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Plantation
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Le genre Dovyalis comprend 17 espèces d'arbres et arbustes souvent très épineux, originaires principalement du continent africain, mais aussi d'Asie tropicale. Les épines abondent sur les jeunes pousses et rejets. Le genre appartient à la famille des Salicacées, comme le saule et le peuplier, deux essences qui aiment l'eau, après avoir été classé chez les Flacourtiacées – tout comme l'azara –, famille aujourd'hui supprimée (depuis la classification APG II de 2003).
Dovyalis caffra, appelée communément pomme de Kei, pomme caffre ou encore abéria, est l'espèce la plus connue en raison de ses fruits savoureux. Cependant, 2 autres espèces de Dovyalis représentent une source de revenus importante pour certaines populations sud-africaines : Dovyalis zeyheri, surnommée « l'abricot sauvage » et Dovyalis rhamnoides au nom local de « commun sour berry ». Cette espèce fruitière présente un intérêt pour sa tolérance à la fois à la sécheresse, au froid (-7 °C) et aux sols pauvres.
Dovyalis caffra est un petit arbre ou un buisson persistant épineux de 3 à 5 m de haut qui atteint parfois 8 m en conditions humides. Avec sa couronne très ramifiée, il peut former des haies moyennes défensives de croissance modérée. Ses feuilles alternes sont simples, ovales et lustrées, avec une longue épine de 3-6 cm à la base du pétiole.
Les fleurs blanc verdâtre ou jaunâtres paraissent de novembre à décembre dans l'hémisphère Sud, soit en été chez nous. Le genre de nature dioïque porte des fleurs mâles et femelles sur des sujets différents. Les fleurs mâles de 3 mm de long forment des grappes denses de 5-10 fleurs pourvues de nombreuses étamines jaunes. Les fleurs femelles se trouvent isolées ou groupées par 2-3 sur des tiges de 4-10 mm de long, situées à l'aisselle des feuilles. La pollinisation se fait grâce aux insectes (abeilles, mouches) et oiseaux.
Les fruits sont des baies de forme ronde et de couleur jaune orangé virant au pourpre marron à maturité, mesurant jusqu'à 6 cm de diamètre. Ils se cueillent verts ou à maturité selon l'usage désiré. La peau fine et amère renferme une chair pourpre juteuse, savoureuse, mais acide, permettant d'obtenir d'excellentes confitures. La production est souvent abondante, faisant ployer les branches pendant l'été. Une douzaine de pépins velus de 1 cm de long sont contenus dans la chair.
Raasgat-commonswiki/Public Domain/Wikimedia
La plantation peut se faire en pleine terre dans les régions à climat doux de la Côte d'Azur ou bien dans un grand pot comme on le ferait avec un agrume.
L'arbuste se plaît en plein soleil ou sous une ombre légère ainsi qu'exposé aux embruns.
La moyenne de précipitation annuelle idéale est de 600 mm pour une bonne croissance de l'arbre.
La terre doit être fertile, riche en humus et bien drainée.
Au printemps de préférence.
Creusez une fosse assez profonde de façon à rajouter une couche de gravillons ou de sable dans le fond. Défaites légèrement la motte pour éviter que les racines ne tournent. Ajoutez du terreau ou du compost à la terre de remplissage. Positionnez l'arbre de manière à ne pas enterrer le collet et finissez de combler le trou. Paillez le pied pour maintenir la fraîcheur.
Formez une cuvette et arrosez copieusement.
Choisissez un pot assez lourd pour résister au vent, mais pas trop grand par rapport à la motte. Mélangez de la terre de jardin avec du terreau et du sable et installez une couche de drainage dans le fond du pot.
Cyril Nelson/Domaine public/Flickr
La plante assez frugale a besoin de très peu d'entretien d'autant que les mauvaises herbes ont du mal à pousser à son pied du fait de l'émission de substances inhibitrices.
Arrosez régulièrement et en profondeur pendant la phase de grossissement des fruits.
Apportez du compost au pied de votre Dovyalis caffra à l'automne pour dynamiser la croissance.
En pot, fertilisez pendant toute la saison de croissance avec un engrais pour agrumes.
Protégez la plante avec un épais paillage et du voile d'hivernage si des froids sont à craindre. Les plantes en pot seront abritées dans une serre froide ou une véranda pendant l'hiver.
À l'automne ou en fin d'hiver.
La taille n'est pas utile pour amener l'arbre à mieux fructifier. Contentez-vous d'ôter les branches desséchées et d'aérer le centre de l'arbre pour une conduite en gobelet.
Les haies se taillent régulièrement pour obtenir un port bien dense et empêcher les intrusions ou la fuite du bétail.
Les fruits du Dovyalis caffra sont consommés par les oiseaux.
La mouche du fruit pond dans les fruits dont la larve se nourrit.
La chenille du papillon Common Leopard (Phalanta phalanta) se nourrit des feuilles.
Les pucerons contaminent parfois les pousses, mais il est assez facile de s'en débarrasser avec du savon noir.
Lorsque le fruit de la Dovyalis caffra a viré au rouge marron (en fin d'été), il est temps de le cueillir pour le consommer frais ou dans les desserts.
Cyril Nelson/Domaine public/Flickr
Plusieurs méthodes s'offrent à vous. Le semis reste un moyen très facile de multiplier Dovyalis caffra.
Collectez les fruits mûrs en août-septembre et réalisez l'extraction des graines. La semence doit être nettoyée et séchée dans un endroit ombragé avant son semis.
Attention : la viabilité des graines est assez faible. Elle est de plus de 2 ans avec un stockage hermétique à l'air sec à 5 °C. Un stockage à 3 °C sous une humidité relative de 6-10 % permet d'allonger sa durée germinative.
Semez dans des plateaux de semis remplis de sable de rivière ou d'un mélange pour semis. Enfoncez les graines jusqu'à ce qu'elles soient au niveau de la surface du sable, puis recouvrez-les d'une couche de sable fin. Arrosez puis placez sous mini-serre à l'étouffée.
Repiquez les plantules lorsqu'il devient facile de les manipuler.
Le plant mettra 4 années à fleurir.
Réalisez des boutures de bois sec dès la mi-août et tout au long de l'automne-hiver en ajoutant de l'hormone de bouturage.
Préparez un mélange de terreau et de sable. Coupez des boutures de 15-20 cm juste sous une feuille ou un nœud. Ôtez les feuilles du bas et réduisez les feuilles restantes.
Trempez la base des boutures dans la poudre d'hormone et piquez-les dans le substrat. Arrosez.
Si les boutures ont des feuilles, rajoutez une feuille de plastique transparente par-dessous pour limiter l'évaporation et placez la culture sous un châssis.
Repiquez en pot individuel au printemps lorsque des pousses sont apparues.
Au printemps ou à l'automne, pratiquez un marcottage aérien sur des branches de 50 cm de long, en ajoutant de l'auxine (hormone de bouturage) au niveau de l'incision.
Seuls les sujets femelles sont greffés pour avancer la production et améliorer la qualité des fruits.
Au printemps, réalisez une greffe en écusson d'un sujet femelle sur un porte-greffe et conservez quelques sujets mâles à proximité pour assurer la pollinisation. Il est aussi possible de greffer une branche mâle sur un sujet femelle afin de ne cultiver qu'un seul arbre.
La pomme de Kei est un fruit traditionnel africain encore peu connu qui pourrait servir de ressource alimentaire intéressante notamment pour sa richesse en vitamine C. Le développement de sa culture contribuerait à assurer la sécurité alimentaire et le revenu des populations rurales d'autant que sa culture demande assez peu d'entretien et d'espace puisque l'arbuste sert de haie défensive pour parquer le bétail.
En Afrique du Nord, l'arbre est planté pour favoriser la pollinisation des figuiers, car la pomme de Kei abriterait le moucheron responsable de celle-ci. En revanche cet arbre diffuse des substances inhibitrices de croissance dans le sol qui empêchent d'autres plantes de s'installer au pied.
La Dovyalis hebecarpa (groseille de Ceylan) est considérée comme invasive à La Réunion.
Les feuilles sont utilisées comme fourrage pour le bétail. Certaines espèces fournissent un remède pour soigner les crevasses mammaires et mastites des bovidés. Les fruits du D. hebecarpa sont mélangés à des goyaves ou des papayes pour faire des confitures ou des jus, notamment à Hawaï. Ils sont très riches en vitamines C, en calcium et phosphore.
Le fruit se mange frais, en salade, saupoudré de sucre ou cuit dans les desserts ou les confitures. Non mature, encore jaune, il se consomme sous forme de pickles (avec du sel) du fait de son acidité naturelle.
Le nom Dovyalis est tiré du mot grec doru signifiant « lance » et caffra dérive de Cafrerie ou pays des Cafres qui désigne la province du Cap oriental en Afrique du Sud. Son nom vernaculaire « pomme de Kei » vient de la rivière Kei le long de laquelle pousse l'arbuste.
Dovyalis caffra fut décrite par William Henry Harvey (1811-1866) et Joseph Dalton Hooker (1817-1911) en 1862 sous le nom de Aberia caffra. Le botaniste sud-africain Thomas Robertson Sim (1858-1938) la rebaptise Dovyalis dans son ouvrage The Forests and Forest Flora of The Colony of the Cape of Good Hope, paru en 1907.
La pomme de Kei s'est bien adaptée sous climat subtropical et s'est largement implantée dans le nord de l'Afrique, en Californie et en Floride. Israël réalise des essais de culture irriguée dans le désert parmi d'autres arbres fruitiers en provenance d'Afrique australe.
En France, il existe quelques sujets de pomme de Kei dans le Var, notamment dans les jardins de Val Rahmeh à Menton, au Jardin botanique de Montpellier ainsi qu'au Jardin botanique de Hanbury de l'autre côté de la frontière franco-italienne.
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