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Plantation
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AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Récolte
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Tous les choux sont issus d’une même plante sauvage maritime, Brassica oleracea var. oleracea, poussant sur les côtes européennes. Cultivé depuis des millénaires, le chou a connu tellement de sélections successives qu’il en existe maintenant des espèces ou variétés adaptées à tous les climats tempérés.
Le chou comptait parmi les légumes les plus consommés du Moyen Âge jusqu’au début du XXe siècle. Les choux pommés sont les formes cultivées les plus anciennes, avec les choux verts.
Cette catégorie se divise en deux :
Les choux pommés peuvent être cultivés quasiment durant toute l’année (avec un petit ralentissement en été car il n’apprécie pas les fortes chaleurs) en alternant les différentes variétés disponibles et en jouant sur leurs périodes de plantation. Du fait de leurs faibles exigences en matière de climat, il est possible de les cultiver dans toutes les régions françaises.
Même si chaque type de chou a ses particularités, ils ont tous les mêmes besoins. Ce sont de gros gourmands, appréciant les sols riches, profonds et bien drainés, à tendance calcaire. Ils apprécient les situations bien exposées à la lumière, avec un maximum de circulation d’air. Si, comme la plupart des légumes du potager, le chou apprécie le plein soleil, il craint en revanche la sécheresse.
Bon à savoir : le chou passe pour un médicament naturel, il est riche en vitamines C et B9, sels minéraux tels potassium et calcium, et antioxydants, qui ralentissent le vieillissement des cellules. Il est aussi connu pour ses bienfaits sur le système cardio-vasculaire et digestif.
Le chou pommé est une plante robuste qui apprécie les sols un peu compacts, profonds, frais, bien travaillés et riches, à tendance calcaire. Lors de la préparation du sol, à l'automne précédant la culture, apportez deux brouettes de fumier bien décomposé et du compost bien mûr pour 10 m².
Plantez-le au soleil dans les régions septentrionales et à la mi-ombre dans les régions méridionales. Les choux cabus viennent plus difficilement en climat chaud.
Très rustique, il supporte des températures jusqu'à -15 °C et au-delà.
Semez à partir de février sous abri, puis en pépinière de mars à juin, ou de mi-août à septembre.
La croissance des choux étant lente, vous pouvez intercaler sur le rang quelques laitues ou épinards en attendant qu'ils grossissent. Ou vous pouvez planter les choux entre des pieds de tomates, ce qui les protège de nombreux ravageurs.
Recouvrez les jeunes plants d'un filet de protection anti-insectes afin que la mouche du chou n'y ait pas accès. Surveillez le collet, pour détecter les attaques de la mouche, et le revers des feuilles pour les chenilles (piéride, noctuelle).
Assurez-vous que le sol soit bien frais en permanence, sans excès d'eau.
Binez bien surtout au départ, par la suite, ils occuperont le terrain et empêcheront les indésirables de s'installer. Profitez d'un binage pour ramener la terre au pied des choux afin qu'ils aient un meilleur ancrage et un meilleur développement radiculaire. Vous pourrez renouveler l'opération quelques semaines plus tard.
Paillez par temps chaud, après un binage et un arrosage.
En début d'année, il est conseillé de couvrir les choux cabus de printemps, car un coup de froid pourrait provoquer un arrêt de végétation et une montée en graine trop précoce.
Cultivés dans nos contrées de longue date, les choux sont la proie de nombreux ravageurs. Il faut être vigilant et inspecter souvent les feuilles pour intervenir à temps. Tous les choux sont attaqués par les mêmes ravageurs et champignons parasites, mais certains sont plus sensibles à un ravageur ou un champignon particulier alors que d'autres ne sont pratiquement jamais attaqués.
Sur le jeune chou, les feuilles du centre se boursouflent, la pomme ne se développe pas et une protubérance apparaît à la place du bourgeon. Responsable : la cécidomyie (Contarinia nasturtii). Cette mouche minuscule (1,5 à 2 mm) pond ses œufs dans le cœur, à la base des feuilles. En se développant, les larves inhibent la croissance du bourgeon. Le chou-fleur est particulièrement sensible.
La cécidomyie est présente de mai jusqu'au début de l'automne.
Couvrez les jeunes plants avec un filet anti-insectes.
De couleur gris-brun, ce puceron est reconnaissable à la cire poudreuse qui le couvre. Il suce la sève des feuilles. Ses piqûres causent des taches jaunes et une déformation des feuilles. Les plants trop affaiblis meurent. Les attaques peuvent être redoutables quand les plants sont jeunes, les choux risquent de ne pas pommer.
Ils sont présents du printemps à l'automne, surtout en mai et juin, par temps chaud.
En général, les coccinelles suffisent pour limiter les dégâts. Mais si elles ne sont pas assez nombreuses et que l'infestation est importante, un jet d'eau puissant ou des pulvérisations de savon noir décimeront les populations.
En prévention, pulvérisez régulièrement tous les 8 jours des préparations à base de rhubarbe, absinthe, feuilles de tomate, lierre ou sureau.
En curatif, pulvérisez une macération d'ail.
Vous pouvez aussi planter de la capucine au potager, fleur préférée des pucerons qui les attirera.
Ces petits coléoptères de couleur noire ou sombre, de 1,5 à 3 mm, surnommés « puces de terre », s'en prennent presque exclusivement aux Brassicacées, d'abord les espèces sauvages, puis les cultures. Les feuilles sont criblées de petits trous. Extrêmement voraces, les altises peuvent réduire un semis à néant ou inhiber définitivement la croissance de plantes déjà bien développées à force de piqûres. Les dégâts peuvent être irrémédiables au stade de jeunes plants.
Elles sont présentes d'avril-mai jusqu'en automne et prolifèrent par temps sec et chaud.
En cas d'attaque ou en prévention, par temps chaud, arrosez le feuillage, cela les fait fuir, puis installez un filet anti-insectes (ou un voile de forçage) au-dessus des semis ou des plants.
Vous pouvez aussi parsemer la planche de culture de branches de romarin ou de genêt dont l'odeur les repoussera. Renouvelez-les régulièrement.
Enfin, l'alternance de rangs de choux et de laitue ou d'épinards éloignerait l'altise.
Cette mouche de 6 à 8 mm, difficile à observer, vient pondre des paquets d'œufs à proximité du collet des choux. Les larves naissent quelques jours plus tard, descendent dans le sol et creusent des galeries dans les racines pour se nourrir. Les feuilles flétrissent, puis jaunissent, la végétation est ralentie. Les jeunes plants, plus sensibles, meurent, tandis que les sujets plus âgés stoppent leur croissance. En creusant aux pieds des choux, on remarque les galeries, des larves blanches et souvent de la pourriture sur le collet et les racines.
Les premières pontes ont lieu, selon les régions et la température, de fin mars à début mai. Ce sont les plus dangereuses pour les jeunes plants de choux, alors que les prédateurs ne sont pas encore très actifs. Le pic des attaques se situe en avril-mai, et la mouche pond jusqu'en octobre, avec une courte interruption en été.
Les solutions les plus efficaces semblent être la protection physique du pied :
La piéride du chou est un papillon diurne, blanc crème avec une tache noire, très répandu en France.
Il vole entre avril et octobre, deux ou trois générations se succèdent. La seconde, qui voit le jour en juillet-août, est la plus nuisible. La femelle dépose des œufs jaunes sur la face inférieure des feuilles de chou, et les chenilles vertes ou jaunes qui en sortent dévorent le limbe des feuilles en ne laissant que les nervures. Entre les feuilles, on remarque de nombreuses déjections. Les dégâts sont particulièrement importants sur les cultures d'automne et d'hiver.
Un temps clément en automne favorise le développement d'une troisième génération, particulièrement dangereuse pour les choux.
La noctuelle est quant à elle un papillon nocturne qui pond elle aussi sur la face inférieure des feuilles. Les chenilles dévorent les feuilles et les excréments s'accumulent au cœur du chou. Les vols ont lieu en mai-juin, puis de fin juillet à septembre.
Les printemps doux ainsi que les étés chauds leur sont très favorables.
La lutte est la même pour ces deux ravageurs :
Ce sont de grandes dévoreuses des jeunes plants fraîchement repiqués. Afin qu'elles ne ruinent pas vos plantations, disposez des pièges autour de vos plants.
C'est la principale maladie du chou, due à un champignon qui vit dans le sol. Les spores pénètrent dans les racines et forment des excroissances qui bloquent le développement de la plante. Dès que le temps se réchauffe, les feuilles flétrissent.
La maladie est favorisée par un sol acide et humide.
Il se reconnaît par les taches d'un blanc duveteux qu'il laisse sur les feuilles. Il se déclare par temps frais (10-15 °C) et humide, surtout sur les jeunes plants. Le champignon hiverne surtout dans les résidus de culture.
Il apprécie l'humidité et le confinement. Les jeunes plants et le chou chinois sont particulièrement sensibles.
En début de saison, les jeunes plants peuvent être rapidement détruits. En fin de saison, c'est surtout la conservation des légumes qui sera moindre.
Pour savoir si vos choux sont bons à récolter, appuyez sur le sommet de la pomme avec le bout des doigts. Vous devez sentir une résistance. Les pommes des choux primeurs sont souvent un peu plus lâches et plus tendres que celles des variétés d’hiver. Coupez juste en dessous de la tête.
La récolte des choux cabus s’effectue environ 4 mois après le semis, celle des choux d’hiver jusqu’à 9 mois après.
Les choux pommés se conservent longtemps sur pied.
Les choux d’hiver ne craignent pas le froid et peuvent rester en place au jardin jusqu’à la récolte. En région très froide, récoltés avec leurs racines, ils se conservent quelques semaines dans un endroit frais. Arrachez les pieds entiers en conservant de la terre autour des racines pour éviter un dessèchement trop rapide. Stockez-les dans une cave la tête en bas.
Les pommes des choux cabus se conservent quelques semaines dans le réfrigérateur.
Le chou de Milan flétrit plus vite, il vaut mieux le cuisiner plus rapidement.
La technique de la lacto-fermentation (choucroute) est évidemment idéale pour conserver le chou cabus. Le chou ainsi conservé contient plus de vitamine C que lorsqu’il est fraîchement cueilli.
Le chou se multiplie par semis. Cependant, la récolte des graines est déconseillée sur les choux car il faut un très grand nombre de porte-graines pour conserver les critères de variété ; de plus, si vous cultivez différentes variétés, elles s’hybrident entre elles.
Il est recommandé de ne pas replanter de choux ni de légumes de la même famille avant 5 ou 6 ans. Vous éviterez ainsi d'attirer les ravageurs spécifiques à la famille des choux (Brassicacées).
Les plantes puissamment aromatiques sont vos alliées. En effet, leur odeur fait perdre leurs repères aux ravageurs qui se repèrent souvent à l'odorat. Insérez par exemple de la coriandre ou de l'aneth… Le chou de Milan aime la proximité des tomates car leur présence repousse la plupart des parasites du chou.
Après la culture des choux, semez des légumes racines, qui puiseront les éléments nutritifs plus en profondeur.
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