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Plantation
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Floraison
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Le genre Inula fait partie de la famille des Astéracées et comporte près d'une centaine d'espèces principalement vivaces mais aussi bisannuelles et annuelles que l'on retrouve dans les régions tempérées d'Europe, d'Afrique et d'Asie.
La grande aunée, Inula helenium, est originaire du centre de l'Asie et s'est naturalisée en Europe et en Amérique du Nord. On la trouve dans les fossés, les lisières des bois et les bords des chemins frais. Elle porte différentes appellations autre que grande aunée : inule aunée, inule hélénière ou hélénine, aunée officinale, aster de chien, œil de cheval, quinquina indigène…
Cette grande vivace caduque à souche ligneuse en impose par sa stature, formant une touffe dépassant, lors de la floraison, les deux mètres de hauteur pour un étalement d'un mètre. Elle fait preuve d'une très bonne rusticité ; sa souche résiste à des températures avoisinant les -20 °C. Dotée d'une croissance rapide, elle peut toutefois se montrer envahissante par la propagation de ses épais rhizomes comestibles. Le large feuillage vert franc est surmonté, une grande partie de l'été, par des fleurs jaune vif évoquant de grosses marguerites. Nectarifères, elles attirent en nombre les insectes pollinisateurs comme les abeilles et les papillons.
Les feuilles sont grandes, 40 à 60 cm de longueur, alternes, finement dentées et de forme ovale lancéolée. Elles présentent de profondes nervures et offrent un aspect gaufré. Rugueuses sur le dessus, elles possèdent un revers gris vert et pelucheux. Les feuilles inférieures sont pétiolées, les supérieures sont sessiles.
Les fleurs sont solitaires ou réunies en petits corymbes portés par des tiges érigées, robustes, épaisses et velues, ramifiées à l'extrémité. Elles prennent la forme d'un gros capitule de 4 à 8 cm de diamètre. Le disque central est composé de fleurs tubulées, ou fleurons, jaune vif tandis que les fleurs périphériques ligulées sont d'un jaune plus clair. Ce type de capitule, que l'on retrouve chez l'aster et la marguerite, est caractéristique des Radiées. Les bractées de l'involucre sont imbriquées, celles de l'extérieur sont légèrement recourbées. Les fleurs sont suivies de fruits bruns à graine unique, nommés akènes, dotés d'une aigrette soyeuse permettant leur dispersion par le vent. Lorsque les conditions de culture conviennent, les semis spontanés sont nombreux.
La grande aunée trouve une place de choix au soleil ou à mi-ombre légère, dans les grands massifs d'un jardin naturel, en bordure de ruisseau ou de bassin en compagnie d'autres plantes de berge. Elle peut aussi donner du relief au jardin d'aromatiques ou au potager, le sol meuble, fertile et frais de ce dernier lui convenant parfaitement.
Les fleurs coupées ont une bonne tenue dans les bouquets champêtres de l'été.
Installez la grande aunée dans un sol humifère, riche et frais, plutôt calcaire. Pour une floraison optimale, placez-la au soleil ou à mi-ombre légère, surtout en climat méditerranéen pour lui éviter les coups de chaleur. Elle apprécie une terre bien ameublie en profondeur.
Épargnez-lui les coins très ventés qui abîment son feuillage.
Sa culture en pot n'est pas justifiée considérant son développement, ses besoins en eau et la disparition de sa végétation toute la mauvaise saison.
La meilleure période pour planter la grande aunée est le printemps, de mars à mai, ou le début de l'automne, septembre-octobre.
Prévoyez 1 pot de 12 cm de diamètre ou 3 godets au m². Espacez les plantes de 60 à 70 cm.
Hydratez la motte en plongeant le godet dans un seau d'eau une dizaine de minutes. Enrichissez le sol avec du compost mûr ou une poignée d'engrais organique. Terminez la plantation par un arrosage copieux et la pose d'un paillage, pour éviter au sol de sécher en cas de plantation printanière.
Maintenez le sol toujours frais la première année. Quand la plante est bien implantée, elle peut supporter de courtes périodes de sécheresse.
Paillez-la pour éviter les stress hydriques pendant l'été. Ses grandes feuilles s'affaissent comme une laitue flétrie en quelques heures de forte chaleur. Arrosez tout de suite mais attendez le soir pour bassiner le feuillage.
Apportez un engrais organique ou du compost au début du printemps.
Rabattez la végétation au ras du sol en automne.
Surveillez son expansion. La grande aunée peut étouffer des voisines moins vigoureuses.
Sous certaines conditions climatiques (chaleur, humidité faible, confinement), la grande aunée peut attraper l'oïdium. Dans un premier temps, supprimez les feuillages atteints et arrosez copieusement sans mouiller le feuillage. Traitez seulement si l'oïdium persiste. Envisagez de changer la plante de place si elle est chaque année atteinte par cette maladie cryptogamique.
La plante se multiplie aisément par division de touffe au début du printemps lors du développement des premières pousses.
Le semis de la grande aunée est possible mais peu fréquemment pratiqué. Semez sous châssis froid au printemps dans un bon terreau de semis. Couvrez avec 3-4 mm de substrat. La levée prend entre 3 et 6 semaines. Repiquez en godet individuel dans un terreau plus riche lorsque les plantules sont suffisamment fortes pour être manipulées. Attendez le printemps suivant pour installer en pleine terre.
Tout l'été, les fleurs riches en nectar de la grande aunée attirent les papillons au jardin. Ne les supprimez pas quand elles sont fanées. Elles vont donner des graines dont les bouvreuils sont friands. Une petite contribution pour enrayer le déclin de population de ces beaux passereaux…
Le nom générique Inula vient d'un mot grec signifiant « purger », en référence à certaines de ses propriétés médicinales. Le nom spécifique helenium est une allusion directe à la belle Hélène qui aurait cueilli des Inula lors de son enlèvement par Pâris, événement qui a provoqué la Guerre de Troie.
La grande aunée est considérée comme une plante comestible et médicinale depuis l'Antiquité. Nommée Helenion, elle était utilisée contre la toux et les soucis digestifs. L'amertume de sa racine était la bienvenue dans les plats sucrés et les boissons digestives.
À l'époque médiévale, la grande aunée figurait en bonne place dans l'Herbularius, le « jardin des Simples » qui rassemblait les plantes utiles à l'apothicaire. Elle était prescrite en interne principalement pour les troubles pulmonaires et digestifs, et en externe pour cicatriser les plaies, on la nommait la « Plante aux Escarres », et hâter la guérison des maladies de peau comme l'eczéma et le psoriasis.
Elle entrait dans la composition de l'Opiat antiscorbutique, utilisé par la marine au XVIIIe siècle. L'hôpital royal de la Marine à Brest la cite dans les nombreux ingrédients de cet opiat : « 12 onces de poudre d'aunée et 2 livres onces de conserves d'aunée ».
Les racines de grande aunée contiennent une substance active, l'inuline, que l'on retrouve aussi dans celles de la chicorée, du pissenlit, de la bardane et du topinambour. L'inule aurait des propriétés prébiotiques, stimulant la croissance de bonnes bactéries intestinales.
Bon à savoir : les racines séchées s'utilisent en infusion, décoction ou en macération dans du vin. Un surdosage provoque des nausées et des vomissements.
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