou, et, bien sûr, rouille…
L’orthographe du genre varie selon les index, entre Kitaibelia et Kitebela. Kitaibelia, c’est le nom fixé à l’origine par Carl Ludwig von Willdenow, qui décrivit la plante en 1799 et dénomma le genre en l’honneur de Pal Kitaibel, collecteur de cette plante. Kitaibelia est le nom retenu de nos jours, figurant dans le Plant Finder, ouvrage de référence quant aux noms des plantes et des familles.
Pál Kitaibel est un botaniste et un chimiste hongrois, né en 1757 et mort en 1817. S’il devint professeur, il fit aussi beaucoup de terrain, pour étudier la flore. Carl Ludwig Willdenow est un botaniste, médecin et pharmacien allemand, né en 1765 et mort en 1812. Il fut directeur du Jardin botanique de Berlin de 1801 à sa mort. Si on lui doit surtout l’étude de nombreuses plantes d’Amérique du Sud, il s’intéressa à l’adaptation des plantes au climat, démontrant qu’un même climat abritait des plantes ayant des caractéristiques communes. Il constitua un herbier de 20 000 espèces. Herbier toujours conservé à Berlin.
On trouve trace d’une autre espèce, nommée Kitaibelia balansae, originaire de la Cilicie, région historique d’Anatolie méridionale, située actuellement en Turquie, mais il semblerait que cela soit la même plante.
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