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Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
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Taille
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Le coléus, aujourd'hui classé dans le genre Solenostemon, fait partie de la grande famille des Lamiacées, qui comprend aussi la sauge, la menthe, la lavande… Il compte environ 60 espèces originaires des forêts tropicales d'Afrique, d'Amérique et d'Asie. Il apprécie par conséquent les endroits humides et chauds.
Vivace au feuillage persistant dans ses régions d'origine, il est cultivé en plante annuelle ou d'intérieur sous nos latitudes car il ne supporte pas les températures inférieures à 5 °C.
Solenostemon scutellarioides, espèce originaire d'Asie du Sud-Est (Indonésie, Java) qui a donné naissance aux hybrides et cultivars disponibles sous nos latitudes, est une vivace herbacée au port dressé, buissonnant et ramifié qui peut atteindre de 0,10 à 0,60 m de hauteur. Les tiges sont quadrangulaires, charnues et cassantes. Le feuillage est persistant au revers duveteux.
Son intérêt réside dans la beauté de son feuillage. Généralement entières, crénelées et ovales, les feuilles peuvent prendre de multiples autres formes : triangulaires, arrondies, lobées, frangées, ondulées, frisées… Leurs coloris très variés, du jaune au pourpre presque noir, en passant par toutes les nuances de vert, de rose, de violet, marron ou blanc crème, combinant généralement plusieurs couleurs, offrent une palette d'une richesse inégalée. Il existe de nombreux hybrides et cultivars aux formes et coloris variés unis, panachés, bicolores ou tricolores.
La floraison a lieu en été, entre juin et septembre. De couleur bleue ou mauve, parfois rose ou blanche, les petites fleurs typiques des Lamiacées sont regroupées en épis à l'extrémité des tiges. Elles ne présentent pas un très grand intérêt et il est conseillé de les supprimer dès leur apparition pour préserver la beauté du feuillage, sauf si vous souhaitez récolter des graines. Sachez cependant que ces dernières ne donneront pas des plantes fidèles au pied d'origine.
Plante tropicale non rustique, le coléus aime la chaleur et la mi-ombre, toutefois certains cultivars prospèrent en plein soleil.
Il est soit ressemé chaque année comme une plante annuelle, soit cultivé en pot et rentré à l'abri dans une pièce claire à 10 °C. Il se comportera alors comme une plante d'intérieur. Cependant, ces pieds dégénèrent rapidement et il est préférable de semer à nouveau au printemps pour obtenir des plants plus vigoureux.
Il est très résistant aux maladies, cependant les sols mal drainés et un excès d'arrosage le font pourrir, tandis qu'en condition trop sèche, il aura tendance à fleurir prématurément.
La variété des couleurs et des formes du feuillage du coléus en fait une plante idéale pour garnir les pots et jardinières dans un endroit ombragé. Le coleus peut également se cultiver en appartement en situation lumineuse.
Au jardin, il constitue de magnifiques bordures ou massifs, associé à des impatiens, des bégonias ou des lobélias, qui apprécient les mêmes conditions de culture. En rocaille d'ombre, il forme de superbes parterres colorés.
Bon à savoir : il existe une plante appelée couramment Coleus canina, mais qui est en réalité d'un genre voisin, Plectranthus caninus, dont le feuillage dégage une forte odeur ayant la réputation d'éloigner les chats et les chiens. Ainsi, fini les dégâts dans vos massifs ! À tester.
Le coléus demande un sol bien drainé, riche en humus, profond, meuble et frais, et une exposition mi-ombragée à l'abri du vent. Il apprécie la lumière, mais pas le soleil brûlant qui fait perdre ses couleurs au feuillage.
Les variétés au feuillage sombre supportent cependant le soleil, mais elles ne doivent pas manquer d'eau.
À l'intérieur, installez-le dans une pièce lumineuse, mais sans soleil direct (derrière un voilage par exemple).
Semez de janvier à mars sous abri.
La plantation du coléus se fait en mai, après les dernières gelées.
Semez en terrine ou miniserre à une température de 20 à 24 °C (posez la miniserre sur un radiateur). N'enterrez pas les graines, elles ont besoin de lumière pour germer.
Maintenez une humidité constante, sans détremper, jusqu'à la germination. Un mois après la levée, repiquez les jeunes pousses en godets individuels. Les jeunes plants sont tous verts au début, ils ne prennent leur coloration que progressivement.
Attention à la manipulation, les tiges sont très cassantes.
Plantez-les en pot lorsqu'elles sont suffisamment développées, dans un mélange de terre et de terreau, additionné de compost. Ne plantez qu'un pied par pot.
Attendez que le sol soit réchauffé pour les installer au jardin. Espacez les plants de 30 cm et arrosez après la transplantation.
Dès le second rempotage ou la plantation, pincez régulièrement entre le pouce et l'index l'extrémité des pousses au-dessus d'une feuille pour obtenir une plante trapue et bien garnie. Effectuez ces pincements durant toute la saison. Supprimez les épis floraux dès leur apparition, leur croissance se fait au détriment de la coloration du feuillage.
En pot comme en pleine terre, veillez à maintenir le substrat toujours humide durant la belle saison, sans laisser d'eau stagner dans la soucoupe. Apportez un engrais liquide tous les 15 jours, d'avril à septembre.
Cultivé en intérieur, le coléus apprécie des bassinages sur le feuillage, qui évitent de surcroît l'installation d'acariens.
Si vous en avez la possibilité, sortez les potées dès que les températures nocturnes ne descendent plus au-dessous de 10 °C.
Le coléus ne supporte pas les températures basses. Si vous ne voulez pas le laisser griller par le gel et avoir à le ressemer tous les ans, rentrez-le dans la maison. Il se cultive alors comme une plante d'intérieur : gardez-le dans une pièce fraîche (10 °C dans l'idéal), lumineuse, et espacez les arrosages. Stoppez les apports d'engrais.
Si vous manquez de place, hivernez des boutures (voir § multiplication), elles vous donneront de nouveaux pieds plus trapus au printemps.
Rempotez le coléus tous les ans en fin d'hiver.
Pendant toute la période de croissance (avril à octobre environ), pincez régulièrement l’extrémité des jeunes pousses pour conserver un port compact.
Au jardin, le coléus risque d'être attaqué par les pucerons, les araignées rouges et les limaces.
À l'intérieur, les araignées rouges sévissent aussi, ainsi que les aleurodes et les cochenilles.
Les araignées rouges (qui sont en réalité des acariens appelés tétranyques) n'occasionnent souvent que de faibles dégâts, mais elles peuvent aussi, en cas de forte infestation, détruire une plante entièrement. On les repère aux taches qui marquent le feuillage, qui peut avoir des reflets bronze ou argenté, avant de jaunir et de tomber, et parfois aux fines toiles tissées entre les feuilles et la tige.
Coupez immédiatement les parties très infectées de la plante. Par temps chaud, douchez les feuillages le soir, en insistant sur le revers des feuilles, pour éviter les attaques. En effet, le tétranyque sévit et se multiplie dans des atmosphères chaudes et sèches ; il déteste l'humidité. Pulvérisez une macération d'ortie (à froid pendant 2 jours) diluée à 10 %.
Contre les pucerons et les acariens, pulvérisez une macération d'ail.
Contre les limaces, installez des pièges.
Plantez des capucines à proximité pour éloigner les aleurodes.
Le purin de lierre dilué à 5 % repousse aussi bien les pucerons que les acariens et les aleurodes.
Contre les cochenilles, pulvérisez une solution à 5 % de savon noir plusieurs fois à 5 ou 6 jours d'intervalle jusqu'à leur disparition. Rincez la plante quelques heures après.
Le coléus se multiplie très facilement par bouturage en automne ou au printemps :
Les tétranyques se nourrissent de l'intérieur des cellules des plantes. Un excès d'engrais azoté rend ces dernières plus tendres et un excès de potasse plus sucrées, donc plus attractives. Pour prévenir les attaques d'araignée rouge, n'utilisez les engrais qu'à faible dose ou apportez seulement du compost.
Par ailleurs, les araignées ne sont pas des insectes, mais des acariens, insensibles aux insecticides. L'abus d'insecticides favorise au contraire leur développement, en tuant leurs prédateurs naturels.
Les mauvaises herbes constituent autant de refuges favorables aux acariens, qui passent facilement d'une plante à l'autre. Nettoyez et paillez vos plantations.
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