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Plantation
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Halimione portulacoides, communément appelé obione ou obione faux-pourpier, pourpière, halimione (ou arroche) faux-pourpier, appartient à la famille des Chénopodiacées (aujourd'hui regroupées dans la famille des Amaranthacées) qui comporte aussi l'arroche, la blette, l'épinard et la salicorne. Le genre Halimione comporte deux autres espèces décrites dont l'obione pédonculée, Halimione pedunculata. Pour certains botanistes, le genre Halimione n'existe pas. Ils rangent ses espèces dans le genre Atriplex qui comporte plus d'une centaine d'espèces.
L'obione est une plante halophyte, c'est-à-dire adaptée à un milieu fortement concentré en sels. On la rencontre donc fréquemment poussant en colonies, dans les fonds de baies maritimes, les estuaires, les sables, prairies et étangs littoraux, les marais salants, sur les rochers de bords de mer, les chemins bordant les dunes, dans les sansouïres qui sont les zones inondées lors des grandes marées… Elle est présente en Europe tempérée, sur le littoral atlantique et de la Manche, le pourtour méditerranéen, jusqu'à en Europe orientale sur les bords de la mer Noire.
L'obione est un sous-arbrisseau persistant de 20 cm à plus d'un mètre de hauteur pour un étalement d'une soixantaine de centimètres. Il offre un bel effet couvre-sol avec sa végétation très ramifiée et étalée. Son feuillage coriace, épais et charnu décline des teintes gris-vert, cendrées et argentées. L'obione fleurit tout l'été produisant une multitude de petits épis aux fleurettes jaunâtres.
La souche de l'obione faux-pourpier est ligneuse. Elle porte de nombreux rameaux étalés puis dressés. Ses petites feuilles, de 2 à 5 cm de longueur, sont opposées et de forme ovale à elliptique. Une pruine argentée couvre le limbe gris-vert sur les deux faces. Les feuilles croquantes et charnues de l'obione sont comestibles.
La floraison, plutôt insignifiante, commence en juin ou juillet, selon le climat, et dure tout l'été. Les minuscules fleurs jaunâtres sessiles forment des inflorescences denses nommées glomérules, eux-mêmes rassemblés en petits épis composés. Leur couleur jaune vert vire au brun quand elles fanent. La dissémination du pollen est aménochore (par le vent) et hydrochore (par l'eau). Les fleurs sont suivies d'akènes contenant chacun une graine rousse.
L'obione supporte le vent, les embruns, les inondations temporaires, la sécheresse mais aussi le froid, résistant jusqu'à -12 à -15 °C. Il est idéal cultivé en pleine terre dans les jardins de bords de mer. Il peut s'intégrer à la rocaille, aux bordures et aux petites haies brise-vent, en compagnie d'Atriplex halimus, le véritable pourpier de mer, d'Armeria maritima, le gazon d'Espagne, de bruyères, de millepertuis et de fétuques…
Plantez-le au soleil. Côté sol, il n'a aucune exigence, supportant le calcaire et la sécheresse. Il se plaît dans les milieux riches en chlorures (sels) mais aussi en nitrates : son milieu naturel étant enrichi par les déjections des oiseaux marins.
Plantez-le au printemps ou en automne. Réservez la plantation automnale aux régions à hiver doux.
Prévoyez 3 à 4 godets pour garnir un m².
Désherbez et ameublissez le sol en profondeur. Ajoutez une à deux poignées de compost mûr. Défaites légèrement le chignon de racines et installez la motte dans le trou. Comblez, arrosez copieusement et terminez par la pose d'un paillage minéral pour conserver un sol frais et net de mauvaises herbes le temps de la reprise.
Matt Lavin/CC BY-SA/Flickr
Arrosez régulièrement le premier été s’il fait sec. Ensuite, l’obione faux-pourpier se contente des précipitations. Inutile de fertiliser.
Taillez seulement si besoin à la fin de la floraison. Nettoyez le feuillage sec ou abîmé en fin d’hiver.
L’obione faux-pourpier est de nature vigoureuse se montrant parfaitement résistante aux maladies et aux parasites.
Récoltez les feuilles sur les parties supérieures des tiges non lignifiées. Ne confondez pas avec l'espèce Halimione pedunculata, plus rare et protégée.
Crues ou blanchies une à deux minutes à l'eau bouillante, les feuilles ajoutent une touche originale et salée à une salade de crudités, mêlées avec d'autres produits de la mer (coques, crevettes, homard, moules, saumon). On peut les conserver comme les câpres, confites dans le vinaigre.
Matt Lavin/CC BY-SA/Flickr
La multiplication s'effectue en fin d'été par bouturage des rameaux aoûtés ou par marcottage des rameaux inférieurs.
Malgré son air robuste, l’obione ne supporte pas le piétinement des promeneurs de bord de mer. Certaines zones littorales peuvent être interdites d’accès pour cette raison.
Les minuscules poils présents sur les tiges et les feuilles de l’obione faux-pourpier, qui lui donnent cette nuance argentée, participent à la protection contre la sécheresse, la chaleur et le vent mais aussi à éliminer le sel déposé par l’eau de mer et les embruns.
L’obione est une des plantes les plus productives des marais salés : plus d’une trentaine de tonnes par hectare et par an de matière sèche. Sa végétation fait partie du fourrage des ovins des prés salés. On évoque moins souvent son rôle dans la chaîne alimentaire des poissons. En effet, sa décomposition nourrit des petits crustacés, dont les Orchestias qui sont la base, eux-mêmes, de l’alimentation des jeunes bars, notamment en baie de Saint-Brieuc.
Le nom générique Halimione vient du latin Halimon (et du grec χαλιμος Halimos) qui désigne le pourpier de mer : Atriplex halimus.
Le nom spécifique portulacoides fait référence à la ressemblance des feuilles de l'obione faux-pourpier avec celles du pourpier comestible de nos potagers : Portulaca oleacera.
En France, l'ancien nom de genre de cette plante était Obione avant qu'il ne soit remplacé par Halimione. On a d'ailleurs conservé obione comme appellation courante.
Autrefois, les cueillettes végétales de bord de mer (obione mais aussi pourpier de mer, blette maritime, chou marin, criste marine, salicorne…) enrichissaient le repas des populations côtières en vitamines et sels minéraux.
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