Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Taille
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Le genre Alyogyne fait partie de la famille des Malvacées qui comporte aussi les genres Alcea, Althaea, Hibiscus et Malva pour les plus connus. Ce genre est constitué d'une dizaine d'espèces arbustives, autrefois classées dans le genre Hibiscus, originaires des régions sèches australiennes. Ressemblant à leurs cousins hibiscus, on les appelle d'ailleurs communément « faux hibiscus ».
Ces arbustes offrent une silhouette érigée, qui peut dépasser 3 m, pour autant de large, dans leur habitat naturel, et une magnifique floraison prenant la forme de grandes fleurs tubulaires bleues ou mauve, certes éphémères mais qui se renouvellent pendant de nombreuses semaines. Le seul défaut de ces alyogynes : une faible rusticité qui oblige à les cultiver en pot et à les hiverner hors climat doux. Mais elles compensent ce bémol par leur grande résistance à la sécheresse et à la chaleur, une fois bien établies.
Alyogyne huegelii, parfois nommée Hibiscus huegelii, hibiscus bleu, alyogyne de Hügel ou à feuilles de géranium, est l'espèce la couramment commercialisée et cultivée dans les jardins. Elle se développe rapidement formant un arbuste ramifié, aux rameaux souples et dont la silhouette érigée s'étale au fil du temps. Elle peut atteindre 2,50 m en tout sens (les dimensions sont réduites en bac).
Son feuillage alterne, vert mat et pubescent persiste plus ou moins selon le climat. Les feuilles, de 6 à 8 cm de longueur, sont profondément découpées en trois ou cinq lobes étroits, à marge irrégulièrement dentée.
L'arbuste fleurit du printemps jusqu'aux gelées, parfois dès avril dans le sud de la France. Ses grandes fleurs solitaires, lilas nuancé de rose, de 7 à 10 cm de diamètre, s'ouvrent à l'aisselle des feuilles. Elles sont formées de cinq larges pétales à base plus claire, se chevauchant et curieusement disposés comme une hélice de bateau. La teinte de la corolle est rehaussée par les étamines jaune d'or et une gorge souvent pourprée. Les fleurs ressemblent à celles de l'hibiscus des jardins (Hibiscus syriacus). Elles sont suives de capsules déhiscentes dont les valves s'ouvrent à maturité pour libérer les graines.
Cet hibiscus bleu ou lilas, comme l'appellent les jardiniers anglais, supporte des températures négatives (jusqu'à -6 °C) pendant de très courtes périodes. Il déteste l'humidité hivernale qui raccourcit sa durée de vie et peut même le faire succomber.
Cultivez l'alyogyne en bac, dans la véranda, en serre froide ou sur la terrasse pour profiter de sa magnifique floraison. Rapprochez-la de potées de brugmansias, de fuchsias, de pélargoniums et de sauges pour jouer avec le contraste des fleurs ou mariez-la avec un jasmin, une bougainvillée, un lantana ou un citronnier pour accentuer son côté exotique.
En climat doux, plantez-la en pleine terre en compagnie de pittosporums, de vipérines, d'Euphorbia characias et de lupins en arbre.
Tatters ❀/CC By 2.0/Flickr
Cultivez-la en plein soleil ou à mi-ombre très légère, pour une floraison optimale. Épargnez-lui les courants d'air.
En limite de rusticité, gagnez quelques degrés en palissant ses tiges souples contre un mur plein sud.
Offrez-lui un sol modérément fertile, léger et surtout bien drainé, voire sableux et caillouteux. En climat doux (où les gelées sont rares), mais humide (littoral atlantique), améliorez le drainage en la plantant sur une petite butte.
Hors climat doux, cultivez l'alyogyne en pot plutôt qu'en pleine terre. Sortez la potée en mai après les Saints de Glace. Placez-la en situation lumineuse sans rayon direct du soleil.
Plantez-la de préférence au printemps. Une plantation en début d'automne est possible en climat méditerranéen.
Ameublissez le sol et allégez-le, si besoin, avec du sable grossier et des graviers s'il est de tendance lourde et argileuse. Apportez également une poignée de fumure organique à base d'algues (appréciées par l'alyogyne) si votre sol est pauvre.
Creusez un trou d'au moins 3 fois la motte de l'arbuste. Installez cette dernière après l'avoir réhydratée dans un seau d'eau. Terminez par un arrosage copieux et la pose d'un paillis organique ou minéral.
Utilisez de préférence un contenant poreux permettant un bon drainage ainsi qu'un terreau léger et fertile, de type terreau pour plantes méditerranéennes. Placez une couche de billes d'argile au fond du pot et vérifiez le bon écoulement par la présence de trous de drainage.
Positionnez l'alyogyne, arrosez copieusement et couvrez la surface du substrat avec un paillis ou plantez à son pied un couvre-sol saisonnier comme un pétunia à petites fleurs ou un liseron de Mauritanie (Convolvulus mauritanicus).
Cygnis insignis/Public Domain/Wikimedia
Arrosez régulièrement et copieusement afin que l'arbuste développe un enracinement profond qui l'aidera en cas de sécheresse ou de vacances du jardinier. La décomposition du paillis organique suffit à l'appétit de l'alyogyne installée en pleine terre.
Nettoyez les fleurs fanées et les feuilles jaunies.
Arrosez régulièrement (1 à 2 fois par semaine) pendant toute la période de floraison. Laissez sécher le substrat sur 1 cm entre deux arrosages.
Fertilisez deux fois par mois avec un engrais spécial plantes méditerranéennes de mai jusqu'à début septembre. Hors climat doux, hivernez la potée dans un local hors gel, non chauffé (5-10 °C) et lumineux avant les premières gelées.
L'alyogyne supporte bien les tailles sévères, ce qui permet de réduire son encombrement si on l'hiverne à l'intérieur.
Taillez-la en fin d'hiver afin de lui conserver un port compact et bien ramifié, car elle a tendance à émettre de longues pousses désordonnées et à se dégarnir de la base. De même, pincez régulièrement la plante pendant la saison estivale. Profitez des déchets de taille pour la bouturer.
L'alyogyne cultivée en pleine terre se montre bien résistante aux maladies et aux parasites.
En intérieur, elle peut être parasitée par des araignées rouges, des pucerons et des aleurodes.
Rolf Engstrand/CC BY-SA 4.0/Wikimedia
La meilleure méthode pour multiplier est le bouturage des pousses herbacées au printemps (de mai à début juillet) ou semi-herbacées en fin d'été (août à septembre). Pratiquez les boutures à l'étouffée pour favoriser la reprise plus facile en milieu humide.
Semez des graines d'alyogyne au printemps dans une terrine à la surface d'un terreau de semis. Maintenez à la lumière, à une température comprise entre 16 et 20 °C. Vaporisez régulièrement afin de conserver un substrat frais.
Inutile d'acheter un grand sujet, souvent coûteux. L’alyogyne pousse vite et fleurit sur les rameaux de l'année.
Le nom générique Alyogyne vient du grec α-λύω-γυνή (ovaire non divisé) qui fait référence à l'anatomie du style qui est indivisé.
Le nom spécifique huegelii rend hommage au baron Charles von Hügel (1795-1870), officier, diplomate et botaniste autrichien, qui permit l'introduction en Europe de nombreuses plantes australiennes.
Liens rapides
Tout le guide pratique jardinage
Tout le guide pratique
Le sol
Jardiner sans jardin
Choisir ses plantes
Outils et matériel
Semer et planter
Multiplier les plantes
Entretien des plantes
Désherbage
Calendrier du jardinage
Faire faire son jardin
Sujets connexes