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Plantation
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Floraison
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Taille
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Le genre Ribes comporte plus de 150 espèces arbustives, caduques ou persistantes, présentes dans les zones fraîches et tempérées de l'hémisphère Nord. Certaines espèces sont cultivées pour leurs baies comestibles et acidulées, notamment Ribes nigrum : le cassissier, Ribes rubrum : le groseillier à grappes et Ribes uva-scripa : le groseillier à maquereau. D'autres le sont pour leur généreuse floraison rose, rouge ou jaune généralement printanière. Les Ribes ont longtemps fait partie de la famille des Saxifragacées, mais désormais ils bénéficient d'une famille créée rien que pour eux, celles des Grossulariacées.
Ribes sanguineum, le groseillier sanguin à fleurs, parfois appelé cassis-fleur, est l'espèce la plus couramment cultivée dans nos jardins. Cet arbuste vigoureux qui nous vient de la côte ouest de l'Amérique du Nord, peut hisser sa silhouette ramifiée dès la base, buissonnante et arrondie, jusqu'à 2,50 m de hauteur pour un étalement de 2 m. Il se développe rapidement et fait preuve d'une grande rusticité supportant aisément jusqu'à -25 °C. Il ressemble un peu à ses cousins à fruits avec son feuillage lobé et rugueux qui émet une senteur un peu âcre (pas appréciée par tout le monde !) quand on le froisse. Sa floraison rose vif marque le début du printemps en compagnie d'autres stars du moment que sont les forsythias et les cognassiers du Japon. Les cultivars ont élargi la gamme des teintes qui vont du blanc pur au rouge cramoisi.
La ramure du groseillier à fleurs est dépourvue d'épines contrairement à certaines espèces du genre. Elle est d'un coloris brun-rouge qui noircit au fil des années. Les rameaux d'abord érigés sont retombants à leur extrémité. Le feuillage caduc apparaît juste après le début de la floraison. Les feuilles vert foncé et longuement pétiolées, font 4 à 5 cm de long. Elles sont alternes, palmées et cordiformes à la base. Découpées en 5 lobes peu profonds finement dentés, elles offrent une texture rugueuse. Leur revers est vert pâle et légèrement pubescent. En automne, l'arbuste offre un regain d'intérêt par son feuillage qui vire au jaune cuivré avant de tomber.
Le groseillier à fleurs fleurit dès la fin de l'hiver, de mars à avril selon le climat. Les petites fleurs tubulaires forment des étoiles à cinq pétales rose vif éclairés par des anthères crème. Elles sont groupées en racèmes (grappes) pendantes qui font 5 à 10 cm de long. Les fleurs sont suivies en fin d'été de petites baies bleu marine et pruineuses, comestibles mais appréciées seulement des oiseaux.
Le groseillier à fleurs s'intègre parfaitement dans les haies champêtres et les fonds de massifs de vivaces et de bulbes printaniers. À l'aise en pleine terre comme en grand bac, il peut être cultivé sur la terrasse. À éviter tout de même sur le balcon, car il occupe de l'espace et offre moins d'intérêt aux quatre saisons que certains arbustes. Faites grimper une clématite à petites fleurs ou une grimpante éphémère, comme une ipomée ou une capucine, dans sa ramure pour lui offrir une utilité estivale.
Pour en profiter dans la maison, cueillez quelques rameaux sur le point de fleurir et formez un bouquet qui peut durer plus d'une semaine.
Le groseillier à fleurs se plaît au soleil non brûlant et à mi-ombre légère, dans un sol ordinaire plutôt bien drainé. Évitez de le cultiver en climat méditerranéen trop sec : d'autres espèces de Ribes sont plus adaptées à ce climat comme le chinois Ribes laurifolium, les californiens Ribes speciosum et Ribes viburnifolium.
Les jeunes sujets préfèrent une terre qui reste fraîche en été. Au fil du temps, ils supportent mieux la sécheresse estivale.
Comme beaucoup d'arbustes caducs, le moment idéal de plantation se situe de fin octobre à avril, hors période de gel, de pluie forte ou de neige.
En pleine terre, offrez-lui un espace vital d'au moins 1 m autour de son pied.
Culture en pot :
Le groseillier à fleurs est un arbuste facile à cultiver qui demande peu de soins.
Maintenez un sol frais les deux premiers étés en complétant le paillis avec des tontes de gazon.
Apportez quelques poignées de bon compost mûr en automne pour favoriser la croissance.
Maintenez le sol frais sans excès toute la belle saison. Fertilisez avec un engrais liquide une fois par mois d'avril à août. Limitez les arrosages en hiver (les précipitations suffisent généralement). Surfacez tous les printemps et rempotez tous les 3 ans dans un pot plus grand.
La taille se pratique impérativement juste après la floraison. Une taille plus tardive compromet la floraison suivante car les fleurs apparaissent sur le bois de l’année précédente.
Inutile de tailler tous les ans. Raccourcissez les branches d’un tiers tous les 2 ans. Complétez tous les 4-5 ans par une taille à ras des rameaux les plus vieux, reconnaissables à leur écorce plus foncée. Cela permet d’aérer le centre du buisson tout en le rajeunissant.
Cultivé dans de bonnes conditions, le groseillier à fleurs est rarement malade ou parasité. Il peut toutefois être sujet à des maladies cryptogamiques comme la rouille et l'oïdium ou être parasité par des araignées rouges et des cochenilles.
Le groseillier à fleurs se marcotte souvent naturellement. Les rameaux qui touchent le sol s'enracinent en quelques mois. Récupérez ces marcottes et replantez aussitôt à leur emplacement définitif.
Il se bouture très facilement par boutures semi-herbacées prélevées en août ou ligneuses prélevées en décembre. Faites grossir les jeunes plants en pot individuel au moins un an avant leur mise en place au jardin.
On évoque moins souvent la régression des populations de bourdons que celle des abeilles. Mais les pesticides et les mutations de l'agriculture (fauche des friches, désherbage des fleurs sauvages…) ont diminué le nombre de ces insectes velus et trapus, au vol peu discret. Leur « fourrure » les protégeant du froid, ils sortent avant la fin de l'hiver butiner les premières fleurs. Le groseillier à fleurs fait partie des arbustes qui les attirent immanquablement car ses fleurs sont riches en nectar. La reine bourdon, affaiblie par plusieurs mois d'hibernation, va y puiser l'énergie nécessaire pour se mettre à l'abri dans un trou et pondre la première génération de l'année. Pour assurer le couvert aux petits bourdons pendant plusieurs mois, accompagnez votre groseillier à fleurs par d'autres floraisons prisées par ces insectes : romarin, thym, weigélia, lavande, valériane, rose trémière…
Le nom générique Ribes vient du latin rubus qui signifie buisson et du danois ribs qui veut dire groseille. Le nom spécifique sanguineum fait référence au coloris rouge sang des fleurs.
Ribes sanguineum a été découvert en 1793 par le médecin botaniste britannique Archibald Menzies à plusieurs endroits de la côte Nord-Ouest de l’Amérique du Nord. Mais c’est au botaniste écossais David Douglas que l’on doit son introduction en Europe en 1825. La célèbre RHS, Royal Horticultural Society de Londres, l’envoie herboriser de 1823 jusqu’à sa mort (1834), aux États-Unis et au Canada. Après des expéditions mouvementées dignes d’Indiana Jones, il en rapporte des milliers de plantes dont le pin de Douglas, le Mahonia aquifolium et notre Ribes sanguineum qu’il retrouve dans toutes les parties montagneuses voisines de la côte ouest du 38° au 52° de latitude. Il tient d’ailleurs cet arbuste « comme l’une des acquisitions les plus intéressantes et les plus belles pour nos collections d’arbustes de pleine terre ».
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